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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 6 octobre 2008

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

CITE DU VATICAN, 6 OCT 2008 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé José Manuel Imbamba, Evêque de Dundo (superficie: 106.000, population: 1.000.000, catholiques: 40.000, prêtres: 6, religieuses: 16), en Angola. L'Evêque élu, né en 1965 à Boma (Angola) et ordonné prêtre en 1991, était jusqu'ici Secrétaire général de l'Université catholique de Luanda (Angola).

  Samedi dernier, 4 octobre, il avait nommé:

-Mgr.Jan Baxant, Evêque de Litomerice (superficie: 9.380, population: 1.335.154, catholiques: 159.986, prêtres: 116, diacres: 14, religieux: 72), en République tchèque. L'Evêque élu, né en 1948 à Karlovy Vary (République tchèque) et ordonné prêtre en 1973, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Ceské Budejovice (République tchèque).

-Mgr.Damián Santiago Bitar, Auxiliaire de l'Evêque de San Justo (Argentine). L'Evêque élu, né en 1963 à Arroyo Cabral (Argentine) et ordonné prêtre en 1987, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Villa Maria (Argentine).
NER:NEA/.../IMBAMBA:BAXANT:BITAR                              VIS 20081006 (150)

VISITE OFFICIELLE AU PRESIDENT ITALIEN


CITE DU VATICAN, 4 OCT 2008 (VIS). Ce matin, Benoît XVI s'est rendu au Quirinal, siège de la présidence de la République italienne, où il a été accueilli par M.Giorgio Napolitano, qui avait été reçu au Vatican le 20 novembre 2006. Au cours de cette visite, le Pape s'est entretenu avec le Président avant leur échange de discours dans la Salle des Fêtes.

  Le Saint-Père a quitté le Vatican à 10 h 30' en voiture et a été salué Place-Pie XII par une délégation du gouvernement italien conduite par M.Franco Frattini, Ministre des Affaires étrangères. Le cortège papal s'est ensuite arrêté brièvement Place-de-Venise où le Saint-Père a été salué par la Municipalité de Rome, conduite par son premier magistrat, M.Gianni Alemanno, avant d'arriver au Palais du Quirinal. Après un entretien privé avec le chef de l'Etat, Benoît XVI a salué les anciens Présidents italiens puis s'est rendu dans la chapelle du palais.

  Ensuite le Saint-Père a répondu aux propos du Président Napolitano en rappelant qu'il fut un temps où cet édifice était un symbole de division, "lorsque l'Italie devenait un état unitaire tandis que le Saint-Siège cherchait à garantir son indépendance et la liberté dans l'accomplissement de sa mission universelle". Faisant référence à la Question Romaine, le Pape a rappelé sa résolution lors de la signature des Accords du Latran, le 11 février 1929. Puis il a dit que sa venue entendait montrer que Quirinal et Vatican ne sont "pas des collines s'ignorant et se faisant face avec rancune, mais le symbole d'un respect partagé de deux souverainetés, l'Etat et l'Eglise, coopérant au service de la société toute entière. J'ai plaisir à dire qu'il s'agit d'une réalité qu'on peut vérifier à tout niveau jour après jour, d'une réalité dont d'autres pays pourraient utilement s'inspirer".

  Rappelant que c'est aujourd'hui la fête du patron de l'Italie, Benoît XVI a dit que la figure de saint François attire les incroyants comme les croyants, qui voient en lui la mission pérenne de l'Eglise en matière sociale. En ces temps de changements profonds et parfois délicat, l'Eglise porte à tous le message salvifique de l'Evangile, participant ainsi à la construction d'une société fondée sur la vérité et la liberté, le respect de la vie et de la dignité humaine, sur la justice et la solidarité".

