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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 9 janvier 2006

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 9 JAN 2006 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Lawrence Huculak, OSBM, Archevêque métropolitain de Winnipeg des Ukrainiens (catholiques: 29.740, prêtres: 50, diacres: 15, religieux: 43), au Canada. Jusqu'ici Evêque ukrainien d'Edmondton (Canada), il succède à Mgr.Michael Bzdel, CSSR, dont la renonciation à la charge pastorale de l'archiéparchie a été acceptée pour limite d'âge.

  Samedi dernier, 7 janvier, il avait nommé:

-L'Abbé Pierre-Célestin Tshitoko Mamba, Evêque de Luebo (superficie: 32.000, population: 1.670.000, catholiques: 918.000, prêtres: 84, religieuses: 102), en République démocratique du Congo. L'Evêque élu, né en 1956 à Kolwezi (République démocratique du Congo) et ordonné prêtre en 1982, était jusqu'ici Recteur du séminaire interdiocésain de Kabwe.

-Mgr.Felipe Bacarreza Rodríguez, Evêque de Los Angeles (superficie: 13.454, population: 333.007, catholiques: 221.040, prêtres: 39, diacres: 27,  religieux: 74), au Chili. Jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Concepción (Chili), il succède à Mgr.Miguel Blas Caviedes Medina, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.
NER:RE/.../...                             VIS 20060109 (170)


LA VERITE NE PEUT ETRE ATTEINTE QUE DANS LA LIBERTE


CITE DU VATICAN, 9 JAN 2006 (VIS). Ce matin, en la Salle de la Régie du Palais apostolique du Vatican, le Saint-Père a reçu en audience les membres du Corps diplomatique auprès du Saint-Siège pour les traditionnels vœux pour le nouvel an.

  Nous proposons des extraits du discours du Pape prononcé en français et traduit en espagnol, anglais et italien:

  Le Pape a commencé son discours en exprimant aux ambassadeurs, comme aux peuples et gouvernements qu'ils représentent, son désir "de joie chrétienne. Qu'elle soit la joie de la fraternité universelle apportée par le Christ, une joie riche des vraies valeurs et ouverte au partage généreux. Qu'elle vous accompagne et qu'elle grandisse chaque jour de l'année qui vient de commencer".

  "Nous nous sentons ainsi comme unis dans une mission commune, qui nous place toujours face à de nouveaux et formidables défis. Toutefois, nous les affrontons avec confiance, dans la volonté de nous soutenir mutuellement - chacun selon sa propre tâche -, tournés vers de grands buts communs".

  "J'ai dit "notre mission commune". Et quelle est-elle sinon la paix?... La paix - nous le constatons douloureusement - reste en de nombreuses parties du monde entravée, blessée ou menacée. Quel est le chemin vers la paix?"

  "Considérant la situation du monde d'aujourd'hui, où, parallèlement à de funestes scénarios de conflits armés, ouverts ou latents, ou seulement apaisés en apparence, on peut - grâce à Dieu - relever un effort courageux et tenace en faveur de la paix de la part de beaucoup d'hommes et de nombreuses institutions, je voudrais, à la manière d'un encouragement fraternel, proposer quelques réflexions, que je dégage en quelques simples énoncés".

      "La première: l'engagement pour la vérité est l'âme de la justice. Celui qui est engagé pour la vérité ne peut pas ne pas refuser la loi du plus fort, qui vit de mensonge et qui, au niveau national et international, a tant de fois émaillé de tragédies l'histoire des hommes".

  "Des systèmes politiques du passé, mais non seulement du passé, en sont une preuve amère. A l'opposé se situent la vérité et la véracité, qui portent à la rencontre d'autrui, à sa reconnaissance et à l'entente".

