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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 3 octobre 2005

TRAVAUX SIMPLIFIES POUR LE SYNODE

CITE DU VATICAN, 1 OCT 2005 (VIS). Ce matin près la Salle-de-Presse, Mgr.Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode des Evêques, a fourni des indications pratiques sur le déroulement de la XI assemblée générale ordinaire. Intitulée "L'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise", elle débutera demain par une Messe solennelle en la Basilique vaticane, présidée par le Pape et concélébrée par les Pères synodaux.

Mgr.Eterovic a rappelé d'emblée que ce synode sur l'Eucharistie se tient à 40 ans de l'institution du Synode des Evêques par Paul VI (Motu Proprio Apostolica Sollicitudo du 15 septembre 1965).

A cette XI assemblée prendront part 256 Pères synodaux (118 pays), le chiffre le plus haut jamais atteint, soit 55 Cardinaux, 8 Patriarches, 82 Archevêques, 123 Evêques, 36 Présidents de Conférences épiscopales et 12 Supérieurs d'ordres religieux. Les Experts sont 32 et les Auditeurs 27, en provenance des diverses parties du monde.

Le Secrétaire du Synode a rappelé que 12 Eglises ou autres confessions chrétiennes sont invitées, dont 10 ont déjà annoncé la taille de leur délégation, précisant que ces représentants "participeront aux travaux et pourront intervenir sans toutefois voter. Ce droit est réservé aux Pères synodaux".

Il y aura 23 congrégations générales et 7 sessions de Circuli Minores (groupes linguistiques de travail), Benoît XVI ayant également approuvé des modifications de méthode destinées à simplifier les travaux et, par conséquent, à améliorer la collégialité synodale. "Le Synode durant trois semaines et non quatre -a ajouté Mgr.Eterovic- chaque intervention est limitée à six minutes au lieu de huit. Quant aux sessions des groupes linguistiques, elles ont été réduites en nombre".

Désormais, de 18 à 19 h, à l'issue de chaque congrégation générale, un débat libre est programmé.

"Pour les décisions mineures -a précisé le Secrétaire- on aura recours à titre expérimental au vote électronique. En outre, la Salle du Synode a été rénovée, mieux éclairée, dotée de l'air conditionné et d'un système-vidéo".
SE/SYNODE EUCHARISTIE/ETEROVIC VIS 20051003 (330)

PREMIERE CONGREGATION GENERALE

CITE DU VATICAN, 3 OCT 2005 (VIS). La première Congrégation générale de la XI assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, présidée par le Pape, a eu lieu ce matin dans la Salle du Synode.

Voici des extraits du discours d'accueil de Benoît XVI:

"Une des fonctions de la collégialité est d'aider à reconnaître nos propres lacunes que nous ne voulons pas voir: il n'est jamais facile de voir nos propres défauts alors que les autres les voient mieux que nous".

C'est dans ce sens qu'il poursuit: "la correction fraternelle nous aide...à être plus ouverts...afin que chacun puisse trouver sa vérité, son intégrité comme instrument de Dieu. Tout cela exige humilité pour ne pas nous considérer supérieur à l'autre mais pour s'aider réciproquement".

Ainsi "nous pouvons nous aider par un grand geste d'amour, geste d'authentique affection collégiale. Quand une personne est désespérée, elle ne sait plus comment aller de l'avant, elle a besoin d'une personne qui la console, l'entoure, lui redonne courage, prenne le rôle de l'esprit saint consolateur".

"C'est une invitation a faire nous-même l'oeuvre de l'Esprit Saint paraclet... Comment pouvons-nous le faire -s'est demandé le Pape- si nous ne partageons pas la même foi qu'aucun de nous a inventée mais qui est la foi de l'Eglise?".

"La foi est le fondement commun sur lequel nous sommes et nous travaillons"et dans les mots de saint Paul, "nous sommes invités a toujours rester sur ce fondement qui nous précède, à avoir cette foi commune. Chacun doit vivre la foi dans son originalité -a t'il expliqué- mais toujours conscient que cette foi nous précède".