  Ceci dit, "l'Eglise ne recherche ni pouvoir ni privilèges,ni avantages économiques ou sociaux. Son unique objectif est de servir l'homme en s'inspirant avant tout des paroles et de l'exemple de Jésus-Christ qui, partout où il passait faisait le bien... Dans l'accomplissement de sa mission, toujours et en tout lieu, l'Eglise doit pouvoir jouir dans son intégralité de la liberté". Citant son discours du 18 avril dernier aux Nations-Unies, le Pape a redit qu'on ne saurait "limiter la liberté religieuse et le libre exercice du culte. Il faut tenir compte de la dimension publique de la religion, et par conséquent du droit pour tout croyant de prendre part à la vie de la société". Cette participation revêt de multiples aspects car l'Eglise est une "réalité spirituelle et visible à la fois, dont les membres disposent de vocations, de fonctions et de missions multiples".

  Les communautés chrétiennes d'Italie, a poursuivi le Saint-Père, "forment les jeunes en particulier à être des citoyens responsables, impliqués dans la vie de la sociale... Pasteurs et fidèles collaborent activement au bien du pays, notamment en cette période d'incertitude", et ils sont "attentifs aux pauvres et marginaux, aux jeunes chômeurs, aux familles et aux personnes âgées... En retour, je souhaite que la contribution des catholiques soit reconnue avec la même générosité qu'ils manifestent dans leur engagement. Il n'y a pas à craindre de prévarication de l'Eglise et de ses membres en matière de libertés, même si il faut reconnaître à ces derniers le droit à ne pas trahir leur conscience et l'Evangile qui l'éclaire. Tout ceci -a conclu Benoît XVI- sera d'autant plus aisé qu'on n'oubliera pas le devoir de toutes les composantes de la société au respect d'autrui, l'obligation faite à chacune de collaborer au bien des Italiens, nourris depuis vingt siècles par une culture imprégnée de christianisme".
BXV-VISITE QUIRINAL/.../NAPOLITANO                               VIS 20081006 (690)


PREMIERE CONGREGATION GENERALE


CITE DU VATICAN, 6 OCT 2008 (VIS). Ce matin, dans la Salle synodale, s'est ouverte la première Congrégation générale de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques présidée par le Pape, en présence de 244 Pères synodaux. Benoît XVI a proposé une réflexion introductive, dans laquelle il a rappelé qu'à "la fin du Sermon sur la montagne, le Seigneur parle des deux modes de bâtir sa maison et sa vie, sur le sable ou sur le rocher. Qui bâtit sur les choses matérielles, le succès, la carrière, l'argent, bâtit sur le sable... Alors que tout ce qui semble être réel, des choses sur lesquelles compter, n'est que secondaire. Seule la Parole de Dieu fonde la réalité profonde, car elle est stable comme le ciel et, plus que lui elle est réalité. Nous devons donc changer notre perception du réel. Qui reconnaît la réalité dans l'apparente faiblesse de la Parole est réaliste, car elle est le fondement de tout". 

  Ensuite, le Président délégué de séance, le Cardinal William Joseph Levada, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a prononcé quelques mots au début de cette session. Puis, le Secrétaire général du Synode des évêques, Mgr.Nikola Eterovic, a donné des informations sur les activités du conseil du Secrétariat général depuis la dernière assemblée, et sur la préparation de la présente assemblée.

  Le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Archevêque de Québec (Canada), Rapporteur général, a lu la Relatio ante disceptationem (informations qui précèdent le débat). Voici un résumé de son intervention: Nous sommes réunis pour cette assemblée générale, a dit le Cardinal, "pour écouter ce que l'Esprit dit aux Eglises aujourd'hui à propos de la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise... Le but du Synode est éminemment pastoral et missionnaire. Il consiste à écouter ensemble la Parole de Dieu afin de discerner comment l'Esprit et l'Eglise aspirent à répondre au don du Verbe incarné par l'amour des Saintes Ecritures et l'annonce du Règne de Dieu à toute l'humanité".

  "Le Synode proposera des orientations pastorales pour renforcer la pratique de la rencontre avec la Parole de Dieu comme source de vie, en faisant le point sur la réception du Concile Vatican II concernant la Parole de Dieu dans son rapport au renouveau ecclésiologique, à l'œcuménisme et au dialogue avec les nations et les religions".
 