  "Votre expérience de diplomates ne peut pas ne pas confirmer que, même dans les relations internationales, la recherche de la vérité réussit à faire apparaître les diversités jusque dans leurs plus subtiles nuances, et les exigences qui s'ensuivent, et pour cela même aussi les limites à respecter et à ne pas dépasser, pour la protection de tous les intérêts légitimes des parties... Quand ces aspects, distincts et complémentaires - la diversité et l'égalité -, sont connus et reconnus, alors les problèmes peuvent se résoudre et les dissensions s'apaiser selon la justice; des ententes profondes et durables sont possibles. Tandis que, lorsque l'un de ces aspects est méconnu ou que l'on n'en tient pas compte, c'est alors que se font jour l'incompréhension, le conflit, la tentation de la violence et des abus de pouvoir".

     "Avec une évidence presque exemplaire, ces considérations me semblent applicables en ce point névralgique de la scène mondiale que reste la Terre Sainte. L'Etat d'Israël doit pouvoir y exister pacifiquement, conformément aux normes du droit international; le Peuple palestinien doit également pouvoir y développer sereinement ses institutions démocratiques pour un avenir libre et prospère".

      "Ce danger est rendu plus aigu par le terrorisme organisé, qui s'étend désormais au niveau planétaire. Les causes en sont nombreuses et complexes, les causes idéologiques et politiques, mêlées à des conceptions religieuses aberrantes, n'en sont pas les moindres. Le terrorisme n'hésite pas à frapper des personnes innocentes, sans aucune distinction, ou à mettre à exécution des chantages inhumains, suscitant la panique de populations entières, dans le but de contraindre les responsables politiques à satisfaire les desseins des terroristes eux-mêmes. Aucune circonstance ne peut justifier cette activité criminelle, qui couvre d'infamie celui qui l'accomplit et qui est d'autant plus blâmable qu'elle se pare du bouclier d'une religion, rabaissant ainsi au niveau de son aveuglement et de sa perversion morale la pure vérité de Dieu".

      "L'engagement pour la vérité de la part des diplomaties, tant au niveau bilatéral que multilatéral, peut apporter une contribution essentielle, car les diversités indéniables qui caractérisent des peuples de différentes parties du monde et leurs cultures peuvent se rassembler non seulement dans une coexistence tolérante, mais dans un projet d'humanité plus haut et plus riche. Au cours des siècles passés, les échanges culturels...ont fécondé la culture et favorisé les sciences et les civilisations. Il devrait en être de nouveau ainsi aujourd'hui - et dans une mesure plus grande encore! -, les possibilités d'échange et de compréhension réciproque étant de fait beaucoup plus favorables. C'est pourquoi il faut avant tout souhaiter aujourd'hui que soit supprimé tout obstacle à l'accès à l'information par la presse et par les moyens informatiques modernes, et que s'intensifient en outre les échanges entre enseignants et étudiants des disciplines humanistes des universités des diverses régions culturelles".

      "La deuxième réflexion que je voudrais proposer est la suivante: l'engagement pour la vérité donne fondement et vigueur au droit à la liberté... La vérité peut seulement être atteinte dans la liberté. Cela vaut pour toutes les vérités, comme il ressort de l'histoire des sciences; mais cela est vrai de manière éminente pour les vérités dans lesquelles est en jeu l'homme lui-même en tant que tel, les vérités de l'esprit: celles qui concernent le bien et le mal, les grandes finalités et perspectives de vie, la relation à Dieu. Car on ne peut les atteindre sans qu'en découlent de profondes conséquences pour la conduite de sa propre vie. Et une fois librement faites siennes, ces vérités ont ensuite besoin d'espaces de liberté pour pouvoir être vécues dans toutes les dimensions de la vie humaine".

      "Dans les développements actuels du droit international, on perçoit avec une sensibilité croissante qu'aucun Gouvernement ne peut se dispenser du devoir de garantir à ses citoyens des conditions de liberté appropriées, sans compromettre, même pour cela, sa crédibilité comme interlocuteur dans les questions internationales. Et cela est juste: car dans la sauvegarde des droits inhérents à la personne en tant que telle, internationalement garantis, on ne peut pas ne pas évaluer de manière prioritaire l'espace donné aux droits à la liberté à l'intérieur de chaque Etat, aussi bien dans la vie publique que privée, tant dans les relations économiques que politiques, tant dans les relations culturelles que religieuses".

