Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

lundi 2 juillet 2007

AUTRES ACTES PONTIFICAUX


CITE DU VATICAN, 2 JUL 2007 (VIS). Le Saint-Père a:

-Accepté la renonciation à la charge pastorale du diocèse d'Alaminos (Philippines) présentée par Mgr.Jesus A.Cabrera en conformité au canon 401,2 du CIC. Lui succède son Coadjuteur, Mgr.Mario M.Peralta.

-Nommé l'Abbé Otto Separy, Auxiliaire de l'Evêque d'Aitape (Papouasie-Nouvelle Guinée). L'Evêque élu, né en 1957 à Kubila (Papouasie-Nouvelle Guinée) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Chancelier du diocèse de Wewak.

  Samedi dernier, 30 juin, il avait:

-Accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.László Huzsvár à la charge pastorale du diocèse de Zrenjanin (Serbie).

-Accepté la renonciation de Mgr.Maurizio Galli à la charge pastorale du diocèse de Fidenza (Italie), en conformité au canon 401,2 du CIC.

-Nommé l'Abbé Domenico Cornacchia, Evêque de Lucera-Troia (superficie: 1.337, population: 71.031, catholiques: 70.000, prêtres: 81, diacres: 5, religieux: 114), en Italie. L'Evêque élu, né en 1950 à Altamura (Italie) et ordonné prêtre en 1976, était jusqu'ici Curé de la paroisse du Rédempteur à Altamura (Italie). Il succède à Mgr.Francesco Zerrillo, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge.

-Nommé Mgr.Michael Mulhall, Evêque de Pembroke (superficie: 20.000, population: 132.000, catholiques: 65.825, prêtres: 68, diacres: 7, religieux: 131), au Canada. L'Evêque élu, né en 1962 à Pembroke (Canada) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Peterborough (Canada).

-Nommé Mgr.Peter Remigius, Evêque de Kottar (superficie: 1.665, population: 1.738.250, catholiques: 472.455, prêtres: 258, religieux: 724), en Inde. Il était jusqu'ici Evêque de Kumbakonam (Inde).

-Nommé Mgr.Julius Sullan Tonel, Evêque-Prélat d'Ipil (superficie: 4.850, population: 622.000, catholiques: 406.000, prêtres: 35, religieux: 47), aux Philippines. L'Evêque élu, né en 1956 à Davao City (Philippines) et ordonné prêtre en 1980, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Davao (Philippines).

-Nommé le P.Cástor Oswaldo Azuaje Pérez, OCD, Auxiliaire de l'Archevêque de Maracaibo (Venezuela). L'Evêque élu, né en 1951 à Maracaibo (Venezuela), a prononcé ses vœux religieux en 1974 et a été ordonné prêtre en 1975. Il était jusqu'ici Délégué général de son ordre pour le Venezuela.
RE:NER :NEA/.../...                                                            VIS 20070702 (340)


AUDIENCES

CITE DU VATICAN, 2 JUL 2007 (VIS). Le Saint-Père a reçu aujourd'hui en audiences séparées:

-Le Cardinal Antonio María Rouco Varala, Archevêque de Madrid (Espagne).

-Sept prélats de la Conférence épiscopale de la République dominicaine en visite Ad Limina:

    -Mgr.Ramón Benito de la Rosa y Carpio, Archevêque de Santiago de los Caballeros.

    -Mgr.Antonio Camino Espinal de León, Evêque de La Vega, accompagné de son prédécesseur, Mgr.JerónimoTomá Abreu Herrera.

    -Mgr.Julio César Corniel Amaro, Evêque de Puerto Plata.

    -Mgr.Jesús María De Jesús Moya, Evêque de San Francisco de Macorís.

    -Mgr.Freddy Antonio de Jesús Bretón Martínz, Evêque de Baní.

-Mgr.Michele De Ruberto, Secrétaire de la Congrégation pour les causes des saints.

  En fin d'après-midi, il devrait recevoir le Cardinal Giovanni Battista Re, Préfet de la Congrégation pour les évêques. 

  Samedi dernier, 30 juin, il avait successivement reçu:

-Le Cardinal Alfonso López Trujillo, Président du Conseil pontifical pour la famille.

-Le Cardinal Silvano Piovanelli.

-M.Sunny Ebeny Kingsley, Ambassadeur du Nigéria, en visite de congé.