Le Saint-Père a conclu en demandant aux participants au synode d'être "instruments du Christ" et "d'entrer dans les pensées et les sentiments du Seigneur".

Le Président de séance, le Cardinal Francis Arinze, a alors prononcé un bref discours au début de la session. "Nous venons -a t'il dit- pour réfléchir sur un des thèmes qui touche le coeur de la vie de l'Eglise. L'Eucharistie, comme le dit le Concile Vatican II 'contient tout le bien spirituel de l'Eglise, c'est à dire le Christ même, notre Pâques'. L'Eucharistie 'est au centre de la vie ecclésiale'".

Ensuite, Mgr. Nikola Eterovic, Secrétaire général du Synode, a communiqué les activités du conseil de la secrétairerie générale depuis la dernière assemblée et a dit que si Jean-Paul II a lancé la préparation de la XI Assemblée Générale Ordinaire, son successeur, Benoît XVI la conclura.

Le Cardinal Angelo Scola, Patriarche de Venise (Italie), Rapporteur général du Synode, est intervenu à son tout:

"Après m'être référé à l'admiration eucharistique, l'Introduction (Eucharistie: la liberté de Dieu vient à l'encontre de la liberté de l'homme) met en évidence le lien de l'Eucharistie avec l'évangélisation et la ratio sacramentalis propres de la Révélation. Dans le Premier Chapitre (Le novum du culte chrétien), j'essaierai de mettre en évidence la nouveauté du culte chrétien. Le Deuxième Chapitre (L'action eucharistique) concernera l'action eucharistique dans ses éléments distinctifs et le lien nécessaire entre ars celebrandi et actuosa participatio. Le Troisième Chapitre (Dimension anthropologique, cosmologique et sociale de l'Eucharistie) a pour but de montrer comment l'Eucharistie possède intrinsèquement une dimension anthropologique, une dimension cosmologique et une dimension sociale. La Conclusion (L'existence eucharistique dans la situation contemporaine) offrira un résumé synthétique au sujet traité et s'achèvera par un bref souhait concernant nos travaux".

"L'extinction de l'admiration eucharistique dépend, en dernière analyse, de la finitude et du péché du sujet. Pourtant, ce dernier trouve souvent un terrain de culture dû au fait que la communauté chrétienne qui célèbre l'Eucharistie est distante de la réalité. Elle la vit de façon abstraite. Elle ne parle plus à l'homme concret, à ses affections, à son travail, à son repos, à ses exigences d'unité, de vérité, de bonté, de beauté".

"L'Assemblée Synodale devra examiner attentivement cet état de fait et suggérer de possibles remèdes".

"Par sa nature de source de la logikê latreía, l'action eucharistique rituelle vient même à être objectivement également la plus essentielle et décisive de toutes les actions humaines. Dans le rite eucharistique fait en effet irruption, à un instant précis du temps, la signification accomplie de l'histoire, et, donc, sa vérité".

"La considération du rite dans toute sa plénitude permet d'éviter toute fragmentation et toute juxtaposition entre l'action eucharistique et les exigences de la nouvelle évangélisation... Elle permet également à la communauté chrétienne de poursuivre simultanément une fidélité soignée aux rubriques liturgiques et une souplesse attentive aux instances d'inculturation".

La célébration eucharistique fait l'Eglise:

"Elle représente l'acte de culte appelé à exprimer de façon éminente l'unique événement pascal".

"Ce sacrement est donné pour la communion des hommes dans le Christ... En dehors de cette communion eucharistique et sacramentelle, l'Église n'est pas pleinement constituée: l'Eucharistie fait l'Église".

"L'Evêque ne préside pas l'Eucharistie, en vertu d'une raison simplement juridique, en tant que chef de l'Église locale, mais par fidélité au commandement même du Seigneur qui a confié le mémorial de sa Pâque à Saint Pierre et aux apôtres... La communion avec l'Évêque est la condition de la légitimité de la célébration eucharistique à l'égard du peuple de Dieu".