  "Malheureusement, dans certains Etats, même parmi ceux qui peuvent aussi se vanter de traditions culturelles multiséculaires, cette liberté, loin d'être garantie, est même gravement violée, en particulier en ce qui concerne les minorités. A ce propos, je voudrais simplement rappeler ce qui a été établi clairement dans la Déclaration universelle des Droits de l'Homme".

  "Les droits fondamentaux de l'homme sont les mêmes sous toutes les latitudes; et, parmi eux, une place de premier plan doit être reconnue au droit à la liberté de religion, parce qu'il concerne le rapport humain le plus important, le rapport à Dieu. A tous les responsables de la vie des Nations, je voudrais dire: si vous ne craignez pas la vérité, vous ne devez pas craindre la liberté. Le Saint-Siège, qui demande partout pour l'Eglise catholique des conditions de vraie liberté, le demande pareillement pour tous".

      "La troisième réflexion: l'engagement pour la vérité ouvre la voie au pardon et à la réconciliation... Les convictions différentes sur la vérité donnent lieu à des tensions, à des incompréhensions, à des débats, d'autant plus forts que les convictions elles-mêmes sont plus profondes. Au long de l'histoire, elles ont donné lieu à de violentes oppositions, à des conflits sociaux et politiques, et même à des guerres de religion. Cela est vrai, et l'on ne peut le nier; mais cela a toujours eu lieu en raison d'une série de causes concomitantes, qui n'ont que peu ou rien à faire avec la vérité ni avec la religion... Et en ce qui la concerne de manière spécifique, l'Eglise catholique condamne les graves erreurs accomplies dans le passé, tant de la part d'une partie de ses membres que de ses institutions; et elle n'a pas hésité à demander pardon. L'engagement pour la vérité l'exige".

      "La demande de pardon et le don du pardon, qui est dû également...sont des éléments indispensables pour la paix... Je ne peux pas ne pas rappeler les paroles éclairantes de Jean-Paul II: "Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon". Avec humilité et un grand amour, je le répète aux responsables des Nations, en particulier de celles où les blessures physiques et morales des conflits sont les plus brûlantes, et où le besoin de la paix est le plus impérieux".

  "Ma pensée se tourne spontanément vers la terre où est né Jésus Christ, le Prince de la Paix, qui a eu pour tous des paroles de paix et de pardon; elle se tourne vers le Liban, dont la population doit retrouver, avec aussi le soutien de la solidarité internationale, sa vocation historique en faveur de la collaboration sincère et fructueuse entre les communautés de foi différente; elle se tourne vers tout le Moyen Orient, en particulier vers l'Iraq, berceau de grandes civilisations, endeuillé quotidiennement au cours de ces années par des actes terroristes sanglants".

  "Elle se tourne vers l'Afrique, et surtout vers les pays de la région des Grands Lacs, où se ressentent encore les tragiques conséquences des guerres fratricides des années passées; elle se tourne vers les populations sans défense du Darfour, touchées par une férocité abominable, avec des répercussions internationales dangereuses; elle se tourne vers tant d'autres terres, dans diverses parties du monde, qui sont le théâtre de conflits sanglants".

      "Parmi les grandes tâches de la diplomatie, il faut assurément entendre celle de faire comprendre à toutes les parties en conflit que, si elles aiment la vérité, elles ne peuvent pas ne pas reconnaître leurs erreurs - et non seulement celles des autres -, ni refuser de s'ouvrir au pardon, demandé et accordé... Le sang versé ne crie pas vengeance, mais il appelle au respect de la vie et à la paix. Devant cette exigence fondamentale de l'humanité, puisse la Commission de consolidation de la Paix, récemment créée par l'ONU, y répondre efficacement grâce à la coopération pleine de bonne volonté de la part de tous".