-M.Philip McDonagh, Ambassadeur d'Irlande, en visite de congé.
AP:AL/.../...                                                                     VIS 20070702 (180)

EN BREF


LORS DE L'AUDIENCE AUX 46 ARCHEVEQUES métropolitains (24 pays) auxquels il a remis hier le Pallium, Benoît XVI a suggéré que les croix ornant cet insigne rappellent "aux membres des différentes communautés chrétiennes qu'elles ont à témoigner, par la parole et leur vie, du Christ ressuscité, dans une fidélité accrue à l'Eglise, faisant ainsi des catholiques l'a où ils sont les missionnaires de l'Evangile".

DANS UNE LETTRE LATINE DATEE DU 1 MAI DERNIER, le Saint-Père a nommé le Cardinal Friedrich Wetter, Archevêque émérite de Munich-Freising (Allemagne), son Envoyé spécial au millénaire du diocèse de Bamberg (8 juillet). Le Cardinal sera accompagné par le Chanoine Gerhard Forch, Curé de la cathédrale de Bamberg, et par Mgr.Michael Hofmann, Curé de la paroisse de Tous les Saints de Nüremberg.

LE PAPE a écrit au Cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux et Président de la Conférence épiscopale française, à l'occasion du premier centenaire du premier camp scout (GB, 1er août 1907). Benoît XVI y évoque le fondateur des Scouts catholiques, le P.Jacques Sevin, SJ, et rappelle que le mouvement propose aux jeunes "une pédagogie qui forme en eux une personnalité forte, fondée sur le Christ et désireuse de vivre des idéaux élevés de foi et de solidarité humaine".
.../EN BREF/...                                             VIS 20070630 (210)


INTENTIONS DE PRIERE POUR JUILLET

CITE DU VATICAN, 30 JUI 2007 (VIS). L'intention de prière générale de Benoît XVI pour le mois de juillet est: "Pour que tous les citadins aient la possibilité, individuellement et en groupe, de participer activement à la vie et à la gestion de la chose publique".

  Son intention missionnaire est: "Pour que tous les chrétiens, conscients de leur devoir missionnaire, aident efficacement les personnes engagées dans l'évangélisation des peuples".
.../BXVI-INTENTIONS PRIERES/JUILLET                               VIS 20070702 (80)   

LIBERTE POUR SUIVRE LE CHRIST


CITE DU VATICAN, 1 JUI 2007 (VIS). Le Pape a consacré la méditation précédent l'angélus dominical au thème de la liberté pour suivre le Christ.

  Devant les milliers de pèlerins réunis Place-St.Pierre, Benoît XVI a commenté l'évangile de saint Luc, qui raconte que Jésus a pris "avec courage" la route de Jérusalem, sachant que l'attendait la mort en croix. "Dans l'expression 'avec courage' -a dit le Pape- nous pouvons admirer la liberté du Christ", qui "obéissant à la volonté du Père s'offre par amour".

  "Jésus accomplit sa propre liberté dans cette obéissance au Père, comme une décision consciente motivée par l'amour". Le Christ n'a pas vécu sa liberté de manière individuelle mais comme un service, non comme la liberté de faire ou de ne pas faire quelque chose. "Comme la vie de l'homme, la liberté trouve sons sens dans l'amour".

  C'est pour cela que "la liberté chrétienne -a expliqué le Saint-Père- est complètement différente du sens de propriété: c'est suivre le Christ, en engageant sa personne jusqu'au sacrifice de la croix. Cela peut sembler paradoxal mais le Seigneur a vécu le maximum de sa liberté sur la croix, comme point culminant de l'amour. Quand au Calvaire on lui criait 'Tu es le Fils de Dieu, libère-toi' il a démontré sa liberté de Fils restant sur la croix pour accomplir pleinement la volonté miséricordieuse du Père".

  C'est une expérience, a fait observé le Pape, "partagée par tant d'autres témoins de la vérité, hommes et femmes qui ont suivi librement même dans une prison et sous la torture. "La vérité nous rend libres". Celui qui appartient à la vérité ne sera jamais esclave d'aucun pouvoir, mais il sera toujours se faire librement serviteur de ses frères".

