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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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mercredi 31 octobre 2012

LA TRANSMISSION DE LA FOI EN EGLISE

Cité du Vatican, 31 octobre 2012 (VIS). Au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre malgré le mauvais temps, Benoît XVI a poursuivi sa catéchèse sur la foi catholique, en partant de la question de savoir si elle peut avoir un simple caractère personnel: "Certes, si l'acte de foi est éminemment personnel...il ne résulte pas d'une réflexion solitaire...mais découle d'un dialogue. Il ne peut être que le fruit d'un rapport...avec Jésus, qui ouvre à l'amour de Dieu le Père. C'est alors comme une renaissance dans laquelle on se sent unis à Jésus mais aussi à tous ceux qui suivent ou ont suivi la même nouvelle vie qui s'ouvre par le baptême. Nous ne pouvons donc pas bâtir la foi seuls et sans Jésus, car elle nous est donnée dans la communauté de foi qu'est l'Eglise. S'insérer dans la multitude des croyants n'est pas seulement un acte sociologique, car c'est s'enraciner dans l'amour éternel de Dieu".

"Le Catéchisme de l'Eglise catholique résume clairement la foi en disant que croire est un acte ecclésial. La foi de l'Eglise précède, entretient et soutient notre foi, car elle est la Mère de tous les croyants... Aux débuts du christianisme, lorsque l'Esprit descendit sur les disciples...l'Eglise naissante reçut la force d'engager la mission que lui avait confié le Ressuscité, celle de répandre l'Evangile sur la terre, la Bonne Nouvelle du Royaume, d'amener tous les hommes à la rencontre de Dieu et à la foi salvifique". Ainsi a commencé le cheminement de la communauté qui porte cette annonce dans le temps et dans l'espace, de ce peuple de Dieu fondé sur la nouvelle alliance...dont les membres n'appartiennent pas à tel ou tel groupe social ou ethnie mais viennent de tout horizon. Ce peuple catholique, qui parle de nouvelles langues, est universellement ouvert à tous au-delà des barrières... Depuis toujours l'Eglise est un espace de foi et de transmission de la foi... Sa vie est une chaîne continue qui vit pour annoncer la Parole, célébrer les sacrements transmis par la tradition, qui nous garantit que ce que nous croyons est le message original du Christ, prêché par les apôtres".

"C'est au sein de la communauté ecclésiale que la foi de chacun grandit et mûrit... Dans l'Evangile le mot saint désigne le chrétien. Si tous les chrétiens n'avaient certainement pas les qualités nécessaires pour être saints de l'Eglise...ceux qui la vivaient dans le Christ étaient appelés à devenir une référence pour les autres, les mettant en contact avec la personne de Jésus et son Message... Ceci vaut encore aujourd'hui. Le chrétien qui, malgré ses limites, se laisse conquérir et guider par la foi de l'Eglise devient une fenêtre ouverte pour la lumière du Dieu vivant, capable de la transmettre au monde... La tendance diffuse à reléguer la foi dans la sphère privée en contredit la nature. Nous avons tous besoin de l'Eglise pour avoir confirmation de notre foi et en expérimenter les dons... Dans un monde où l'individualisme semble être la règle dans un rapport aux autres qui s'affaiblit, la foi nous appelle à être le peuple de Dieu, l'Eglise, les porteurs de l'amour et de la communion de Dieu envers le genre humain tout entier".

APRES LA CATECHESE

Cité du Vatican, 31 octobre 2012 (VIS). Après la catéchèse, Benoît XVI a fait part de sa préoccupation face aux dégâts causés par l'ouragan Sandy qui vient de frapper la côte orientale des Etats-Unis, assurant de sa solidarité les victimes et les sauveteurs. Puis il a rappelé qu'avec la solennité de Toussaint se clôt le mois du Rosaire. "Rendons grâce à Dieu pour l'Année de la foi qui s'ouvre et pour le Synode des évêques à peine conclu. Prions en faveur des orientations qui s'en dégagerons pour la nouvelle évangélisation". Il a enfin salué les recteurs des universités catholiques réunis ces jours ci à Rome, espérant que leur pèlerinage aux tombes apostoliques ravive leur sentiment d'appartenance à l'Eglise.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 31 octobre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

