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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 10 septembre 2007

MISSIONS URBAINES D'EUROPE


CITE DU VATICAN, 8 SEP 2007 (VIS). Aujourd'hui est rendue publique la lettre latine (16 août) par laquelle Benoît XVI a nommé le Cardinal Camillo Ruini, son Vicaire général pour le diocèse de Rome, son Envoyé spécial à la clôture de la réunion sur les Missions urbaines d'Europe (Budapest, Hongrie, 16-22 septembre).

  Le Cardinal sera accompagné de Mgr.Endre Gaäl, Prévôt du chapitre métropolitain d'Esztergom-Budapest, et de l'Abbé János Székely, Vice-directeur du Centre St.Adalbert d'esztergom.
BXVI-LETTRE/ENVOYE SPECIAL/HONGRIE:RUINI                       VIS 20070910 (80)


BENOIT XVI QUITTE L'AUTRICHE


CITE DU VATICAN, 9 SEP 2007 (VIS). Après la rencontre avec le volontariat autrichien, Benoît XVI a gagné en voiture l'aéroport de Vienne pour la cérémonie de congé. Après le salut du Président Fisher, le Saint-Père a salué l'épiscopat et le gouvernement, les divers pouvoirs publics et tous les volontaires qui ont permis le bon déroulement de sa visite pastorale.

  "Avec son histoire et son esprit, sa position au coeur vivant de l'Europe -a déclaré le Pape-, Vienne peut offrir au continent une importante contribution à l'insertion dans les institutions communautaires des valeurs européennes spécifiques, imprégnées de foi chrétienne". L'Autriche a également ce rôle à jouer dans le développement des relations internationales, interculturelles et interreligieuses".

  Ayant décollé à 20 h 15', l'avion papal s'est posé à Rome Ciampino à 21 h 45', après un vol de 770 km. Benoît XVI a alors regagné sa résidence de Castelgandolfo, où il demeurera jusqu'à la fin du mois.
PV-AUTRICHE/DEPART/VIENNE                                 VIS 20070910 (160)


VALEUR DU VOLONTARIAT


CITE DU VATICAN, 9 SEP 2007 (VIS). A 17 h 30' au Wiener Konzerthaus, salle inaugurée en 1913 en présence de l'Empereur François-Joseph, le Pape a rencontré les organisations du volontariat ecclésial et civil d'Autriche. Les deux interventions de jeunes volontaires, le discours du chef de l'état et celui de Benoît XVI ont été intercalés à des entractes musicaux.

  Le Saint-Père a tout d'abord salué la solide culture du volontariat en Autriche, rappelant que "l'amour du prochain ne saurait être délégué et, malgré ses meilleures intentions et ses prestations sociales, l'Etat ne peut le substituer. Cette démarche requiert un engagement personnel et volontaire auquel les pouvoirs publiques doivent garantir un cadre et des conditions favorables".

  "Le oui à l'engagement solidaire est une décision qui rend libre et ouvert aux besoins de l'autre -a ajouté le Pape-, en matière de justice comme de défense de la vie ou de sauvegarde de l'environnement. Dans la mission du volontariat se manifeste la dimension clef de la vision chrétienne de Dieu et de l'homme, mais aussi l'amour de Dieu et du prochain".

  Puis Benoît XVI a souligné la gratuité du volontariat, rappelant que la "disponibilité à servir les autres est désintéressée, au delà de tout calcul ou de contrepartie. Elle est extérieure au principe de l'économie de marché car la personne est beaucoup plus qu'un simple élément économique évalué sur les critères économiques".

  "Dans le regard de l'autre, de qui a besoin de nous, nous faisons l'expérience concrète de l'amour chrétien. Le Christ ne nous enseigne pas une mystique close et aveugle mais une mystique des yeux ouverts, impliquant le devoir de percevoir la condition de l'autre".

  Ensuite le Pape a souligné l'importance de la prière pour tous les agents de la charité, car elle libère de toute idéologie comme du risque de résignation devant l'immensité des besoins. "Lorsque quelqu'un accomplit déjà ses devoirs professionnels ou familiaux, qui requièrent force et amour, et occupe ses temps libres à servir l'homme et sa dignité, son coeur se dilate".