  Après avoir récité l'angélus, Benoît XVI a dit : "De la Colombie arrive la triste nouvelle de l'assassinat barbare de onze députés régionaux du département de la Valle del Cauca, qui ont retenu pendant plus de cinq ans les Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia. Je prie pour ces victimes et je m'unis à la profonde douleur de leurs familles et de la bien-aimée nation colombienne, endeuillée par cet insupportable fratricide. Je renouvelle mon appel pour que cesse immédiatement tout séquestre et que toutes les victimes de ces formes de violence inadmissibles retrouvent leurs chers".
ANG/LIBERTE :OTAGES/…                                  VIS 20070702 (400)


NOTE EXPLICATIVE DE LA LETTRE AUX CATHOLIQUES CHINOIS


CITE DU VATICAN, 30 JUI 2007 (VIS). La Salle-de-Presse a publié une Note explicative de la lettre du Pape aux catholiques de la République populaire de Chine, exposant l'histoire récente de l'Eglise dans ce pays:

  "La communauté catholique en Chine a vécu de manière intense les 50 dernières années, devant affronter un chemin difficile et douloureux qui, non seulement l'a marquée en profondeur, mais lui a aussi fait prendre des caractéristiques particulières, qui la singularise encore aujourd'hui".

  "La communauté catholique a souffert une première persécution dans les années 50, qui vit l'expulsion des évêques et des missionnaires étrangers, l'emprisonnement de presque tous les ecclésiastiques chinois et des responsables des divers mouvements laïcs, la fermeture des églises et l'isolement des fidèles. À la fin des années 50, ont été alors créés des organismes d'état tels que le Bureau pour les affaires religieuses et l'Association patriotique des catholiques en Chine, dans le but de guider et de contrôler toute activité religieuse. En 1958, eurent lieu les deux premières ordinations épiscopales sans mandat pontificales, donnant naissance à une longue série de gestes qui blessèrent profondément la communion ecclésiale".

  "Au cours de la décennie 1966-1976, la Révolution culturelle, qui s'effectuait dans tout le pays, frappa violemment la communauté catholique, frappant aussi les évêques, les prêtres et les fidèles laïcs qui s'étaient montrés les plus disposés envers les nouvelles orientations imposées par les autorités gouvernementales".

  "Dans les années 80, avec les ouvertures promues par Deng Xiaoping, commença une période de tolérance religieuse avec quelques possibilités de mouvement et de dialogue, période qui permit la réouverture d'églises, de séminaires et de maisons religieuses, et une certaine reprise de la vie communautaire. Les informations qui parvenaient des communautés ecclésiales confirmaient que, une fois encore, le sang des martyrs avait été une semence de nouveaux chrétiens: la foi était restée vive dans les communautés, la majorité des catholiques avait donné un  fervent témoignage de fidélité au Christ et à l'Eglise, les familles étaient devenues dans leur vie intérieure, le cœur de la transmission de la foi. Le nouveau climat ne manqua pas cependant de susciter différentes réactions au sein de la communauté catholique".

  "Analysant attentivement la situation de l'Eglise en Chine, Benoît XVI est conscient du fait que la communauté souffre, en son sein, d'une situation de fortes oppositions dans lesquelles sont engagés fidèles et pasteurs. Il met cependant en relief que cette situation douloureuse n'a pas été provoquée par des positions doctrinales diverses par quelle est le fruit du 'rôle significatif rempli par des organismes qui ont été imposés comme les principaux responsables de la vie de la communauté catholique'. Il s'agit d'organismes dont les finalités déclarées, en particulier celle de mettre en œuvre les principes d'indépendance, d'autogouvernement et d'autogestion de l'Eglise, ne sont pas conciliables avec la doctrine catholique. Une telle interférence a donné lieu à des situations vraiment préoccupantes. De plus, les évêques et les prêtres se sont vus très contrôlés et  contraints dans l'exercice de leur charge pastorale".

  "Dans les années 90, de plusieurs côtés et avec une fréquence toujours plus grande, des évêques et des prêtres se sont adressés à la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et à la Secrétairerie d'Etat, dans le but de recevoir du Saint-Siège des indications précises  sur la manière de se comporter face à certains problèmes de la vie ecclésiale en Chine. Beaucoup demandaient quelle attitude ils doivent adopter face au Gouvernement et aux organismes d'état mis à la tête de la vie de l'Eglise. D'autres requêtes concernaient des problèmes strictement sacramentels, tels que la possibilité de concélébrer avec des évêques qui avaient été ordonnés sans mandat pontifical ou de recevoir les sacrements de prêtres ordonnés pas ces évêques. Enfin, certaines parties de la communauté catholique se trouvaient désorientées face à la légitimation de nombreux évêques, qui avaient été consacrés illicitement".

  "Durant toutes ces années, Jean-Paul II a adressé, à plusieurs reprises, à l'Eglise qui est en Chine des messages et des appels qui invitaient tous les catholiques à l'unité et à la réconciliation. Les interventions du Saint-Père ont été bien accueillies, créant une passion pour l'unité, mais les tensions avec les Autorités et au sein de la communauté catholique ne se sont malheureusement pas apaisées".