"Une deuxième confirmation: la nature du temple chrétien. Une deuxième confirmation de la manière concrète dont la célébration eucharistique fait l'Église est représentée par la radicale diversité entre le temple chrétien et le temple païen, voire même le temple judaïque. Alors que le temple païen et le temple judaïque étaient caractérisés par la présence de la divinité et considérés, en raison d'une telle présence, sacrés et sacralisant, le "lieu" du culte chrétien consiste, en un certain sens, dans la même action de la célébration du mystère".

Une troisième confirmation, l'Intercommunion?:

"D'abord, il faut souligner la substantielle communion de foi entre l'Eglise catholique et les Églises orthodoxes en matière d'Eucharistie et de sacerdoce. Une communion qui, à travers un approfondissement réciproque plus important de la Célébration Eucharistique et de la Divine Liturgie, est destinée à s'accroître. Il faut, en outre, saluer positivement le nouveau climat concernant l'Eucharistie dans les communautés ecclésiales nées de la Réforme. À des degrés différents et à quelques exceptions près, même ces communautés soulignent toujours plus l'importance décisive de l'Eucharistie comme élément clef dans le dialogue et dans la pratique œcuménique".

"L'intercommunion" des fidèles appartenant aux différentes Églises et communautés ecclésiales peut-elle constituer un instrument adéquat dans le but de favoriser le chemin vers l'unité des chrétiens? La réponse dépend d'une considération attentive de la nature de l'action eucharistique dans toute sa plénitude de mysterium fidei".

"Indissociable unité de la liturgie de la parole et de la liturgie eucharistique. Dans l'évolution historique qui va de la Dernière Cène de Jésus-Christ à l'Eucharistie dont vit encore aujourd'hui l'Église, le noyau constitutif et permanent de l'action rituelle est donné par l'étroite unité entre la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique".

"Le caractère de don propre de l'action eucharistique, qui implique que la liberté du Deus Trinitas, se communique, en Jésus-Christ, à la liberté des hommes, veut que sa gratuité ne soit jamais méconnue. Même si elle suscite une grande souffrance, son absence ne confère pas au fidèle ni au peuple de Dieu un quelconque droit à l'Eucharistie".

"Pour cette même raison, le don de l'Eucharistie ne peut jamais être "possédé" par l'homme de manière idolâtrique, il ne supporte pas une attitude quasi gnostique de prétendue domination".

Assemblées du dimanche dans l'attente d'un prêtre:

"La question de la pénurie de prêtres doit être abordée avec courage dans l'horizon de l'Eucharistie comme don. Cet état des choses a donné lieu à une augmentation considérable des Assemblées du dimanche dans l'attente d'un prêtre... L'Eglise particulière n'est jamais privée de l'Eucharistie. C'est pour cette raison qu'il est d'usage dans la pastorale d'encourager la plus large participation à l'Eucharistie dans une des communautés du diocèse, même lorsque cela demande une part de sacrifice".

"Là où une certaine mobilité n'est pas facile, on jugera l'opportunité de ces assemblées justement à leur capacité d'accentuer au sein du peuple le désir ardent de l'Eucharistie".

Viri probati?:

"Pour faire face à la pénurie de prêtres, certains, guidés par le principe salus animarum suprema lex, avancent la requête que soient ordonnés des fidèles mariés, de foi et de vertu sûres, les viri probati. La demande est souvent accompagnée par la reconnaissance positive de la bonté de la discipline séculaire du célibat sacerdotal. Toutefois ils affirment que cette loi ne devrait pas empêcher de doter l'Eglise d'un nombre adéquat de ministres ordonnés, au cas où la pénurie de candidats au sacerdoce célibataire atteindrait des proportions extrêmement graves".


"Il n'est pas nécessaire d'insister ici sur les raisons théologiques profondes qui ont amené l'Eglise latine à unir l'attribution du sacerdoce ministériel au charisme du célibat. Mais une question s'impose: ce choix et cette pratique sont-ils viables sur le plan pastoral même dans des cas extrêmes comme ceux que l'on vient de mentionner?".