L'Abbé Peter Parapullil, Evêque de Jhansi (superficie 29.418, population 8.233.914, catholiques 3.936, prêtres 54, religieux 236), en Inde. L'Evêque élu, né en 1949 à Perumanoor (Inde) et ordonné prêtre en 1976, était jusqu'ici Vicaire Général de ce même diocèse, à la tête duquel succède à Mgr.Frederick D'Souza, dont la renonciation à la charge pastorale du diocèse a été acceptée pour limite d'âge. Après des études en Inde et en Europe, et plusieurs missions pastorales diocésaines, il a été secrétaire épiscopal, responsable de la communication et de la pastorale, curé de la cathédrale et directeur de collège.

Mgr.Pedro Vásquez Villalobos, Evêque de Puerto Escondido (superficie 13.221, population 496.000, catholiques 450.000, prêtres 45, religieux 53), au Mexique. L'Evêque élu, né en 1950 à Huisquilco (Mexique) et ordonné prêtre en 1975, était jusqu'ici Vicaire Général du diocèse de San Juan de los Lagos (Mexique).

L'Abbé Robert Herman Flock Bever, Auxiliaire de l'Archevêque de Cochabamba (Bolivie). L'Evêque élu, né en 1956 à Sparte (USA) et ordonné prêtre en 1982, était jusqu'ici curé de paroisse et responsable jeunesse du diocèse de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie). Licencié en théologie, il a été curé de paroisse au Chili puis en Bolivie, ainsi que responsable des vocations, secrétaire de la commission pour le synode diocésain, vicaire épiscopal et finalement Vicaire Général de ce même diocèse.

L'Abbé René Leigue Cesari, Auxiliaire de l'Archevêque de Santa Cruz de la Sierra (Bolivie). L'Evêque élu, né en 1967 (Bolivie) et ordonné prêtre en 1999, était jusqu'ici Directeur des études au grand séminaire de ce même diocèse. Licencié en théologie, il a été curé de plusieurs paroisses.

mardi 30 octobre 2012

VEPRES EN LA CHAPELLE SIXTINE

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). Demain à 18 h, Benoît XVI présidera des vêpres en la Chapelle Sixtine, pour commémorer le cinquième centenaire de l'achèvement des fresques de la voûte par Michel-Ange. Le 31 octobre 1512, Jules II avait inauguré l'oeuvre par les vêpres solennelles de Toussaint.

VENISE FETE JEAN-PAUL I

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). Venise, le diocèse italien dont il fut le pasteur de 1969 à 1978, fête Jean-Paul I. A 18 h, une messe sera célébrée pour le centième anniversaire de la naissance d'Albino Luciani, qui occupa le siège de Pierre du 26 août au 28 septembre 1978. Elle sera célébrée en la basilique St.Marc par le nouveau Patriarche de Venise Mgr.Francesco Moraglia et les évêques des Vénéties, suivie à 20 h 30' par un concert de musique classique, organisé par la Fabrique de St.Marc, l'Institut polonais de Rome et la Fondation Capella Cracoviensis. Des textes de Jean-Paul I seront lus entre les interprétations de pièces des deux plus grands musiciens de l'école vénitienne du XVII siècle, Giovanni Gabrieli qui fut maître de chapelle à St.Marc et dont on célèbre le quatrième centenaire de la mort, et Mikolak Zielenski, qui fut maître de chapelle de la collégiale de Lowicz (Cracovie).