  A propos du cheminement ayant conduit au présent document, on peut lire que "les différentes problématiques qui marquaient de plus près la vie de l'Eglise en Chine durant les dernières années ont été amplement et attentivement analysées par une Commission restreinte spéciale, composée de quelques sinologues et des personnes qui, dans la Curie romaine, suivent la situation de cette communauté".

  "Lorsque, les 19-20 janvier 2007, le Pape Benoît XVI eut décidé de convoquer une réunion qui a vu la participation de différents ecclésiastiques, y compris chinois, cette commission s'est attachée à préparer un document dans le but de favoriser un large débat sur différents points, de recueillir des indications pratiques de la part des participants et d'envisager certaines orientations possibles sur le plan théologique et pastoral pour la communauté catholique en Chine. Le Pape, qui a participé avec bienveillance à la dernière session de ladite réunion, a entre autres choses décidé d'adresser une lettre aux évêques, aux prêtres, aux consacrés et aux fidèles laïques".
OP/NOTE:LETTRE CATHOLIQUES CHINE/...                        VIS 20070702 (880)


LETTRE AUX FIDELES DE L'EGLISE CATHOLIQUE EN CHINE


CITE DU VATICAN, 30 JUI 2007 (VIS). Aujourd'hui a été diffusée la lettre de Benoît XVI aux évêques, prêtres, consacrés et laïcs de l'Eglise catholique en Republique populaire de Chine, datée du 27 mai, solennité de Pentecôte. Publiée en chinois, anglais, français et italien, elle se compose de deux parties ("Situation de l'Eglise. Aspects théologiques", "Orientations pour la vie pastorale") et d'une conclusion.

  Le Pape signale d'abord le but de sa démarche: "Sans prétendre traiter tous les aspects des problèmes complexes que vous connaissez bien, je voudrais vous présenter certaines orientations concernant la vie de l'Eglise et l'œuvre d'évangélisation en Chine, pour vous aider à découvrir ce qu'attend de vous le Seigneur et le Maître, Jésus Christ, lui qui est la clé, le centre et la fin de toute l'histoire humaine".
 
  Aux catholiques de Chine, qui seraient entre 8 et 12 millions, le Saint-Père manifeste ensuite sa "vive reconnaissance au Seigneur pour le témoignage de fidélité dans la souffrance donné par la communauté catholique chinoise dans des circonstances vraiment difficiles. En même temps, je ressens comme étant de mon devoir profond et indéfectible, et comme l'expression de mon amour de père l'urgence de confirmer dans la foi les catholiques chinois et de favoriser leur unité par les moyens qui sont propres à l'Eglise".
 
  Le Saint-Siège, poursuit-il "souhaite l'ouverture d'un espace de dialogue avec les autorités de la République populaire de Chine, dans lequel, les incompréhensions du passé ayant été surmontées, l'on puisse travailler ensemble pour le bien du peuple chinois et pour la paix dans le monde".

  "Je suis conscient que la normalisation des relations avec la Chine demande du temps et qu'elle présuppose la bonne volonté des deux parties. Pour sa part, le Saint-Siège demeure toujours ouvert aux négociations, qui sont nécessaires pour dépasser la délicate situation actuelle".

  Puis Benoît XVI rappelle que les autorités civiles chinoises savent "que l'Eglise, dans son enseignement, invite les fidèles à être de bons citoyens, des collaborateurs respectueux et actifs en faveur du bien commun de leur pays, mais il est également clair qu'elle demande à l'état de garantir à ces mêmes citoyens catholiques le plein exercice de leur foi, dans le respect d'une authentique liberté religieuse".

  A propos ensuite de la communion entre Eglises locales et Eglise universelle, le Pape rappelle que "dans l'Eglise catholique qui est en Chine se manifeste l'Eglise universelle, l'Eglise du Christ... Toute l'Eglise qui est en Chine est appelée à vivre et à manifester cette unité dans une spiritualité de communion plus riche, qui, tenant compte des situations concrètes complexes où la communauté catholique se trouve, croîtra aussi dans une communion hiérarchique harmonieuse".

  Soulignant la conscience qu'ont les catholiques des problèmes pour dépasser au sein de leur Eglise comme dans les relations de celle-ci avec la société civile chinoise, le Pape appelle à dépasser tensions, divisions et récriminations. Il rappelle aussi qu'une "authentique communion ne s'exprime pas sans un effort douloureux de réconciliation. En effet, la purification de la mémoire, le pardon de ceux qui ont fait le mal, l'oubli des torts subis" sont des pas à "accomplir pour accroître et manifester les liens de communion entre les fidèles et les pasteurs de l'Eglise en Chine".