"Il serait raisonnable de répondre positivement. Etant strictement lié à l'Eucharistie, le sacerdoce ordonné participe de sa nature de don et ne peut être l'objet d'un droit. S'il est un don, le sacerdoce ordonné doit être sans cesse demandé. Il est alors très difficile d'établir le nombre idéal de prêtres au sein de l'Eglise, puisqu'il ne s'agit pas d'une Aentreprise@ qui aurait besoin d'un certain nombre de "cadres"!... Les propositions qui seront présentées à cette Assemblée synodale en vue d'identifier les critères pour une distribution plus adéquate du clergé dans le monde seront d'une grande utilité".

Attitude de confession et de pénitence:

"La différence radicale entre Celui qui se donne et celui qui reçoit le don, différence bien documentée par la disproportion entre l'incommensurable richesse de l'événement pascal et l'extrême pauvreté des espèces du pain et du vin, conduit le fidèle à la conscience du mysterium tremendum de l'Eucharistie. On ne peut pas aborder l'Eucharistie sans percevoir toute sa propre indignité ni sans s'y préparer en invoquant le pardon des péchés... Une catéchèse eucharistique adéquate ne peut jamais être séparée de la proposition d'un chemin pénitentiel. La vénérable pratique du jeûne eucharistique , qui plonge également ses racines dans l'attitude de confession, représenterait un thème de réflexion utile dans le cadre de cette Assemblée".

"Les divorcés remariés et la communion eucharistique. Personne n'ignore la tendance diffuse chez les divorcés remariés à la communion eucharistique, malgré l'enseignement de l'Église en la matière... Il faut que toute la communauté chrétienne soutienne les divorcés remariés dans la conscience de ne pas être exclus de la communion ecclésiale. Leur participation à la célébration eucharistique permet, en tout cas, cette communion spirituelle qui, si elle est bien vécue, fait écho au sacrifice même de Jésus-Christ".

"La participation consciente, active et fructueuse du peuple de Dieu - surtout à l'occasion du précepte dominical - coïncide en effet avec l'adéquate célébration des saints mystères... Il s'agit d'obéir au rite eucharistique dans son extraordinaire plénitude, en y reconnaissant la force canonique et constitutive, étant donné que, depuis deux mille ans, et ce n'est pas un hasard, elle assure l'existence de la Sainte Église de Dieu".

Dimension anthropologique, cosmologique et sociale de l'Eucharistie:

"La considération du rite eucharistique comme action sacramentelle seule en mesure de rendre compte de l'Eucharistie comme source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise".

"La célébration eucharistique présente à nouveau l'événement pascal qui pose, par lui-même, les conditions nécessaires à une communication avec toutes les cultures humaines... Afin d'exprimer la dimension interculturelle de l'Eucharistie, il est précieux d'employer le latin, surtout à l'occasion de grandes célébrations internationales ou à l'intérieur des églises où l'affluence de visiteurs étrangers est importante".


Dimension anthropologique de l'Eucharistie:

"Si l'Eucharistie est le don de la rencontre sacramentelle entre l'homme et le Dieu de Jésus-Christ qui rend "vraiment libre", alors un tel événement possède de par sa nature, une dimension anthropologique fondamentale.
La dimension communautaire de l'action eucharistique permet, en outre, aux chrétiens de ne pas oublier que la création-cosmos est un bien commun et universel et que l'engagement à son égard s'étend non seulement aux besoins présents, mais également à ceux de l'avenir".

"Se réunir chaque dimanche, dans un lieu quelconque de la terre, pour prendre part au même Corps et au même Sang du Christ, impose le devoir d'une lutte tenace contre toutes les formes de marginalisation et d'injustice économique, sociale et politique que subissent nos frères et sœurs, et surtout les enfants et les femmes".

L'existence eucharistique dans la situation contemporaine:

"Les merveilles de la grâce divine sont renfermées dans les espèces sacrées du pain et du vin converties en Corps et en Sang du Christ. En elles, le Fils de Dieu, fait homme et ressuscité, reste volontairement livré à l'attente du libre engagement de l'homme. L'Église célèbre ces mystères, s'alimente à cette nourriture céleste et l'adore, reconnaissant en Jésus-sacrement le Chemin à la Vérité et à la Vie".