      "Une dernière réflexion: l'engagement pour la paix ouvre à des espérances nouvelles. C'est presque la conclusion logique de ce que j'ai cherché à illustrer jusqu'à présent. Car l'homme est capable de vérité!"

  "La paix, vers laquelle son engagement peut et doit le porter, n'est pas seulement le silence des armes; bien plus, elle est une paix qui favorise la formation de nouveaux dynamismes dans les relations internationales, dynamismes qui, à leur tour, se transforment en facteurs de maintien de la paix elle-même. Et ils ne sont tels que s'ils répondent à la vérité de l'homme et de sa dignité".

  "Je pense ici aux foules innombrables de gens qui souffrent de la faim. Elle n'est pas une paix, la leur, même si ces populations ne sont pas en guerre: de la guerre, elles sont même des victimes innocentes. Viennent aussi spontanément à l'esprit les images bouleversantes des grands camps de personnes déplacées ou de réfugiés - en diverses parties du monde -, rassemblés dans des conditions précaires pour échapper à des conditions pires encore, mais ayant besoin de tout. Ces êtres humains ne sont-ils pas nos frères et nos sœurs ? Leurs enfants ne sont-ils pas venus au monde avec les mêmes attentes légitimes de bonheur que les autres ? Ma pensée se tourne aussi vers tous ceux que des conditions de vie indignes poussent à émigrer loin de leur pays et de leurs proches, dans l'espoir d'une vie plus humaine. Nous ne pouvons pas oublier la plaie du trafic de personnes, qui reste une honte pour notre temps".

      "Face à ces "urgences humanitaires", de même qu'à d'autres problèmes dramatiques de l'homme, de nombreuses personnes de bonne volonté, diverses institutions internationales et des organisations non gouvernementales ne sont pas restées inactives. Mais on demande un effort accru de toutes les diplomaties pour repérer avec vérité et pour dépasser, avec courage et générosité, les obstacles qui s'opposent encore à des solutions efficaces et dignes de l'homme. Et la vérité veut qu'aucun des Etats prospères ne se soustraie à ses responsabilités et à son devoir d'aide, puisant avec une plus grande générosité dans ses propres ressources. Sur la base des données statistiques disponibles, on peut affirmer que moins de la moitié des immenses sommes globalement destinées aux armements serait plus que suffisante pour que l'immense armée des pauvres soit tirée de l'indigence, et cela de manière stable. La conscience humaine en est interpellée".

  "Pour les populations qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, plus en raison de situations qui dépendent des relations internationales politiques, commerciales et culturelle qu'en raison de circonstances incontrôlées, notre engagement commun dans la vérité peut et doit donner de nouvelles espérances".

     Commentant une phrase de saint Augustin "La Vérité a germé de la terre: le Christ, qui a dit: Je suis la Vérité, est né de la Vierge", le Pape a conclu: "C'est de cette vérité que l'Eglise vit toujours; et c'est de cette vérité qu'elle est illuminée et qu'elle se réjouit tout particulièrement en ce moment de son année liturgique. Et, à la lumière de cette vérité, mes paroles veulent être, devant vous et pour vous qui représentez la majeure partie des nations du monde, en même temps un témoignage et un souhait: dans la vérité la paix!"

  Actuellement 174 pays entretiennent des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, auxquels s'ajoutent les Communautés européennes et le Souverain Ordre militaire de Malte et deux Missions à caractère spécial, la Mission de la Fédération Russe et le Bureau de l'Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP).
AC/NOUVEL AN:COPRS DIPLOMATIQUE/...          VIS 20060109 (2310)


PROBABLE LIBERATION D'ALI AGCA

CITE DU VATICAN, 8 JAN 2006 (VIS). Ce soir, M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a déclaré:

  "Le Saint-Siège n'a appris la possibilité d'une libération d'Ali Agca que par les agences de presse. En tout cas, face à des questions judiciaires, il s'en remet aux décision des tribunaux compétents".