RELATIONS CROATIE SAINT-SIEGE

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). Hier après-midi, pour fêter le vingtième anniversaire des relations entre la Croatie et le Saint-Siège, le Secrétaire pour les relations avec les états a prononcé une conférence, soulignant leur excellence. Traçant un tableau historique, Mgr.Dominique Mamberti a rappelé qu'en juin 879, mois dans lequel tombe l'actuelle fête de l'indépendance croate, Jean VIII écrit au prince Branimir qu'il priait pour la prospérité et la sécurité de sa principauté. Les forts liens entre l'Eglise de Rome et les croates se sont affirmés au long des siècles "Y compris dans des circonstances délicates, les croates n'ont pas failli à leur fidélité à l'Evangile et au Successeur de Pierre... Les vingt dernières années ont été pour la Croatie parmi les plus difficiles, mais aussi cruciaux pour son avenir, en particuliers juste après son indépendance" de la Yougoslavie. Le processus s'affirme et, aujourd'hui, "les croates s'interrogent sur les valeurs fondamentales pour la vie des citoyens et la construction du pays... Bien qu'opérant à des niveaux différents et indépendamment l'un de l'autre, l'Eglise et l'Etat servent les mêmes personnes, à la fois fidèles de l'une et citoyens de l'autre. Ceci permet largement le dialogue et la coopération au service de la dignité de la personne, dans un engagement commun à promouvoir des valeurs spirituelles et morales capables d'offrir une base solide à la société". En conclusion, Mgr.Mamberti a auguré à la Croatie d'accroître son progrès matériel et surtout spirituel, et tout particulièrement de réussir sa prochaine intégration à l'Union Européenne "tout en renforçant son identité pour être un ferment positif pour les autres pays membres".

IN MEMORIAM

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). Voici les données relatives aux prélats décédés ces dernières semaines:

Le Cardinal Fortunato Baldelli, Grand Pénitencier émérite, le 20 septembre à 77 ans.

Mgr.Roman Danylak, Administrateur apostolique émérite de Toront des Ukrainiens (Canada), le 7 octobre à 81 ans.

Mgr.Patrick Augutine Kalilombe, M.Afr., Evêque émérite de Lilongwe, (Malawi), le 25 septembre à 79 ans.

Mgr.Michel Kuehn, Evêque émérite de Chartres (France), le 18 septembre à 88 ans.

Mgr.Antônio Maria Mucciolo, Archevêque émérite de Botucatu (Brésil), le 29 septembre à 89 ans.

Mgr.Albert Henry Ottenweller, Evêque émérite de Steubenville (USA), le 23 septembre à 96 ans.

Mgr.Michael Vincent Pascal Rowland, OFM, Evêque émérite de Dundee (Afrique du Sud), le 23 septembre à 83 ans.

Mgr.José Rodrigues Souza, Evêque émérite de Juazeiro (Brésil), le 9 septembre à 86 ans.

Mgr.Bruno Schettino, Archevêque de Capoue (Italie), le 21 septembre à 71 ans.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 30 octobre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Rodolfo F.Beltran, Evêque de San Fernando de La Union (superficie 1.493, population 775.000, catholiques 667.000, prêtres 53, diacres 5, religieux 122), aux Philippines. Il était jusqu'ici Vicaire apostolique de Bontoc-Lagawe (Philippines).

Mgr.Guillermo Martín Abanto Guzmán, Ordinaire militaire pour le Pérou. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Archevêque de Lima (Pérou).

lundi 29 octobre 2012

VISITE DU PREMIER MINISTRE CROATE

Cité du Vatican, 29 octobre 2012 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Premier Ministre croate M.Zoran Milanovic, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états. Ces entretiens ont permis un fructueux échange de vues sur les défis que ce pays doit relever dans le contexte de la crise économique. Il a également été question de sujets d'intérêt commun entrant dans le cadre des relations diplomatiques, ainsi que de la conférence qui se déroulera cet après-midi pour leur vingtième anniversaire. Quant au cas bien connu de Dajla, les parties ont concordé de le résoudre au plus tôt, en vertu de l'amitié qui caractérise les rapports entre la Croatie et le Saint-Siège. Le Saint-Siège a renouvelé son appui aux légitimes aspirations de la Croatie à l'intégration européenne, et il a enfin été question de la situation régionale, en particulier des croates de Bosnie-Herzégovine.

LE ROLE DE L’EGLISE DANS L’INTEGRATION DES IMMIGRES

Cité du Vatican, 29 octobre 2012 (VIS). Le Cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, et Mgr.Joseph Kalathiparambil, Secrétaire, ont présenté ce matin à la Salle de presse du Saint-Siège le Message du Pape pour la XCIX Journée mondiale des migrants et des réfugiés (13 janvier 2013) portant cette année sur “Migrations: pèlerinage de foi et d’espérance”.