"Un souhait final. Cette forme eucharistique de la personnalité et de la communauté chrétienne n'est pas une utopie. Elle vit déjà pleinement en Marie, femme eucharistique".
SE/RAPPORT INITIAL/SCOLA VIS 20051003 (2150)

POUR MIEUX VOIR LE VISAGE DE L'EGLISE

CITE DU VATICAN, 2 OCT 2005 (VIS). A la fin de la messe d'ouverture du Synode, Benoît XVI est apparu à la fenêtre de son bureau pour réciter l'Angélus avec les fidèles réunis Place-St.Pierre.

"La doctrine catholique sur l'Eucharistie, définie lors du Concile de Trente -a t-il dit- doit être reçue, vécue et transmise par la communauté ecclésiale de façon toujours nouvelle et adaptée aux temps. L'Eucharistie pourrait être également considérée comme une 'loupe' pour mieux voir le visage et le chemin de l'Eglise".

Puis il a fait remarquer que le Synode se conclut le 23 octobre, Journée mondiale de la Mission. Cette coïncidence, a-t-il souligné, "nous aide à contempler le mystère eucharistique dans la perspective missionnaire. En effet, l'Eucharistie est le centre propulseur de toute l'action évangélisatrice de l'Eglise, un peu comme le coeur pour le corps humain. Sans la célébration eucharistique, les communautés chrétiennes...perdraient leur nature authentique. C'est seulement en tant que 'eucharistiques' qu'elles peuvent transmettre le Christ aux hommes, et pas seulement des idées ou valeurs même si nobles et importantes".

Le Pape a conclu en rappelant que l'Eucharistie "a formé de simples apôtres missionnaires...religieux comme laïcs, actifs ou contemplatifs". Il a en particulier cité "saint François-Xavier que l'amour du Christ a conduit en Extrême Orient pour annoncer l'Evangile" et "sainte Thérèse de Lisieux...qui vécut en contemplation son ardent esprit apostolique, méritant d'être proclamée avec saint François-Xavier, patronne de l'activité missionnaire de l'Eglise".
ANG/EUCHARISTIE:MISSION/... VIS 20051003 (250)

VIVRE LA FORCE DE L'EUCHARISTIE

CITE DU VATICAN, 2 OCT 2005 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique vaticane, Benoît XVI a présidé la messe solennelle d'ouverture de la XI assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, dont le thème est "L'Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l'Eglise". La messe a été concélébrée par 55 cardinaux, 7 patriarches, 59 archevêques, 123 évêques, 81 prêtres.

A l'homélie, le Saint-Père a commenté la lecture du jour tirée du prophète Isaïe et l'extrait évangélique proposant l'image biblique de la vigne. "Dieu nous attend... En cette heure précisément...où nous inaugurons le Synode sur l'Eucharistie, il vient à notre rencontre, il vient à ma rencontre. Trouvera-t-il une réponse? Ou arrive-t-il avec nous ce qui se passe avec la vigne, à propos de laquelle Dieu dit à Isaïe: 'Il attendait de beaux raisins et elle donna des raisins sauvages'? Notre vie chrétienne n'est-elle donc pas plus souvent du vinaigre que du vin? Commisération sur nous-même, conflit, indifférence?".

Puis le Pape a rappelé que "le bon raisin que Dieu attendait aurait dû consister dans la justice et dans la rectitude. Le raisin sauvage, c'est en revanche la violence, le sang répandu et l'oppression, qui font gémir les peuples sous le joug de l'injustice. Dans l'Evangile...la vigne produit du bon raisin, mais les vignerons le gardent pour eux... Nous les hommes, auxquels la création est pour ainsi dire confiée en gestion, nous l'usurpons. Nous voulons en être les propriétaires au premier chef et tous seuls. Nous voulons posséder le monde et notre propre vie de manière illimitée. Dieu nous est une entrave. Ou bien on Le réduit à une simple phrase pieuse ou bien Il est nié totalement, mis au ban de la vie publique, au point de perdre toute signification".