  "Grâce à la vision trinitaire et christocentrique du Concile Vatican II, l'Eglise a renouvelé la conscience de son propre mystère et de sa mission... En effet, la Constitution dogmatique Dei Verbum a marqué un véritable tournant dans la manière de traiter de la Révélation divine. Au lieu de privilégier comme auparavant la dimension noétique des vérités à croire, les Pères conciliaires ont mis l'accent sur la dimension dynamique et de dialogue de la Révélation comme communication personnelle avec Dieu. Ils ont ainsi posé les bases pour une rencontre et un dialogue plus vivant entre Dieu qui appelle et son peuple qui répond".

 
  "Ce tournant a été largement salué comme un fait décisif par les théologiens, les exégètes et les pasteurs. Cependant, on reconnaît assez généralement que la Constitution Dei Verbum a été insuffisamment reçue et que le tournant qu'elle a inauguré n'a pas encore donné tous les fruits désirés et attendus dans la vie et la mission de l'Eglise. Compte tenu des progrès accomplis, il faut se demander pourquoi le modèle de la communication personnelle n'a pas pénétré davantage la conscience de l'Eglise, sa prière, ses pratiques pastorales de même que les méthodes théologiques et exégétiques. Le Synode doit proposer des solutions concrètes pour combler les lacunes et remédier à l'ignorance des Ecritures qui ajoute aux difficultés actuelles de l'évangélisation".
 
  "Reconnaissons en effet que la vie de foi et l'élan missionnaire des chrétiens sont profondément affectés par divers phénomènes socioculturels tels que la sécularisation, le pluralisme religieux, la mondialisation et l'explosion des moyens de communication, avec les conséquences multiples de ces phénomènes, notamment l'écart grandissant entre riches et pauvres, le foisonnement des sectes ésotériques, les menaces à la paix, sans oublier les assauts actuels contre la vie humaine et la famille".

  "A ces phénomènes socioculturels, ajoutons les difficultés internes de l'Eglise touchant la transmission de la foi dans la famille, les déficiences de la formation catéchistique, les tensions entre le Magistère ecclésial et la théologie universitaire, la crise interne de l'exégèse et son rapport à la théologie, et d'une façon plus générale un certain fossé entre les experts et les pasteurs et entre les experts et les gens simples des communautés chrétiennes".

  "Le Synode doit faire face au grand défi de la transmission de la foi en la Parole de Dieu aujourd'hui. Dans un monde pluraliste, marqué par le relativisme et l'ésotérisme, la notion même de Révélation pose question et appelle des clarifications".
 
  "Convocatio, Communio, Missio. Autour de ces trois mots clés qui traduisent la triple dimension, dynamique, personnelle et de dialogue, de la Révélation chrétienne, nous exposerons la structure thématique de l'Instrumentum Laboris. La Parole de Dieu convoque, elle fait communier au dessein de Dieu par l'obéissance de la foi et elle envoie le peuple élu vers les nations. Cette Parole d'Alliance culmine en Marie qui accueille dans la foi le Verbe incarné, le Désiré des nations. Nous reprendrons les trois dimensions de la Parole d'Alliance telles que l'Esprit Saint les a incarnées dans l'histoire du salut, les Saintes Ecritures et la Tradition ecclésiale".

  Dans le premier paragraphe, le Cardinal a fait référence à l'identité de la parole de Dieu et a dit que "le Dieu de la Révélation est un Dieu qui parle, un Dieu qui est en lui-même Parole et qui se donne à connaître à l'humanité de multiples manières. Grâce à la Bible, l'humanité se sait interpellée par Dieu, l'Esprit lui donne d'écouter et d'accueillir la Parole de Dieu, devenant ainsi l'Ecclesia, la communauté rassemblée par la Parole. Cette communauté croyante reçoit son identité et sa mission de la Parole de Dieu qui la fonde, la nourrit et l'engage au service du Règne de Dieu".

  "La Parole de Dieu dont témoigne l'Ecriture revêt par conséquent différentes formes et recèle différents niveaux de signification. Elle désigne Dieu lui-même qui parle, son Verbe divin, son Verbe créateur et sauveur, et finalement son Verbe incarné en Jésus Christ, médiateur et plénitude de la Révélation".