  A propos des relations entre les communautés ecclésiales et les autorités, Benoît XVI écrit que "la prétention de certains organismes, voulus par l'Etat et étrangers à la structure de l'Eglise, de se placer au-dessus des évêques eux-mêmes et de guider la vie de la communauté ecclésiale ne correspond pas à la doctrine catholique selon laquelle l'Eglise" est apostolique par son origine, parce qu'elle a pour fondations les Apôtres,

  Il écrit aussi que "la sauvegarde indispensable et vigoureuse du dépôt de la foi et de la communion sacramentelle et hiérarchique ne s'oppose pas, en soi, au dialogue avec les autorités en ce qui concerne les aspects de la vie de la communauté ecclésiale qui ont une incidence dans le domaine civil".

  L'épiscopat chinois étant composé à 60% d'évêques de plus de 80 ans, le Saint-Père estime qu'on "ne peut pas oublier que beaucoup d'entre eux ont subi la persécution et ont été empêchés d'exercer leur ministère. Et certains d'entre eux ont même rendu féconde l'Eglise par l'effusion de leur sang".

  Il rend grâce à Dieu pour "la présence constante et empreinte de souffrance d'évêques qui ont reçu l'ordination épiscopale conformément à la tradition catholique, à savoir en communion avec l'Evêque de Rome, Successeur de Pierre, et par la main d'évêques validement et légitimement ordonnés, dans l'observance du rite de l'Eglise catholique".

  "Certains se sont vus contraints de se faire consacrer clandestinement. La clandestinité ne rentre pas dans la normalité de la vie de l'Eglise... Pour cette raison, le Saint-Siège souhaite que ces pasteurs légitimes puissent être reconnus comme tels par les autorités gouvernementales, avec aussi tous les effets civils et que tous les fidèles puissent exprimer librement leur foi dans le contexte social dans lequel ils vivent".

  "A l'inverse, d'autres pasteurs, poussés par les circonstances particulières, ont consenti à recevoir l'ordination épiscopale sans mandat pontifical, mais, par la suite, ils ont demandé de pouvoir être accueillis dans la communion avec le Successeur de Pierre et avec leurs autres frères dans l'épiscopat. Considérant la sincérité de leurs sentiments et la complexité de la situation, et tenant compte de l'avis des évêques les plus proches, le Pape, en vertu de sa responsabilité de Pasteur universel de l'Eglise, leur a concédé le plein et légitime exercice de la juridiction épiscopale".

  Puis le Saint-Père rappelle qu'il existe aussi un nombre très réduit d'évêques chinois "qui ont été ordonnés sans mandat pontifical et qui n'ont pas demandé, ou qui n'ont pas encore obtenu, la légitimation nécessaire. Selon la doctrine de l'Eglise catholique, ils sont donc à considérer comme illégitimes" quoique validement ordonnés. Sans être en communion avec le Pape, ils exercent un ministère valide. "Quelle grande richesse spirituelle en découlerait pour l'Eglise en Chine si, présentant les conditions nécessaires, ces pasteurs parvenaient aussi à la communion avec le Successeur de Pierre et avec tout l'épiscopat catholique!".

  Pour ce qui est de la nomination des évêques par le Pape, Benoît XVI affirme qu'elle "est la garantie de l'unité de l'Eglise et de la communion hiérarchique... Je souhaite -écrit le Pape- que l'on trouve un accord avec le Gouvernement pour résoudre certaines questions concernant soit le choix des candidats à l'épiscopat, soit la publication de la nomination des évêques, soit la reconnaissance, avec les effets civils dans la mesure où ils sont nécessaires, du nouvel évêque de la part des autorités civiles".

  La seconde partie de la lettre papale offre des indications sur la célébration de la messe, invitant à créer les organismes prévus par la norme canonique. Elle insiste aussi sur la nécessité d'une formation permanente appropriée du clergé, sur un discernement vocationnel plus attentif de la part des responsables ecclésiaux et une éducation et d'un enseignement plus approfondis des candidats au sacerdoce et à la vie religieuse. Quant aux fidèles laïques, écrit Benoît XVI, ils sont "appelés, aujourd'hui encore, à incarner l'Evangile dans leur vie et à témoigner par un service généreux et effectif, pour le bien du peuple et pour le développement du pays... Puisque l'avenir de l'humanité passe par la famille, je considère indispensable et urgent que les laïcs en promeuvent les valeurs et en maintiennent les exigences".