  Benoît XVI a conclu en affirmant qu'en s'attachant au service prioritaire des autres, on "vit et agit selon l'Evangile, on prend une part active à la mission de l'Eglise, qui prend en compte l'homme dans sa globalité et veut lui transmettre l'amour de dieu. Pour cela, l'Eglise soutient pleinement l'immense service de la charité" assumé par les fidèles.
PV-AUTRICHE/VOLONTARIAT/VIENNE                             VIS 20070910 (400)


MONASTERES, LIEUX DE FORCE SPIRITUELLE


CITE DU VATICAN, 8 SEP 2007 (VIS). Peu après 16 h 30', le Saint-Père est arrivé en voiture à l'abbaye de Heiligenkreuz, à 30 km de Vienne, le plus grand monastère cistercien d'Europe et le plus ancien du monde resté ouvert sans interruption depuis sa fondation en 1135 par Léopold III, Margrave d'Autriche.

  Son nom vient de la relique de la Croix que le duc Léopold V d'Autriche a offert au monastère en 1188 et qui y est toujours vénérée. Pendant la période nazie, le monastère a été exproprié et un très grand nombre de moines ont été faits prisonniers. Après la II guerre Mondiale, l'Abbé Karl Braunstofer a réformé la liturgie selon les indications du Concile Vatican II et composé un bréviaire latin insistant sur l'importance du chant grégorien. Fondée en 1802 comme Ecole supérieure de philosophie et théologie, la Faculté pontificale de théologie dépendante du monastère compte une centaine d'étudiants.

  Benoît XVI a tout d'abord prié devant la relique de la Croix conservée dans l'église abbatiale, accompagné des moines, enseignants et étudiants. Après le discours d'accueil du Père Abbé Gregor Henckel Donnersmack, le Pape s'est adressé à l'assemblée.

  "Le cœur du monachisme est l'adoration -a dit le Saint-Père- mais comme les moines sont des hommes de chaire et de sang, saint Benoît avait ajouté au principal impératif Ora un second Labora... Ainsi pendant des siècles, les moines, avec le regard tourné vers le Seigneur, ont rendu la terre fertile et belle. La sauvegarde et l'assainissement de la création vient justement de ce regard vers Dieu".

  "Votre principal service en ce monde doit donc être la prière et la célébration de l'office divin. La disposition intérieure...de toute personne consacrée est que "rien ne peut précéder  l'office divin". La beauté du geste intérieur s'exprimera alors dans la beauté de la liturgie" dont "le critère dominant doit toujours être le regard vers Dieu".

  "Quant au cours de réflexions sur la liturgie -a ensuite fait observer le Pape- on se demande comment la faire plus intéressante, plus belle et attirante alors, la partie est déjà perdue... Je vous demande donc que la liturgie se fasse en ayant le regard vers Dieu dans la communion des saints, de l'Eglise vivante de tous les lieux et de tous les temps, afin qu'elle soit expression de la beauté et de la sublimité du Dieu ami des hommes".

  Citant un proverbe traditionnel qui définit l'Autriche comme un Klösterreich, un royaume de monastères, Benoît XVI a demandé aux fidèles de considérer ces maisons  "non seulement comme des lieux de culte et de tradition, voire de simples entreprises économiques". Même si une activité économique est nécessaire, "un monastère est avant tout un lieu de force spirituelle".

  Le Saint-Père a ensuite fait l'éloge de l'Académie de théologie qui fête ses 205 ans et à laquelle l'Abbé actuel a ajouté le nom de Benoît XVI. "C'est un lieu où il est possible d'établir une profonde relation entre la théologie scientifique et spirituelle vivante... La théologie chrétienne -a rappelé le Saint-Père- n'est jamais une simple étude humaine sur Dieu, mais est en même temps le Logos et la logique par lesquels Dieu se révèle".

  Benoît XVI a rappelé à ce propos que saint Bernard, fondateur de l'ordre cistercien, avait lutté "contre la séparation de la rationalité objective du courant spirituel ecclésial". De nos jours, "avec la soif d'obtenir la reconnaissance de la rigueur scientifique dans le sens moderne, la théologie peut perdre le souffle de la foi", se réduisant à "une série de disciplines plus ou moins rigoureuses liées entre elles".

  Parlant ensuite des vocations, le Pape a dit que "pour qu'un appel au sacerdoce ou à l'état religieux soit fidèle la vie durant, il faut une formation qui intègre...toute la personnalité. Si on laisse de côté la dimension intellectuelle, naîtra alors...une pieuse infatuation exclusivement nourrie d'émotions et d'états d'âme qui ne peut tenir debout pendant toute une vie. Et si l'on met de côté la dimension spirituelle, on crée un rationalisme raréfié qui, sur la base de sa friabilité et de sa distance, ne débouche jamais sur un engagement enthousiaste de soi même pour Dieu".