 "Bref, la Parole de Dieu écrite ou transmise est une parole de dialogue et même trinitaire. Elle s'offre à l'homme en Jésus Christ pour l'introduire dans la communion trinitaire et y trouver sa pleine identité... Dieu parle et, de ce fait, l'homme est constitué comme un être interpellé... Il importe d'avoir à l'esprit cette dimension anthropologique de la Révélation, car elle joue un rôle très important aujourd'hui dans l'herméneutique des textes bibliques. Le Concile Vatican II a redéfini l'identité du dialogue de l'homme à partir de la Parole de Dieu dans le Christ".

 "Sur le plan pastoral, ne devrait-on pas vérifier si cette théo-anthropologie du dialogue et filiale fondée sur le Christ occupe la place qui lui revient dans la liturgie, la catéchèse et l'enseignement théologique?".

 
  Faisant ensuite référence à l'image de la Vierge Marie, il a dit: "Une femme, Marie, accomplit parfaitement la vocation divine de l'humanité par son oui à la Parole d'Alliance et à sa mission. Par sa maternité divine et sa maternité spirituelle, Marie apparaît comme le modèle et la forme permanente de l'Eglise, comme la première Eglise. Arrêtons-nous à la figure charnière de Marie entre l'ancienne et le nouvelle Alliance qui accomplit le passage de la foi d'Israël à la foi de l'Eglise. Contemplons le récit de l'Annonciation qui est l'origine et le modèle insurpassable de l'auto-communication de Dieu et de l'expérience de foi de l'Eglise. Il nous servira de paradigme pour comprendre l'identité du dialogue de la Parole de Dieu dans l'Eglise".

  Dans le paragraphe intitulé Tradition, Ecriture et Magistère, le Cardinal dit que "dans la tradition vivante de l'Eglise, la Parole de Dieu occupe la première place. C'est le Christ vivant. La Parole écrite en porte témoignage. L'Ecriture, en effet, est une attestation historique et une référence canonique indispensable pour la prière, la vie et la doctrine de l'Eglise. Cependant, l'Ecriture n'est pas toute la Parole, elle ne s'identifie pas totalement avec elle, d'où l'importance de la distinction entre la Parole et le Livre, tout comme entre la lettre et l'Esprit".

  "Malgré la complexité des rapports entre Ecriture, Tradition et Magistère, l'Esprit Saint assure néanmoins l'unité de l'ensemble, surtout si l'on garde bien présente la dynamique...presque nuptiale du rapport d'Alliance. En situant les fonctions ecclésiales de l'Ecriture, de la Tradition et du Magistère à l'intérieur d'une ecclésiologie mariale, nous invitons à un changement de paradigme où l'accent passe de la dimension noétique à la dimension personnelle de la Révélation. La figure archétypique de Marie permet de faire ressortir la dimension dynamique de la Parole et la nature personnelle de la foi comme don de soi, tout en invitant l'Eglise à demeurer sous la Parole et disponible à toute action de l'Esprit Saint".

  La deuxième section Communio s'ouvre avec la parole de Dieu dans la vie de l'Eglise, et dans le chapitre consacré à la liturgie, le Cardinal observe que "la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ, exercice dans lequel le culte public intégral est exercé par le Corps mystique de Jésus-Christ, c'est-à-dire par le Chef et par ses membres... Le sujet premier de la liturgie est le Christ lui-même s'adressant à son Peuple et s'offrant à son Père en sacrifice d'amour pour le salut du monde. Même si dans l'accomplissement des rites liturgiques, l'Eglise semble avoir le premier rôle, en fait elle joue toujours un rôle subordonné, au service de la Parole et de celui qui parle. L'ecclésiocentrisme est étranger à la réforme du Concile".