  Mehmet Ali Agca est le terroriste turc ayant attenté à la vie de Jean-Paul II le 13 mai 1981, actuellement emprisonné dans son pays.
OP/LIBERATION AGCA/NAVARRO-VALLS                   VIS 20060109 (80)

VIVRE NOTRE BAPTEME AVEC FOI


CITE DU VATICAN, 8 JAN 2006 (VIS). Avant l'Angélus dominical, Benoît XVI a évoqué la fête du baptême du Seigneur, qui clôt le temps de Noël.

  Le baptême de Jésus, a dit le Pape en s'adressant aux milliers de fidèles rassemblés Place St.Pierre, "était un baptême de pénitence, où l'eau symbolisait la purification du cœur  et de la vie... Lorsque Jésus est baptisé au Jourdain, l'Esprit Saint se posa sur lui sous les traits d'une colombe et Jean le Baptiste reconnu en lui le Christ, l'agneau de Dieu venu racheter les péchés du monde. Ce baptême fut donc une épiphanie, la manifestation de la qualité messianique du Seigneur et de son œuvre rédemptrice, qui culminera dans un autre baptême, sa mort et sa résurrection qui purifieront le monde par le feu de la divine miséricorde".

  Le baptême des enfants, a ajouté le Saint-Père, "exprime et réalise le mystère de leur renaissance à la vie divine du Christ. Les parents croyants conduisent leurs enfants à la source baptismale qui symbolise le sein de l'Eglise dont les eaux régénèrent les fils de Dieu. Le don reçu par les nouveaux-nés doit être accepté par eux de manière libre et responsable lorsqu'ils seront devenus adultes. Ce processus de maturation les conduira ensuite à recevoir la confirmation qui confirme l'engagement baptismal et appose le sceau de l'Esprit".

  "Puisse cette solennité -a conclu Benoît XVI- être une bonne occasion pour les chrétiens de redécouvrir la joie et la beauté de leur baptême, et de vivre avec foi une réalité toujours actuelle, qui nous régénère sans cesse comme hommes nouveaux, dans la sainteté de pensée et d'action".
ANG/BAPTEME/...                                  VIS 20060109 (280)


DIRE OUI A LA CULTURE DE LA VIE


CITE DU VATICAN, 8 JAN 2006 (VIS). En la fête du baptême du Seigneur, poursuivant une coutume de son prédécesseur, Benoît XVI a procédé en la Sixtine pour la première fois au baptême de dix nouveaux-nés (5 garçons et 5 filles de nationalité italienne).

  A l'homélie, improvisée, le Pape s'est adressé aux parents, parrains et marraines, auxquels il a dit que par ce sacrement, ces enfants "ont été introduits dans une compagnie d'amis qui ne les abandonnera ni durant la vie ni après la mort. Cette compagnie est la famille de Dieu, qui porte en elle la promesse de l'éternité".

  Puis le Saint-Père a indiqué qu'être aujourd'hui "cohérent avec le baptême signifie dire oui au Christ et à la vie, de dire non au mal et à la mort. De nos jours il faut aussi dire non à la culture largement dominante de la mort, à une anti-culture qui se manifeste dans la drogue, la fuite du réel, l'illusion, un faux bonheur fait de mensonge et de vol, d'injustice et de mépris d'autrui, de la solidarité et de la responsabilité envers les pauvres et tous ceux qui souffrent".

  Cette culture mortifère, a-t-il ajouté, "se retrouve également dans une sexualité devenue simple divertissement dénué de responsabilité, devenue une simple habitude pour un homme qui n'est plus une vraie personne mais plutôt une marchandise".