Aujourd’hui, le phénomène migratoire est impressionnant par le grand nombre de personnes qu’il concerne", a dit le Cardinal Vegliò. "Il suffit de voir par exemple, au rapport mondial 2011 sur les migrations de l’Organisation mondiale pour les migrations qui estime les migrants internationaux à 214 millions (3% de la population mondiale), auxquels il faut ajouter les déplacements internes qui en 2010 étaient de quelque 740 millions. Au total on arrive donc à presque mille millions de personnes, c’est-à-dire un septième de la population mondiale qui expérimente aujourd’hui la condition migratoire... Les migrants ont un avenir meilleur dans leur pérégrination existentielle, car ils portent avec eux les sentiments de foi et d’espérance, bien qu'ils ne se rendent pas compte encore de ce qu'ils cherchent exactement. Dire qu'ils essaient d'améliorer seulement leur situation économique ou sociale, serait une trop grande simplification de la réalité... Il est vrai que certains migrants, bien que convaincus de la présence de Dieu à leur côté, considèrent leur voyage comme un chemin vers Dieu et, donc, comme un mouvement animé par la foi. Cependant, c’est en quelque sorte précisément chez ceux qui ne le connaissent pas encore qu’ils peuvent découvrir Dieu qui leur tend les mains; surtout dans les pays d’ancienne tradition chrétienne, où ils peuvent expérimenter la bonté authentique de nombreuses réalités ecclésiales qui les accueillent et qui les aident”.

Effectivement ici aussi, dans le vaste contexte des migrations d'appartenances multiples, l'Eglise est appelée à déployer sans distinction sa sollicitude maternelle. Dans son Message, le Saint-Père révèle deux canaux d'activité, qui ne sont pas parallèles mais complémentaires, d'une part, le plus tangible et, nous pourrions dire, le plus remarqué au plan médiatique, qui se limite à des interventions de secours pour faire face aux nombreuses urgences... Cette attention est la plus immédiate...et exige une réponse rapide... La seconde direction est plus laborieuse et moins médiatique, parce qu’elle exige souvent un changement de mentalité... Il s'agit de favoriser et accompagner l’insertion intégrale des migrants dans le nouveau contexte socio-culturel”.  Puis le Cardinal a rappelé que la présentation de ce Message intervient peu après le voyage du Pape au Liban. “Ainsi, sous une forme très concrète, notre regard peut se porter, en particulier, sur les pays du Moyen-Orient où la présence des migrants chrétiens, en plus des croyants des autres religions, a un rôle significatif dans la création de l’identité si spécifique de cette région... Mais ce fait ne se limite pas au Moyen-Orient et s’étend au monde entier. Le phénomène migratoire oblige à la confrontation avec les différents styles de vie et de cultures diverses, stimulant la construction de nouvelles relations".

L’Eglise, a-t-il conclu, "joue un rôle important dans le processus d’intégration auquel elle répond en insistant sur la dignité de la personne et la recommandation de protéger les minorités en valorisant leurs cultures, sur l'apport des migrations à la pacification universelle, sur la dimension ecclésiale et missionnaire du phénomène migratoire, sur l'importance du dialogue et de la confrontation au sein de la société civile, de la communauté ecclésiale et entre les différentes confessions et religions. Par ailleurs, dans ses interventions sur la problématique humaine, sociale et religieuse de l'émigration, l'Eglise ne cesse de donner à ce phénomène, aujourd'hui encore plus qu’avant, une empreinte singulière, caractérisée par un humanisme fort, en plus d'être chrétien”.