  Enfin, le Pape annonce révoquer toutes les facultés et directives pastorales concédées jusqu'ici par le Saint-Siège à l'Eglise de Chine, parce que la situation fournit de plus grandes possibilités de communication aux catholiques pour s'adapter aux normes canoniques ordinaires.
 
  La lettre de Benoît XVI annonce que le 24 mai, qui est consacré à la mémoire liturgique de la Vierge Marie, Auxiliatrice des chrétiens, "pourrait devenir, dans l'avenir, une occasion pour les catholiques du monde entier de s'unir par la prière à l'Eglise qui est en Chine. Je désire -écrit le Saint-Père- que cette date soit pour vous une journée de prière pour l'Eglise en Chine. Je vous exhorte à la célébrer, renouvelant votre communion de foi en Jésus Notre Seigneur et de fidélité au Pape, priant afin que l'unité entre vous soit toujours plus profonde et plus visible".
BXVI-LETTRE/.../CATHOLIQUES CHINE                                  VIS 20070702 (1370)


VISITE DES EVEQUES PORTORICAINS


CITE DU VATICAN, 30 JUI 2007 (VIS). L Pape a reçu ce matin les Evêques de Porto Rico qui ont conclu leur visite Ad Limina. Dans son discours, il a souligné le fait que leurs rapports insistent sur les grandes difficultés du moment. "Ces dernières années beaucoup de choses ont changé dans le domaine socio-économique mais aussi religieux, entraînant soit l'indifférence religieuse soit le relativisme moral. Ceci a une influence sur la pratique chrétienne et affecte indirectement aussi les structures de la société".

  "Cette situation religieuses -a poursuivi le Saint-Père- interpelle les pasteurs et exige qu'ils demeurent unis pour rendre visible la présence du Seigneur parmi les hommes par le biais d'initiatives pastorales coordonnées et répondant à la situation... Evêques et prêtres ont une mission indispensable dans laquelle ils doivent s'investir totalement, celle de faire de l'Eglise un lieu d'enseignement et de vie du mystère de l'amour divin".

  Puis le Pape a rappelé à ses hôtes que le clergé constitue une sorte de première ligne de l'évangélisation. C'est pourquoi la relation évêques prêtres ne doit pas être seulement institutionnelle mais être animée par la charité. Il a demandé que l'on prie pour que l'Eglise portoricaine ait de nombreuses et saines vocations car dans la situation actuelle "les jeunes se trouvent souvent en difficulté pour répondre à l'appel du Seigneur à la vie sacerdotale ou consacrée".

  Parlant du domaine social portoricain, le Pape a averti que "la diffusion d'une mentalité inspirée d'un certain laïcisme, plus ou moins consciemment, porte petit à petit à déprécier ou ignorer le sacré, reléguant ainsi la foi à la sphère strictement privée. C'est pour cela, qu'une juste conception de la liberté religieuse n'est pas compatible avec cette idéologie, qui parfois se présente comme la seule voix de la rationalité".

  Un autre "objectif permanent" a t'il dit, est la famille qui "est mise en danger par les nombreux dangers du monde moderne comme le matérialisme dominant" ou "le manque de stabilité et de fidélité du couple". D'où "la nécessité de développer…une pastorale de la famille incisive, qui aide les époux chrétiens  à assumer les valeurs fondamentales du Sacrement reçu".

  "L'indifférence religieuse déjà mentionnée et la tentation d'une facile permissivité morale, ainsi que l'ignorance de la tradition chrétienne…influencent beaucoup les nouvelles générations. La jeunesse a le droit…d'être éduquée dans la foi. C'est pour cela que la complète éducation des jeunes doit comprendre l'enseignement religieux, même à l'école".

  Benoît XVI a conclu en rappelant que les catholiques, "appelés à s'occuper des réalités temporelles pour les ordonner selon la volonté divine, doivent être de courageux témoins de leur foi dans les différents domaines de la vie publique. Leur participation à la vie ecclésiale est fondamentale et dans certaines occasions, leur collaboration est nécessaire pour que votre apostolat de pasteur "puissent atteindre tous les hommes de tous les temps et de tous les lieux".
AL/…/PORTO RICO                                        VIS 20070702 (320)


RECONNAITRE LE CHRIST COMME PIERRE


CITE DU VATICAN, 29 JUI 2007 (VIS). En la solennité des Apôtres Pierre et Paul, le Pape a présidé en la basilique vaticane la traditionnelle messe solennelle, concélébrée  avec 46 Archevêques auxquels il a remis le Pallium.