  "Cette vie d'apparence -a ajouté le Pape- n'est qu'un instrument de la mort, et nous devons dire non à cette anti-culture, pour nous tourner vers celle de la vie". Ces baptêmes sont un "grand oui à la vie, un oui au Christ, à celui qui a vaincu la mort".

  Benoît XVI a enfin affirmé que le "oui à la culture de la vie doit être réalisé au travers du décalogue". Les commandements "ne sont pas des interdits mais une vision de la vie. Un 'oui' à Dieu qui donne un sens à la vie (les trois premiers commandements)"; un 'oui' à la famille (le quatrième) et à la vie (le cinquième), un 'oui' à l'amour responsable (le sixième), un 'oui' à la solidarité, à la responsabilité sociale et à la justice (le septième), et à la vérité (le huitième). Un 'oui' au respect de l'autre et à ce qui lui appartient (les neuvième et dixième commandements). "C'est là une philosophie de vie et la culture de la vie qui devient concrète et praticable dans la communion avec le Christ".
HML/BAPTEME/SIXTINE                              VIS 20060109 (410) 


AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 7 JAN 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin en audience le Cardinal Crescenzio Sepe, Préfet de la congrégation pour l'évangélisation des peuples.

  En fin d'après-midi, il a reçu le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la congrégation pour les évêques.
AP/.../...                                           VIS 20060109 (50)

DIALOGUE FRUCTUEUX ENTRE CATHOLIQUES ET REFORMES


CITE DU VATICAN, 7 JAN 2006 (VIS). Le Saint-Père a reçu aujourd'hui au Vatican, une délégation de l'Alliance mondiale des Eglises réformées présidée par le Révérend Clifton Kirkpatrick.

  Dans son discours, le Pape a rappelé avec gratitude la présence des représentants de l'Alliance mondiale des Eglises Réformées tant aux funérailles de Jean-Paul II qu'à l'inauguration de son pontificat et il a déclaré: "Je suis heureux de voir dans ces signes de respect mutuel et de fraternité les fruits providentiels du dialogue fraternel et de la coopération entreprise ces quarante dernières années ainsi que les indications d'espérance pour l'avenir".

  Benoît XVI a ensuite parlé du 40 anniversaire de la conclusion du Concile Vatican II où a été promulgué  le décret sur l'œcuménisme Unitatis Redintegratio et a fait observer que "le dialogue entre catholiques et réformés, qui a débuté peu après, a fourni une importante contribution à l'indispensable travail de réflexion théologique et de recherche historique nécessaire pour surmonter les divisions tragiques apparues entre chrétiens au XVI siècle".

  "Un des résultats de ce dialogue -a dit le Pape- a été de montrer les nombreuses zones de convergence entre la conception réformée de l'Eglise comme Creatura Verbi et la conception catholique de l'Eglise comme sacrement primordial de Dieu, émanation de la grâce du Christ"... Le Décret sur l'oecuménisme affirme 'qu'il n'y a pas de vrai oecuménisme sans conversion intérieure'".

  "Au début de mon pontificat -a t'il dit- j'ai exprimé ma propre conviction que 'la conversion intérieure est nécessaire à tout progrès oecuménique' et ai rappelé l'exemple de mon prédécesseur, Jean-Paul II, qui a souvent parlé de la nécessité de 'purification de la mémoire' comme moyen d'ouverture de nos cœurs pour recevoir la pleine vérité du Christ... Il a vivement encouragé ce comportement dans l'Eglise catholique et je suis heureux d'apprendre que plusieurs Eglises réformées membres de l'Alliance mondiale ont entrepris de semblables initiatives".