  "Comment cultiver chez les fidèles la conscience que la liturgie est l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus-Christ à laquelle l'Eglise est associée comme Epouse bien-aimée? Quelles conséquences devrait avoir la redécouverte de ce lieu originel de la Parole sur l'herméneutique biblique, sur la célébration eucharistique et tout particulièrement sur la place et la fonction de la liturgie de la Parole, incluant l'homélie?".

  Abordant ensuite la question de l'interprétation ecclésiale de la Parole de Dieu, le Cardinal dit:
"D'une façon générale, après plusieurs décennies de concentration sur les médiations humaines de l'Ecriture, ne faut-il pas retrouver la profondeur divine du texte inspiré sans perdre les acquis précieux des nouvelles méthodologies ?".

 "On ne saurait trop insister sur ce point car la crise de l'exégèse et de l'herméneutique théologique affecte profondément la vie spirituelle du Peuple de Dieu et sa confiance dans les Ecritures. Elle affecte aussi la communion ecclésiale, à cause du climat de tension souvent malsain entre la théologie universitaire et le magistère ecclésial. Face à cette situation délicate, et sans entrer dans les débats d'écoles, le Synode doit donner une orientation pour assainir les rapports et favoriser l'intégration des acquis des sciences bibliques et herméneutiques dans l'interprétation ecclésiale des Saintes Ecritures". 

  La Parole de Dieu dans la mission de l'Eglise est le titre du troisième paragraphe dans lequel le Cardinal affirme que "le cœur de la mission de l'Eglise est d'évangéliser... Evangéliser, pour l'Eglise, c'est porter la Bonne Nouvelle dans tous les milieux de l'humanité et, par son impact, transformer du dedans, rendre neuve l'humanité elle-même..
Quand l'Esprit parle à l'Eglise aujourd'hui en lui remémorant les Ecritures, il la convoque à un nouveau témoignage d'amour et d'unité afin de rehausser la crédibilité de l'Evangile face à un monde qui est plus sensible aux témoins qu'aux docteurs... Le témoignage de la Parole de Dieu exige par conséquent des disciples missionnaires qui soient d'authentiques témoins de la primauté de l'amour sur la science".

  Abordant ensuite le thème de l'œcuménisme, il ajoute: "Depuis l'entrée officielle de l'Eglise catholique dans le mouvement œcuménique, les papes ont fait de la cause de l'unité chrétienne une priorité... Bien que les rencontres et dialogues œcuméniques aient produit des fruits de fraternité, de réconciliation et d'entraide, la situation présente est caractérisée par un certain malaise qui appelle une conversion plus profonde à l'œcuménisme spirituel".

  En ce qui concerne le dialogue avec les nations et les religions, le Cardinal a ensuite dit que "l'activité missionnaire de l'Eglise s'enracine, nous l'avons dit, dans la mission du Christ et de l'Esprit qui révèle et répand la communion trinitaire dans toutes les cultures du monde... L'activité missionnaire de l'Eglise témoigne de son amour pour le Christ total qui inclut toute culture. Dans ses efforts d'évangélisation des cultures, cette activité vise l'unité de l'humanité en Jésus-Christ, mais dans le respect et l'intégration de toutes les valeurs humaines".

  "Parmi les partenaires des différents dialogues de l'Eglise avec les nations, le peuple juif occupe une place singulière comme héritier de la première Alliance, dont nous partageons les Saintes Ecritures. Cet héritage commun nous invite à l'espérance".

   "Viennent ensuite les fidèles de foi musulmane, enracinés eux aussi dans la tradition biblique, confesseurs du Dieu unique. Face à la sécularisation et au libéralisme, ils sont des alliés dans la défense de la vie humaine et dans l'affirmation de l'importance sociale de la religion... Viennent enfin les humains de toute tribu, langue, peuple et nation, qui sont sous les cieux, car l'Agneau immolé a versé son sang pour tous. La Parole de Dieu est spécialement destinée à ceux qui ne l'ont jamais entendue car, dans le cœur de Dieu et la conscience missionnaire de l'Eglise, les derniers ont la grâce d'être les premiers".