  Fidèle à la tradition, une délégation du Patriarche oecuménique de Constantinople a assisté à la cérémonie, guidée cette année par SE Emmanuel, Archevêque grec-orthodoxe de France, SE Gennadios, Métropolite de Sassima, Co-président de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe, et par le Doyen Andreas.

  A l'homélie, le Saint-Père a parlé de la confession de Pierre, qui "selon tous les évangélistes, a eu lieu à un moment décisif de la vie de Jésus" quand celui-ci partit vers Jérusalem pour y "achever sa mission salvifique par la mort en croix et  la résurrection".

  Benoît XVI a expliqué que "par la double question Que dit-on du Fils de l'homme ?  et Pour vous, qui suis-je ?, Jésus invita les disciples à être conscients de cette différente perspective. Les gens pensent alors que Jésus est un prophète. Ce n'est pas faux, mais ce n'est pas suffisant. C'est inexact, il faut aller jusqu'au bout et reconnaître le caractère singulier de la personne de Jésus de Nazareth, sa nouveauté".

  "C'est ce qui se passe encore aujourd'hui", a-t-il affirmé. "Nombreux sont ceux qui s'approchent de Jésus, en apparence. De grands experts reconnaissent sa grandeur spirituelle et morale ainsi que son influence dans l'histoire de l'humanité, le comparant à Bouddha, Confucius, à Socrate et à d'autres sages et grands de l'histoire. Cependant ils n'arrivent pas à le reconnaître dans son unicité".

  Le Pape a alors précisé que "trop souvent, Jésus est également considéré comme un des grands fondateurs de religions, de ceux dont on peut prendre quelque chose pour former sa propre conviction. Comme alors, aujourd'hui encore "les gens" ont différentes opinions sur Jésus. Et comme alors, Jésus nous répète sa question, à nous disciples d'aujourd'hui: Et pour vous, qui suis-je? Nous voudrions faire notre la réponse de Pierre: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".

  "Aujourd'hui, comme au temps de Jésus, il n'est pas suffisant d'avoir la juste confession de foi. Il faut toujours mieux apprendre du Seigneur qu'Il est le sauveur et le chemin que nous devons suivre. Nous devons reconnaître qu'également pour le croyant, la Croix est toujours dure à accepter. L'instinct tend à l'éviter et le tentateur cherche à faire croire qu'il est plus sensé de se préoccuper de se sauver soi-même que de perdre la propre vie pour la fidélité à l'amour".

  Le Saint-Père s'est ensuite demandé si c'était plus difficile à accepter pour les contemporains de Jésus ou pour les personnes de notre époque. "Il est difficile d'accepter le fait qu'Il prétend être non seulement un des prophètes mais aussi le Fils de Dieu qui revendique la même autorité de Dieu".

  "Au nom des saints Pierre et Paul -a t-il conclu- renouvelons aujourd'hui, avec nos frères venus de Constantinople, l'engagement d'accueillir totalement le désir du Christ, qui nous veut pleinement unis".

  Peu après la messe, le Pape s'est présenté à la fenêtre de son bureau qui surplombe la Place Saint-Pierre pour réciter l'angélus.

  Le Pape a salué la délégation de Constantinople et a dit : "Nos rencontres, les visites réciproques, les discussions en cours ne sont pas de simples gestes de courtoisie ou des intentions d'arriver à un compromis, mais le signe d'une volonté commune de faire tout le possible pour que nous puissions aboutir le plus rapidement possible à la pleine communion". C'est dans ce contexte que se situe l'Année Pauline qui se célébrera du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, "en coïncidence avec le second millénaire de sa naissance".

  Après l'angélus, répondant à l'invitation du Cardinal Crescenzio Sepe, Archevêque de Naples (Italie), Benoît XVI a annoncé qu'il se rendrait en visite pastorale dans cette ville le 21 octobre prochain.
HML/…/SAINTS PIERRE:PAUL                                       VIS 20070702 (680)


VISITE DU PREMIER MINISTRE LIBANAIS


CITE DU VATICAN, 28 JUI 2007 (VIS). Cet après-midi, la Salle-de-Presse du Saint-Siège a indiqué que "M.Fouad Siniora, Premier Ministre libanais, venait d'être reçu par le Cardinal Secrétaire d'Etat, accompagné du Secrétaire pour les relations avec les états:

  "Cet entretien cordial a permis un tour d'horizon de la délicate situation proche et médio-orientale et en particulier des problèmes touchant les communautés chrétiennes. Il a également été question des difficultés politiques du Liban et de sa sécurité menacée, des initiatives tendant à la résolution de la crise. Les parties ont convenu de la nécessité de relancer le dialogue entre les composantes de la société libanaise, qui sont toutes appelées à contribuer au bien commun national. Elles attendent de la communauté internationale qu'elle soutienne et accompagne un effort qui est décisif pour l'avenir du Liban et de la région toute entière".
OP/SINIORA/BERTONE                                     VIS 20070630 (150)


OECUMENISME ET ANNEE PAULINE

  
CITE DU VATICAN, 28 JUI 2007 (VIS). En fin d'après-midi, Benoît XVI a célébré en la basilique St.Paul-hors-les-murs, les vêpres de la solennité des Apôtres Pierre et Paul.