  Benoît XVI a conclu en rappelant que le chemin du dialogue "exige sagesse, humilité patiente étude et échange. Parcourrons-le avec une confiance renouvelée, obéissant à l'Evangile et ancrant notre espérance dans la prière du Christ pour l'Eglise".
AC/ALLIANCE REFORMES/KIRKPATRICK                 VIS 20060109 (360)


TOUTES LES MISSIONS SONT IMPORTANTES


CITE DU VATICAN, 7 JAN 2006 (VIS). Benoît XVI a reçu ce matin les Gentilshommes de Sa Sainteté, des laïcs prêtant un service protocolaire durant les audiences et cérémonies officielles du Pape.

  Les remerciant pour leur service d'honneur, le Saint-Père a rappelé à ses hôtes que leur mission "s'inscrit dans la tradition séculaire de la Maison pontificale. Certes aujourd'hui -a précisé Benoît XVI- tout est largement simplifié. Mais les fonctions et les rôles ont changé par rapport au passé, leur mission est inchangée, celle de servir le Successeur de Pierre".

  Rappelant ensuite que le temps de Noël permet de revivre la venue du Sauveur sur la terre, le Pape a fait de vœu que, "enveloppés par ce grand mystère, on s'engage avec sérénité et confiance dans une année nouvelle placée sous le signe de l'amour vivifiant de Dieu".

  Le Pape a également rappelé que, "dans l'Eglise, toute tâche est importante, puisqu'il s'agit de collaborer à la réalisation du Royaume. Pour avancer avec sûreté, la Barque de Pierre a besoin de tant de collaborations discrètes qui, aux côtés des plus voyantes, permettent de régler correctement sa navigation. Ne perdons jamais de vue l'objectif commun qui est de servir le Christ et son œuvre de salut".
AC/SERVICE/GENTILSHOMMES                         VIS 20060109 (210)


MYSTERE ET MISSION DE L'EGLISE


CITE DU VATICAN, 6 JAN 2006 (VIS). Aujourd'hui, solennité de l'Epiphanie, le Pape a célébré la messe dans la basilique vaticane.

  A l'homélie le Saint-Père a affirmé que "la lumière apparue la nuit de Noël et qui illumine la grotte de Bethléem, où Marie, Joseph et les pasteurs restent en adoration silencieuse, resplendit et se manifeste à tous aujourd'hui. L'Epiphanie est mystère de lumière, symboliquement indiquée par l'étoile filante qui a guidé les Rois Mages".

  "La lumière apparue à Noël, qui se manifeste aujourd'hui à tous, est l'amour de Dieu, révélé dans la Personne du Verbe incarné", qui "se présente aujourd'hui comme début de réconciliation et de récapitulation universelles. Cet amour est la destination finale de l'histoire". C'est pour cela -a précisé Benoît XVI- qu'en cette fête "la liturgie prévoit 'l'annonce de Pâques': l'année liturgique du Seigneur crucifié, mort et ressuscité".

  Le Pape a ensuite expliqué que les Rois Mages "adorent un simple Enfant dans les bras de sa mère Marie, car ils reconnaissent en Lui la source de la double lumière qui les a guidé, la lumière de l'étoile et la lumière des Ecritures. Ils reconnaissent en Lui le Roi des juifs mais aussi le Roi de toutes les personnes".

  "Le mystère de l'Eglise et sa dimension missionnaire -a t-il poursuivi- se manifeste également dans le contexte liturgique de l'Epiphanie. L'Eglise est appelée à faire briller dans le monde la lumière du Christ, à la réfléchir comme la lune réfléchit la lumière du soleil".

  Le Pape a enfin rappelé que  "l'Eglise est sainte mais elle est faite d'hommes et de femmes avec leurs limites et leurs erreurs. C'est le Christ, et lui seul, qui en nous donnant l'Esprit Saint peut transformer notre misère et constamment nous renouveler. C'est lui la lumière des peuples, Lumen Gentium, qui a choisi d'illuminer le monde par son Eglise".

  A midi, le Saint-Père s'est présenté à la fenêtre de son bureau pour réciter l'Angélus avec les milliers de personnes réunies Place St.Pierre.