Dans son intervention, Mgr.Kalathiparambil s’est centré sur la question des réfugiés et a souligné la difficulté toujours plus grande à laquelle font face les demandeurs d’asile, citant en particulier, les mesures restrictives imposées par quelques pays pour “faire obstacle à l’accès sur le territoire”, comme les “conditions requises pour les visas, les sanctions applicables à ceux qui les transportent, la liste de pays sûrs d'origine. Ces limitations ont stimulé les activités des contrebandiers et des trafiquants, qui s’ajoutent aux traversées dangereuses par la mer qui a vu disparaître trop de vies humaines... Tout cela arrive malgré les obligations de la communauté internationale sur la protection des réfugiés et des demandeurs d’asile, dans le respect de la déclaration et de l’esprit des droits de l’homme, des droits des réfugiés et du droit international humanitaire. En premier lieu, il s’agit de l’accès à la demande d’asile qui comprend aussi des éléments de base comme les aliments, le logement, les vêtements et l’assistance médicale. On ne souligne jamais assez que les demandeurs d’asile se trouvent dans la situation de devoir voyager en dehors de leurs frontières et qu’il sont en droit de ne pas posséder de documents valides de voyage ou d’identité”.

JOURNEE MONDIALE DU MIGRANT ET DU REFUGIE

Cité du Vatican, 29 octobre 2012 (VIS). "Migrations, pèlerinage de foi et d’espérance", tel est le titre du Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2013 (13 janvier), publié ce jour:

Le concile oecuménique Vatican II, dans sa constitution pastorale Gaudium et Spes, a rappelé que l’Eglise fait route avec toute l’humanité, et que par conséquent les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. A cette déclaration ont précisément fait écho Paul VI, qui a qualifié l’Eglise d’experte en humanité, et Jean-Paul II, qui a affirmé que la personne humaine était la première route que l’Eglise doit parcourir en accomplissant sa mission, une route tracée par le Christ lui-même. Dans mon encyclique Caritas in Veritate, j’ai voulu préciser, dans la ligne de mes prédécesseurs, que toute l’Eglise, dans tout son être et tout son agir, tend à promouvoir le développement intégral de l’homme, quand elle annonce, célèbre et œuvre dans la charité. Je faisais référence aussi aux millions d’hommes et de femmes qui, pour diverses raisons, vivent l'expérience de la migration. En effet, les flux migratoires sont un phénomène impressionnant en raison du nombre de personnes qu’il concerne, des problématiques sociale, économique, politique, culturelle et religieuse qu’il soulève, à cause aussi du défi dramatique qu’il lance aux communautés nationales et à la communauté internationale, car tout migrant est une personne humaine qui, en tant que telle, possède des droits fondamentaux inaliénables qui doivent être respectés par tous et en toute circonstance".

"Dans ce contexte, j’ai voulu consacrer la Journée mondiale 20013 aux migrations comme pèlerinage de foi et d’espérance. Elle se déroule en concomitance avec la célébration du cinquantième anniversaire de l’ouverture de Vatican II et du soixantième anniversaire de la constitution apostolique Exsul Familia, tandis que toute l’Eglise s’efforce de vivre l'Année de la foi en tâchant de relever avec enthousiasme le défi de la nouvelle évangélisation. De fait, foi et espérance forment un binôme inséparable dans le cœur de très nombreux migrants, à partir du moment où se trouve en eux le désir d’une vie meilleure, en essayant très souvent de laisser derrière eux le désespoir d’un avenir impossible à construire. En même temps, les voyages de beaucoup sont animés par la profonde confiance que Dieu n’abandonne pas ses créatures et ce réconfort rend plus tolérables les blessures du déracinement et du détachement, avec au fond l’espérance d’un futur retour vers leur terre d’origine. Foi et espérance remplissent donc souvent le bagage de ceux qui émigrent, conscients qu’avec elles nous pouvons affronter notre présent. Même pénible, le présent peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu’il peut justifier les efforts du chemin. Dans le vaste domaine des migrations, la sollicitude maternelle de l’Eglise se déploie dans diverses directions. D’une part, celle qui considère les migrations sous l’aspect dominant de la pauvreté et de la souffrance, qui entraîne souvent des drames et des tragédies. C’est là que se concrétisent les interventions de secours pour résoudre les nombreuses urgences, avec le dévouement généreux d’individus et de groupes, d’associations de volontariat et de mouvements, d’organismes paroissiaux et diocésains en collaboration avec toutes les personnes de bonne volonté".