 En conclusion, le Cardinal a fait l'observation suivante: "Jésus vient toujours, dans l'Eglise, rendre témoignage à la Vérité et communiquer à ceux qui croient en son nom la connaissance du Père qu'il possède en plénitude... Conscient du renouveau ecclésiologique lié à la conception dynamique et du dialogue de la Révélation, nous avons suggéré des pistes d'approfondissement de la Parole de Dieu à partir de la foi de Marie telle qu'elle se prolonge dans la vie de l'Eglise, la liturgie, la prédication, la Lectio Divina, l'exégèse et la théologie".

  "L'application de ce paradigme marial suppose un approfondissement pneumatologique de la tradition ecclésiale et de l'exégèse scripturaire qui rendent compte de la vertu performative de la Parole de Dieu tout en la distinguant soigneusement de la présence eucharistique. Plus qu'une bibliothèque pour érudits, la Bible est un temple où l'Epouse du Cantique écoute les aveux du Bien-aimé et célèbre ses baisers... Cette perspective plus dynamique que noétique appelle une théologie plus contemplative, enracinée dans la Liturgie, les Pères et la vie des saints, une exégèse pratiquée dans la foi conformément à son objet, et aussi une philosophie de l'être et de l'amour".
 
  "Elle ouvre à une lecture spirituelle plus fructueuse de la Bible, à une interprétation ecclésiale de l'Écriture et à une revitalisation du dialogue missionnaire de l'Église sous toutes ses formes. La fréquentation plus assidue des Ecritures ravivera la conscience missionnaire de l'Eglise et son amour de l'homme, image de Dieu en mal de ressemblance divine".
SE/PREMIERE CONGREGATION/...                             VIS 20081006 (2390)


DIMENSION SYNODALE DE L'EGLISE


CITE DU VATICAN, 5 OCT 2008 (VIS). Après la messe concélébrée en la basilique St-Paul-Hors-les-Murs pour l'inauguration du Synode des évêques, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis place St-Pierre. Evoquant alors ces assises, il a expliqué "la valeur et la fonction de cette assemblée particulière des évêques choisis pour représenter tout l'épiscopat et convoqués pour apporter au successeur de Pierre une aide plus efficace, tout en manifestant et consolidant la communion ecclésiale". Le Synode des évêques, a-t-il dit, est "un organisme important institué en septembre 1965 par Paul VI",dont la "finalité est de favoriser une union et une collaboration étroite entre le Pape et les évêques du monde entier, de donner des informations directes et exactes sur la situation et les problèmes de l'Eglise, de favoriser un accord sur la doctrine et sur l'action pastorale, et d'aborder des thèmes de grande importance et d'actualité".

  "La dimension synodale fait partie de l'Eglise et consiste pour tous les peuples et cultures à se mettre d'accord pour devenir un en Christ et cheminer ensemble derrière lui... En fait, le mot grec Synodos...suggère l'idée de faire route ensemble et l'expérience du peuple de Dieu dans l'histoire du salut, c'est vraiment cela... Il vous invite tous à soutenir les travaux du Synode par la prière, en invoquant spécialement l'intercession maternelle de la Vierge Marie, disciple parfaite de la parole divine".

  Après l'angélus, il a rappelé qu'à partir de ce soir, la télévision italienne diffusera "Bible jour et nuit", un programme consistant dans la lecture continue et intégrale de la Bible pendant sept jours et six nuits depuis la basilique romaine Ste-Croix de Jérusalem. Quelque 1200 lecteurs provenant de 50 pays différents se succèderont pour ce marathon biblique. A 19 h, Benoît XVI inaugurera la manifestation en lisant le premier chapitre de la Genèse. "La parole de Dieu -a conclu le Pape- entrera ainsi dans toutes les maisons pour accompagner la vie des familles et des personnes: une semence qui, bien écoutée, ne manquera pas de porter des fruits en abondance".
ANG/SYNODE:BIBLE/...                                  VIS 20081006 (350)


MESSE D'OUVERTURE

CITE DU VATICAN, 5 OCT 2008 (VIS). A 9 h 30' en la Basilique St-Paul-hors-les-murs, le Pape a présidé la messe concélébrée avec les Pères synodaux pour l'ouverture de la XII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la Parole de Dieu dans la vie et la mission de l'Eglise. Benoît XVI a ouvert son homélie par l'Evangile du jour et le symbole de la vigne. Il a expliqué que "ce que dénonce la page évangélique interpelle, d'une manière particulière, les peuples qui ont reçu l'Evangile. Si nous regardons l'histoire, nous sommes obligés de noter assez fréquemment la froideur et la rébellion de chrétiens incohérents".