  Benoît XVI a tout d'abord voulu offrir "ses sincères vœux de paix et de bien dans le Seigneur" aux chrétiens des Eglises orientales qui selon le calendrier Julien, célèbrent aujourd'hui la Nativité.

  "Il m'est naturel de repenser aujourd'hui à la Journée mondiale de la Jeunesse. En août dernier, plus d'un million de jeunes se sont réunis à Cologne pour réfléchir sur les paroles adressées par les Rois Mages à Jésus "Nous sommes venus l'adorer".

  Le Saint-Père a dit que "cet évènement a représenté une véritable épiphanie. En effet, le pèlerinage des jeunes, dans sa dimension la plus profonde, peut être vu comme un itinéraire guidé par la lumière d'une 'étoile', de l'étoile de la foi".

  "Aujourd'hui je souhaite étendre à toute l'Eglise le message que j'ai proposé alors aux jeunes réunis sur les rives du Rhin. Je leur ai dit, et je vous le répète aujourd'hui,  "Ouvrez votre cœur à Dieu, laissez-vous surprendre par le Christ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux! Dites au Christ vos joies et vos peines et laissez-le illuminer de sa lumière votre esprit et toucher de sa grâce votre cœur".
 
 "Je voudrais, que dans toute l'Eglise on puisse respirer, comme à Cologne, cette atmosphère 'd'épiphanie' et d'authentique engagement missionnaire suscité par la présence du Christ, lumière du monde, envoyé par Dieu le Père pour réconcilier et unir l'humanité par la force de l'amour. Dans cet esprit, prions avec ferveur pour la pleine unité de tous les chrétiens afin que leur témoignage devienne ferment de communion pour le monde entier".

  Après l'Angélus, le Pape a rappelé que l'on célèbre également en ce jour la Journée de l'enfance missionnaire, mentionnant les nombreuses initiatives de solidarités promues par l'Oeuvre pontificale de l'Enfance missionnaire qui "forme les jeunes à grandir avec un esprit  d'ouverture au monde et d'attention aux difficultés de leurs contemporains défavorisés. Je compte également pour mon ministère sur les prières des enfants et sur leur participation active à la mission de l'Eglise".
HML/EPIPHANIE SEIGNEUR/...                       VIS 20060109 (670)


VISITE A LA CRECHE DES EBOUEURS


CITE DU VATICAN, 5 JAN 2006 (VIS). Cet après-midi, Benoît XVI est allé visiter la traditionnelle crèche des éboueurs de Rome, située à deux pas du Vatican et réalisée par les employés municipaux travaillant autour de la Place St.Pierre. Jean-Paul II avait pris l'habitude de cette visite (de 1979 à 2002).

  Le Pape a dit à ses hôtes que leur crèche, dont la première réalisation remonte à 1972, était la plus connue de tout Rome. Reproduisant des paysages typiquement romains, elle compte plus de 200 personnages et s'enrichit d'année en année de matériaux nouveaux de toute provenance, allant de la colonnade du Bernin, de Bethléem ou du sanctuaire de San Giovanni Rotondo.

  "La contemplation de ces scènes évangéliques -a ajouté le Saint-Père- aide à méditer sur le mystère central de notre salut, qui est que Dieu s'est fait homme pour nous. En l'accueillant dans nos cœurs nous pouvons vivre la joie de sa présence salvifique. Certes, il ne faudrait pas s'arrêter à cette contemplation. Il faut faire plus car il est nécessaire que Jésus soit au cœur de nos vies. Il est très important qu'il guide notre chemin quotidien, lui qui est le but ultime de notre pèlerinage terrestre".

  Après avoir salué les éboueurs et leurs familles, auxquels il a souhaité une heureuse année 2006, Benoît XVI a souligné qu'il fallait "rester attentifs à ne pas se laisser séduire par de fausses valeurs, aussi superficielles et passagères".
BXVI-VISITE/.../CRECHE EBOUEURS                      VIS 20060109 (250)


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