"D’autre part l’Eglise n’oublie pas de mettre en évidence les aspects positifs, les potentialités bénéfiques et les ressources dont les migrations sont porteuses. Dans cette voie prennent alors corps les interventions d’accueil qui favorisent et accompagnent une insertion intégrale des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés dans leur nouveau contexte socioculturel, sans négliger la dimension religieuse, essentielle pour la vie de chaque personne. Et c’est précisément à cette dimension que l’Eglise est appelée, en raison de la mission même que le Christ lui a confiée d’être attentive et de prendre soin. Tel est son devoir spécifique le plus important. Envers les fidèles chrétiens provenant de différentes parties du monde l'attention à la dimension religieuse comprend également le dialogue œcuménique et le soin accordé aux nouvelles communautés, tandis qu’envers les fidèles catholiques elle s’exprime notamment en réalisant de nouvelles structures pastorales et en valorisant les différents rites, jusqu’à la pleine participation à la vie de la communauté ecclésiale locale. La promotion humaine va de pair avec la communion spirituelle, qui ouvre les voies à une conversion authentique et renouvelée au Seigneur, unique Sauveur du monde. C’est toujours un don précieux qu’apporte l’Eglise en menant à la rencontre avec le Christ qui ouvre à une espérance stable et fiable".

"A l’égard des migrants, L’Eglise et les diverses réalités qui s’inspirent doivent éviter le risque d’apporter une simple assistance, pour favoriser l’intégration authentique, dans une société où tous puissent être des membre actifs et responsables chacun du bien-être de l'autre, généreux pour garantir des apports originaux, avec un droit de citoyenneté à part entière et une participation aux mêmes droits et devoirs. Ceux qui émigrent emportent avec eux des sentiments de confiance et d’espérance qui animent et confortent la recherche de meilleures opportunités de vie. Toutefois, ils ne cherchent pas seulement une amélioration de leur condition économique, sociale ou politique. Il est vrai que le voyage migratoire commence souvent par la peur, surtout quand des persécutions et des violences contraignent à la fuite, marquée par le traumatisme de l’abandon des membres de la famille et des biens qui, en quelque sorte, assuraient la survie. Mais la souffrance, l'énorme perte et, parfois, un sens d’aliénation face à l’avenir incertain ne détruisent pas le rêve de reconstruire, avec espérance et courage, une existence dans un pays étranger. En vérité, ceux qui migrent nourrissent l’espoir confiant de trouver un accueil, d’obtenir une aide solidaire et d’entrer en contact avec des personnes qui, comprenant leur malaise et la tragédie de leurs semblables, reconnaissant aussi les valeurs et les ressources dont ils sont porteurs, soient disposées à partager humanité et ressources matérielles avec les nécessiteux et les déshérités. Il faut réaffirmer, de fait, que la solidarité universelle qui est un fait, et un bénéfice pour nous, est aussi un devoir. Migrants et réfugiés, au milieu des difficultés, peuvent également faire l’expérience de relations nouvelles et hospitalières, qui les encouragent à contribuer au bien-être des pays d’accueil, grâce à leurs compétences professionnelles, leur patrimoine socioculturel et, souvent aussi, grâce à leur témoignage de foi, qui donne une impulsion aux communautés de vieille tradition chrétienne, encourage à rencontrer le Christ et invite à connaître l’Eglise".