  Après avoir visité le musée de l'abbaye d'Heiligenkreuz, le Pape est reparti pour Vienne afin de rencontrer le monde des volontaires et bénévoles au Wiener Konzerthaus.
BXVI-AUTRICHE/RELIGIEUX/HEILIGENKREUZ                  VIS 20070910 (720)


DEFENDRE LE JOUR DU SEIGNEUR


CITE DU VATICAN, 9 SEP (VIS). Ce matin, le Pape a célébré une messe en la cathédrale St.Etienne de Vienne, emblème de la ville et plus belle église gothique d'Autriche. Les tours du portail principal mesurent plus de 60 mètres de haut et la flêche 136 mètres.

  A l'homélie, Benoît XVI a expliqué l'importance du dimanche, jour du Seigneur. "Dans le mot Dominico - a t-il dit- deux concepts sont étroitement liés... D'abord le don du Seigneur, ce don qui est sa propre personne, le Ressuscité, dont le contact et la proximité sont nécessaires aux chrétiens... La rencontre avec le Seigneur s'inscrit dans le temps par un jour déterminé".

  "Nous aussi nous avons besoin du contact avec le Ressuscité, qui nous soutient jusqu'à la mort et au-delà. Nous avons besoin de cette rencontre qui nous réunit, qui nous donne un espace de liberté en nous permettant de voir au-delà de la frénésie de la vie quotidienne, l'amour créateur de Dieu, d'où l'on vient et où l'on va".

  Le Pape a ensuite expliqué que "la vie n'est pas complète sans le Seigneur et sans le jour qui lui appartient. Dans nos sociétés occidentales, le dimanche s'est transformé en un week-end de temps libre. Il est certainement nécessaire et salutaire d'avoir du temps libre, spécialement dans la frénésie du monde actuel. Cependant, si le temps libre ne comporte aucune orientation claire il finit par se transformer en un temps perdu qui ne nous affaiblit. Il faut un point fort, la rencontre avec Celui qui est notre origine et notre but".

  "Le premier jour de la semaine -a t-il poursuivi- est le jour du matin de la Création, le jour où Dieu a dit Que la lumière soit!. C'est pour cela que dans l'Eglise, le dimanche est également la fête hebdomadaire de la Création, la fête de la gratitude et de la joie de l'oeuvre de Dieu. A une époque où l'intervention humaine semble exposer la création à de nombreux dangers, nous devons donc nous référer à cette dimension du dimanche".

  Benoît XVI a alors souligné que dans la prière de ce dimanche "nous rappelons avant tout que Dieu, par l'intermédiaire de son Fils, nous a pardonné et adopté comme des enfants bien-aimés... Etre les enfants -a conclu le Pape- veut dire être des personnes libres, et non des serviteurs, mais des membres de la famille. Cela signifie être les héritiers. Si nous appartenons à ce Dieu qui est tout puissant, alors nous sommes libres et nous ne devons pas avoir peur. Et nous sommes ses héritiers. L'hérédité qu'il nous a laissé est la même, son amour".

  Après la messe, le Saint-Père a gagné le podium installé à l'extérieur pour réciter l'angélus. Avant de prier, il a affirmé que "comme Marie a porté en son sein Jésus, un petit enfant sans défense, totalement dépendant de la bienfaisance de la mère, de même, Jésus Christ, sous la forme du pain, s'est confié à vous... Aimez-le comme l'a aimé Maire! Portez-le aux hommes comme Marie l'a porté à Elizabeth, suscitant jubilation et joie! La Vierge a donné un corps humain au Verbe de Dieu pour qu'il puisse entrer dans le monde. Confiez votre corps au Seigneur pour être toujours plus instrument de l'amour de Dieu, temple de l'Esprit Saint! Portez le dimanche et son immense don, au monde!"

  Après l'angélus, Benoît XVI a remis une lettre adressée aux enfants qui participent activement aux initiatives des Oeuvres pontificales de l'Enfance missionnaire: "Vous qui êtes les petits collaborateurs du service que le Pape accomplit pour l'Eglise et le monde, soutenez-moi par votre prière et par votre engagement à faire connaître l'Evangile".