"La tolérance, qui admet pour ainsi dire Dieu comme une opinion privée, mais lui refuse le domaine public, la réalité du monde et de notre vie, n'est pas tolérance, mais hypocrisie. Mais là où l'homme se fait le seul propriétaire du monde et propriétaire de lui-même, la justice ne peut pas exister. Là, ne peut dominer que l'arbitraire du pouvoir et des intérêts".

Benoît XVI a ensuite dit que le "jugement annoncé par le Seigneur Jésus se réfère surtout à la destruction de Jérusalem en 70. Mais -a-t-il ajouté- la menace de jugement nous concerne nous aussi, l'Eglise en Europe, l'Europe et l'Occident en général... Le Seigneur crie jusque à nos oreilles les paroles qu'il adresse dans l'Apocalypse à l'Eglise d'Ephèse: 'Si tu ne te repens, je vais venir à toi pour changer ton candélabre de son rang'. A nous aussi, la lumière peut être enlevée... 'Aide-nous à nous convertir!'. Donne à chacun de nous la grâce d'un véritable renouvellement! Ne permets pas que la lumière qui est parmi de nous s'éteigne!".

"C'est alors que se pose à nous cette question: N'y a-t-il aucune promesse, aucune parole de réconfort dans la lecture du jour et dans l'extrait de l'Evangile?... Non. La promesse existe et elle constitue le dernier mot, le mot essentiel...: 'Je suis la vigne, vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit'". C'est "la fin dernière et véritable de l'histoire de la vigne de Dieu. Dieu ne faillit pas, et à la fin, il remporte la victoire. L'amour sort vainqueur".

"Ces paraboles débouchent finalement sur le mystère de l'Eucharistie, dans laquelle le Seigneur nous donne le pain de la vie et le vin de son amour et nous invite à la fête de l'amour éternel... Si nous lui demeurons unis, nous porterons du fruit nous aussi, alors, nous aussi, nous ne produirons plus le vinaigre de l'autosuffisance, du mécontentement de Dieu et de sa création, mais le bon vin de la joie de Dieu et de l'amour du prochain".

En conclusion, le Saint-Père a invoqué la grâce divine afin que durant les trois semaines du Synode "nous ne disions pas seulement de belles choses à propos de l'Eucharistie, mais surtout que nous vivions de sa force".
SE/VIVRE:EUCHARISTIE/... VIS 20051003 (680)

MAINTENIR LA CENTRALITE DE L'EUCHARISTIE

CITE DU VATICAN, 3 OCT 2005 (VIS). Le Cardinal Angelo Scola, Patriarche de Venise (Italie), a présenté de midi près la Salle-de-Presse du Saint-Siège le programme de travail de la XI assemblée ordinaire du Synode des Evêques.

Rapporteur général de ce Synode, il était assisté de Mgr.Luis Antonio G.Tagle, Evêque d'Imus (Philippines), et de Mgr.Pierre-Antoine Paulo, OMI, Coadjuteur de Port-de-Paix (Haïti).

Après avoir indiqué les points saillants de son rapport, le Cardinal Scola a dit son espoir de voir cette assemblée aider à retrouver le primat de la célébration eucharistique, véritablement fondamental pour l'Eglise. "On ne saurait réduire l'Eucharistie -a-t-il souligné- à une simple pratique de piété collective. Le rite est la meilleur moyen d'exprimer comment, dans le Christ, la Trinité vient à notre rencontre, individuellement. L'Eucharistie n'est ni un droit ni une propriété, mais un don".

Le Cardinal a ensuite brièvement évoqué certains des thèmes de l'Instrumentum Laboris, dont le plus intéressant est selon lui "le maintien de la centralité de l'Eucharistie dans sa plénitude. D'autres sont l'approfondissement du lien entre Eucharistie et sacerdoce, la question des Viri Probati ou ordination d'hommes mariés, ou le rapport entre Eucharistie et célibat.

Ensuite, Mgr.Paulo a souligné que "l'Eucharistie construit l'Eglise et que l'Eglise construit l'Eucharistie, manifestant son vœu de ce que cette assemblée synodale favorise aussi l'œcuménisme. "Nous demandons à l'Esprit-Saint de nous accorder l'unité", a-t-il dit.