  Saluant l'assemblée il s'est tout spécialement adressé aux membres de la délégation du Patriarche oecuménique de Constantinople venue à Rome pour la fête de Pierre et Paul et en remerciement pour sa visite à Istanbul à l'occasion de la fête de saint André.

  "Ces rencontres et ces initiatives -a dit Benoît XVI- ne constituent pas seulement un échange de courtoisie entre Eglises, mais veulent exprimer l'engagement commun pour faire tout le possible pour accélérer le temps de la pleine communion entre l'orient et l'occident chrétiens".
 
  "La tradition chrétienne -a-t-il poursuivi- a toujours considéré Pierre et Paul inséparables même si leur mission est différent. Pierre a été le premier a confesser sa foi en Jésus-Christ, Paul a eu le don de pouvoir approfondir sa richesse… Avec des charismes différents, ils ont travaillé pour une seule cause, la construction de l'Eglise du Christ".

  "Le lien qui unit Pierre et Paul dans leur mission depuis les premiers siècles a pris une importance particulière à Rome…on pourrait dire qu'aujourd'hui, l'Eglise de Rome célèbre le jour de sa naissance puisque les deux apôtres  en marquent les fondations".

  Le Saint-Père a ensuite déclaré que si demain il évoquerait plus spécialement Pierre en la basilique vaticane, aujourd'hui le protagoniste est Paul, dont les reliques sont conservées dans la basilique qui lui est dédiée. Paul "a été choisi pour annoncer l'évangile de Dieu, pour faire connaître l'annonce de la grâce divine qui réconcilie dans le Christ l'homme avec Dieu, avec soi-même et avec les autres".

  L'Apôtre des Gentils, a fait observer le Pape, "n'était pas un bon orateur…, ses extraordinaires résultats apostoliques ne peuvent donc être attribués à une brillante rhétorique ou à des stratégies apostoliques et missionnaires raffinées. Les résultats de son apostolat dépendirent surtout de son implication personnelle à annoncer l'Evangile caractérisée par un don total au Christ, sans craindre les risques, les difficultés et les persécutions".

  "Nous pouvons tirer de tout cela une importante leçon pour tout chrétien. L'action de l'Eglise est crédible et efficace seulement si ses membres sont disposés à payer leur fidélité au Christ en personne… Si cette disponibilité venait à manquer alors manquerait l'argument décisif de la vérité dont dépend l'Eglise" et "comme au début, le Christ a encore besoin aujourd'hui d'apôtres prêts à se sacrifier…comme saint Paul".

  "C'est pour cela que je me réjouis d'annoncer officiellement -a déclaré Benoît XVI- que nous dédierons à l'Apôtre Paul une année jubilaire spéciale du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l'occasion  du deuxième millénaire de sa naissance que les historiens situent entre l'an 7 et l'an 10 avant notre ère".

  Le Pape a également expliqué que l'Année Pauline sera essentiellement célébrée à Rome et "qu'une série d'évènements liturgiques, culturels et œcuméniques ainsi que différentes initiatives pastorales et sociales" seront programmées à St.Paul-hors-les-murs. En outre, une "attention spéciale" sera donnée aux pèlerinages pénitentiels à la tombe de l'Apôtre. Des initiatives analogues pourront avoir lieu dans les diocèses et lieux de cultes liés à Saint Paul de part le monde.

  Le Saint-Père a précisé que la caractéristique de l'Année Pauline sera "la dimension oecuménique". "Profondément convaincu d'apporter la Bonne Nouvelle à tous les peuples, Paul s'est engagé à faire régner l'unité et la paix parmi tous les chrétiens".

  "Qu'il nous guide et nous protège en cette célébration millénaire -s'est exclamé Benoît XVI- nous aidant à progresser dans la recherche humble et sincère de la pleine unité de tous les membres du Corps mystique du Christ!".
HML/VEPRES:ANNEE PAULINE/…                                       VIS 20070702 (630)


Copyright © VIS - Vatican Information Service