  Beaucoup d'enfants ne connaissent pas Jésus -y écrit-il aussi- et d'autres n'ont même pas les moyens indispensables pour vivre. "L'Eglise leur réserve une attention particulière, et plus particulièrement par l'intermédiaire des missionnaires. Mais vous aussi, vous êtes appelé à offrir votre contribution, tant personnellement qu'en tant que groupe. L'amitié avec Jésus est un don si précieux que l'on ne peu pas le garder pour soi-même!".
PV-AUTRICHE/MESSE:ANGELUS/VIENNE                              VIS 20070910 (680)


TEMOINS DE L'AMOUR DE DIEU


CITE DU VATICAN, 8 SEP 2007 (VIS). Après s'être congédié de la communauté bénédictine de Mariazell, le Pape s'est rendu à la basilique du sanctuaire pour les secondes vêpres en compagnie de prêtres, religieux, diacres et séminaristes auxquels il s'est adressé. 

  "Le Seigneur demande aux prêtres, religieux et religieuses, ainsi qu'aux laïcs d'entrer dans le monde, dans sa réalité complexe pour participer à la construction du Royaume", a dit le Saint-Père. Il nous invite au pèlerinage de l'Eglise dans le temps "et nous demande de nous faire pèlerins avec lui, de participer à sa vie qui est, encore aujourd'hui, un chemin de Croix, le chemin du Ressuscité à travers la Galilée de notre existence".

  "La participation à cheminer sous-entend de nombreux aspects: la dimension de la Croix avec les échecs…, les incompréhensions et même le mépris et la persécution mais aussi l'expérience d'une joie profonde d'être à son service et l'expérience du réconfort qui dérive de sa rencontre".

  Le cœur de la mission de Jésus-Christ et de tous les chrétiens est l'annonce du Royaume de Dieu et ceci suppose "l'engagement à être présents dans le monde comme ses témoins. Vous êtes les témoins d'un sentiment enraciné dans l'amour créateur de Dieu qui s'oppose à toute folie ou désespoir… Vous êtes les témoins de cet amour qui se donne pour les hommes et qui est plus fort que la mort… Vous vous opposez ainsi aux nombreuses formes d'injustice cachée ou ouverte, comme au mépris des personnes qui est de plus en plus courant".

  "Suivre le Christ veut dire partager ses sentiments et assimiler son style de vie" a expliqué Benoît XVI en rappelant les trois caractéristiques que l'Eglise accorde à ce comportement: pauvreté, chasteté et obéissance.

  "Jésus-Christ qui était riche de toutes les richesses de Dieu s'est fait pauvre pour nous…disant bienheureux les pauvres… Mais la simple pauvreté matérielle ne peut garantir la proximité de Dieu, même si Dieu est particulièrement proche de ces pauvres…et que le christianisme voit en eux le Christ qui l'attend… Celui qui veut suivre le Christ radicalement doit renoncer catégoriquement aux biens matériaux. Pour tous les chrétiens, et plus spécialement pour les prêtres, les religieux et religieuses, pour les individus comme pour les communautés, le problème de la pauvreté et des pauvres doit toujours être source d'un examen de conscience".

  "Pour mieux comprendre ce que veut dire la chasteté -a dit le Saint-Père- nous devons partir de son contenu positif" en expliquant que la mission du Christ "l'a porté au don  de soi pur et total pour les hommes. Dans les Saintes Ecritures, à aucun moment de son existence on ne parle de son comportement avec les autres où l'on pourrait déceler des traces d'intérêt personnel… Les prêtres, religieux et religieuses…ne se consacrent pas à l'individualisme ou à une vie isolée par le vœux de chasteté mais ils promettent solennellement de mettre totalement et sans réserve les relations intenses dont ils sont capables au service du Royaume de Dieu".

  Enfin, parlant de l'obéissance, le Pape a fait observer que Jésus, depuis les années de Nazareth et jusqu'à la Croix, a toujours vécu "à l'écoute du Père, obéissant au Père" et que "les chrétiens ont toujours fait l'expérience qu'en s'abandonnant à la volonté du Père, ils ne se perdent pas mais trouvent le chemin vers une identité et une liberté intérieure plus profonde". C'est pour cela que "écouter Dieu et lui obéir n'a rien à voir avec la coaction extérieure et la perte de soi même".

  "Jésus est présent concrètement devant nous seulement dans son corps, l'Eglise", a conclu Benoît XVI. "C'est pour cela que l'obéissance à la volonté de Dieu, l'obéissance à Jésus-Christ, dans la pratique doit se concrétiser par une humble obéissance à son Eglise".

  Une procession vers la chapelle de la statue de la Vierge de Mariazell a conclu la cérémonie. Le Saint-Père a ensuite regagné l'héliport en papamobile pour rentrer à la nonciature apostolique de Vienne.
PV-AUTRICHE/VEPRES/MARIAZELL                                        VIS 20070910 (660)


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