  "Des pays un temps riches de foi et de vocations perdent désormais leur identité propre, sous l'influence délétère et destructive d'une certaine culture moderne. On y voit celui qui, ayant décidé que Dieu est mort, se déclare dieu lui-même, et se considère le seul artisan de son propre destin, le propriétaire absolu du monde... Mais quand l'homme élimine Dieu de son propre horizon, est-il vraiment plus heureux? Devient-il vraiment plus libre?.. N'arrive-t-il pas plutôt - comme nous le démontre amplement la chronique quotidienne - que s'étendent l'arbitrage du pouvoir, les intérêts égoïstes, l'injustice et l'exploitation, la violence dans chacune de ses expressions? En fin de compte, l'homme se retrouve plus seul et la société plus divisée et confuse".

  Après avoir relevé que "les paroles de Jésus contiennent une promesse: la vigne ne sera pas détruite", Benoît XVI a ajouté que "le message consolant que nous recueillons de ces textes bibliques est la certitude que le mal et la mort n'ont pas le dernier mot, mais que c'est le Christ qui gagne à la fin. Toujours! L'Eglise ne se lasse pas de proclamer cette Bonne Nouvelle, comme cela arrive aujourd'hui aussi, dans cette basilique dédiée à l'apôtre des nations qui, le premier, diffusa l'Evangile dans de vastes régions de l'Asie mineure et de l'Europe... Seule la Parole de Dieu peut changer profondément le cœur de l'homme, et il est alors important que chaque croyant et chaque communauté entrent dans une intimité toujours plus grande avec elle. L'assemblée synodale concentrera son attention sur cette vérité fondamentale pour la vie et la mission de l'Eglise. Se nourrir de la Parole de Dieu est pour elle le devoir premier et fondamental".

  "En cette Année paulinienne -a-t-il ensuite dit-, nous entendrons résonner avec une urgence particulière le cri de l'Apôtre des Nations: Oui, malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile, un cri qui pour chaque chrétien devient une invitation insistante à se mettre au service du Christ. La moisson est abondante, répète également aujourd'hui le Maître divin: nombreux sont ceux qui ne l'ont pas encore rencontré et qui sont dans l'attente de la première annonce de son Evangile. D'autres, tout en ayant reçu une formation chrétienne, se sont affaiblis dans l'enthousiasme et gardent un contact superficiel avec la Parole de Dieu. D'autres encore se sont éloignés de la pratique de la foi et ont besoin d'une nouvelle évangélisation. Enfin, elles ne manquent pas les personnes aux sentiments droits qui se posent des questions essentielles sur le sens de la vie et de la mort, questions auxquelles seul le Christ peut donner des réponses satisfaisantes. Il devient alors indispensable pour les chrétiens de tous les continents d'être prêts à répondre à quiconque demande raison de l'espérance qui est en eux, annonçant avec joie la Parole de Dieu et vivant sans aucun compromis l'Evangile".

  Le Saint-Père a conclu en demandant à Dieu son aide pour qu'au cours de ces sessions synodales, "il nous aide à nous interroger ensemble sur la manière de rendre toujours plus efficace l'annonce de l'Evangile à notre époque. Nous percevons tous combien il est nécessaire de mettre au centre de notre vie la parole de Dieu, d'accueillir le Christ comme notre unique Rédempteur, afin que sa lumière éclaire tous les domaines de l'humanité: de la famille à l'école, à la culture, au travail, aux loisirs et aux autres secteurs de la société".
HML/PAROLE DIEU/SAINT PAUL HORS LES MURS                  VIS 20081006 (680)


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