Enfin, Mgr.Tagle a exposé la situation dans son pays, où "on ne peut pas parler de manque de prêtres étant donné le grand nombre de vocations. Les séminaires (philippins) sont pleins, mais les communautés catholiques sont si nombreuses qu'on n'a pas assez de prêtres pour offrir une célébration eucharistique complète les dimanches".
OP/SYNODE:EUCHARISTIE/SCOLA VIS 20051003 (290)

AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 1 OCT 2005 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audiences séparées:

-Mgr.Paul Josef Cordes, Président du Conseil pontifical cor Unum.

-M.Benjamin Mkapa, Président de la Tanzanie, son épouse et leur suite.

-Cinq prélats de la Conférence épiscopale mexicaine en visite Ad Limina:

-Mgr.José Luis Amezcua Melgoza, Evêque de Colima.

-Mgr.José Guadalupe Martín Rábago, Evêque de León.

-Mgr.Benjamin Castillo Plasencia, Evêque de Tabasco.

-Mgr.Pedro Pablo Elizondo Cárdenas, Prélat de Cancún-Chetumal, accompagné du Prélat émérite, Mgr.Jorge Bernal Vargas.

-Mgr.Michael A.Blume, Nonce apostolique au Bénin et au Togo, accompagné de sa famille.

Il devrait recevoir en fin d'après-midi le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les Evêques.
AP:AL/.../... VIS 20051003 (110)

TRANSMETTRE LE PATRIMOINE DU CONCILE VATICAN II

CITE DU VATICAN, 1 OCT 2005 (VIS). A été rendu public aujourd'hui un message envoyé au nom du Pape par le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d'Etat, aux participants de l'assemblée plénière du Conseil des Conférences épiscopales européennes (CCEE) qui s'achève le 2 octobre.

Le Cardinal Sodano y fait part de quelques réflexions du Saint-Père sur les trois thèmes principaux au programme de la réunion.

Parlant du 40 anniversaire de la clôture du Concile oecuménique Vatican II, "il invite à réfléchir sur l'actualité de la leçon conciliaire pour l'Eglise et la société en Europe aujourd'hui". Citant le Serviteur de Dieu Paul VI qui avait fait remarquer que le "contexte culturel" pendant lequel le Concile s'était déroulé avait été "marqué par le sécularisme, le laïcisme et l'irrationalisme", le Pape se demande "comment ne pas penser à l'Europe d'aujourd'hui?".

Malgré la diffusion de ces "tendances négatives sur le vieux continent", on peut constater -écrit-il- que "précisément, l'influx bénéfique du concile...au cours de ces années, a préservé l'humanité et l'Eglise d'une crise qui, à la fin du second millénaire, aurait pu être bien pire. C'est à nous maintenant de recueillir et de transmettre l'héritage conciliaire pour ne pas perdre l'orientation que le Seigneur a donné à son Eglise".

Quant au deuxième thème, "l'évangélisation et la foi en Europe", le Saint-Père constate que "ces dernières décennies, il y a eu une prise de conscience du devoir d'évangélisation de l'Europe toujours plus indispensable". Il a précisé que "le pluralisme religieux s'est diffusé, avec une forte croissance de la présence musulmane. Dans ce contexte, il est encore plus important et urgent que les chrétiens prennent conscience du fait que l'Evangile ne peut être tenu pour soi. Il va donc de la responsabilité de l'Europe dans l'évangélisation du monde".

Puis Benoît XVI évoque le troisième thème abordé, "l'évangélisation et le dialogue...par la catéchèse, de l'école à l'université, comme des moyens de communication sociale. Il apprécie "l'hérédité laissée par Paul VI et Jean-Paul II qui ont remarquablement su unir l'élan missionnaire et l'infatigable ouverture au dialogue". Il termine en suppliant "n'ayez pas peur d'affronter les défis pastoraux actuels".
MESS/.../CCEE VIS 20051003 (360)
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