"Certes, chaque àys a le droit de réguler les flux migratoires et de mettre en œuvre des politiques dictées par les exigences générales du bien commun, mais toujours en garantissant le respect de la dignité de chaque personne humaine. Le droit de la personne à émigrer, comme le rappelle la constitution conciliaire Gaudium et Spes, est inscrit au nombre des droits humains fondamentaux, avec la faculté pour chacun de s’établir là où il l’estime le plus opportun pour une meilleure réalisation de ses capacités, de ses aspirations et de ses projets. Dans le contexte socio-politique actuel, cependant, avant même le droit d’émigrer, il faut réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre, répétant avec Jean-Paul II que le droit primordial de l’homme est de vivre dans sa patrie. Un droit qui ne devient toutefois effectif que si l’on tient constamment sous contrôle les facteurs qui poussent à l’émigration. Aujourd’hui, en effet, nous voyons que de nombreuses migrations sont la conséquence d’une précarité économique, d’un manque de biens essentiels, de catastrophes naturelles, de guerres et de désordres sociaux. A la place d’une pérégrination animée par la confiance, par la foi et par l’espérance, migrer devient alors un calvaire pour survivre, où des hommes et des femmes apparaissent davantage comme des victimes que comme des acteurs et des responsables de leur aventure migratoire. Ainsi, alors que certains migrants atteignent une bonne position et vivent de façon digne, en s’intégrant correctement dans le milieu d’accueil, beaucoup d’autres vivent dans des conditions de marginalité et, parfois, d’exploitation et de privation de leurs droits humains fondamentaux, ou encore adoptent des comportements nuisibles à la société au sein de laquelle ils vivent. Le chemin d’intégration comprend des droits et des devoirs, une attention et un soin envers les migrants pour qu’ils aient une vie digne, mais aussi, de la part des migrants, une attention aux valeurs qu’offre la société où ils s’insèrent".

"On ne saurait oublier la question de l'immigration clandestine, thème beaucoup plus brûlant dans les cas où celle-ci prend la forme d’un trafic et d’une exploitation des personnes, avec plus de risques pour les femmes et les enfants. De tels méfaits doivent être fermement condamnés et punis, alors qu’une gestion régulée des flux migratoires, qui ne peut se réduire à la fermeture hermétique des frontières, au renforcement des sanctions contre les personnes en situation irrégulière et à l'adoption de mesures visant à décourager les nouvelles entrées, pourrait au moins limiter pour de nombreux migrants les dangers de devenir victimes des trafics mentionnés. Des interventions organiques et multilatérales pour le développement des pays de départ et des contre-mesures efficaces pour faire cesser le trafic des personnes sont en effet extrêmement opportunes, de même que des programmes organiques des flux d’entrée légale et une plus grande disponibilité à considérer les cas individuels qui requièrent des interventions de protection humanitaire, au-delà de l’asile politique. Aux normes appropriées doit être associée une œuvre patiente et constante de formation de la mentalité et des consciences. Dans tout cela, il est important de renforcer et de développer les rapports d’entente et de coopération entre les réalités ecclésiales et institutionnelles qui sont au service du développement intégral de la personne humaine. Dans la vision chrétienne, l'engagement social et humanitaire tire sa force de la fidélité à l’Evangile, en étant conscient que quiconque suit le Christ, homme parfait, devient lui-même plus homme".

"Chers frères et sœurs migrants, que cette journée particulière vous aide à renouveler votre confiance et votre espérance dans le Seigneur qui se tient toujours à nos côtés! Ne perdez pas l'occasion de le rencontrer et de reconnaître son visage dans les gestes de bonté que vous recevez au cours de votre pérégrination migratoire. Réjouissez-vous car le Seigneur est proche de vous et, avec lui, vous pourrez surmonter les obstacles et les difficultés, en conservant comme un trésor les témoignages d’ouverture et d’accueil que beaucoup de gens vous offrent. En effet, la vie est comme un voyage sur la mer de l’histoire, souvent obscur et dans l’orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus-Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l’histoire. Mais pour arriver jusqu’à lui nous avons besoin aussi de lumières proches, de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Je confie chacun de vous à la Vierge Marie, signe d’espérance sûre et de consolation, étoile du chemin, qui, par sa présence maternelle, est proche de nous à chaque instant de notre vie".

LA NOUVELLE EVANGELISATION REGARDE L'EGLISE ENTIERE

Cité du Vatican, 28 octobre 2012 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père a célébré avec les pères synodaux la messe de clôture de la XIII Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à la nouvelle évangélisation. Voici d'amples extraits de l'homélie de Benoît XVI:

"Tout l’Evangile de Marc est un itinéraire de foi, qui se développe graduellement à l’école de Jésus. Les disciples sont les premiers acteurs de ce parcours, mais il y a aussi d’autres personnages qui occupent un rôle important, tel Bartimée. Sa guérison est le dernier miracle que Jésus accomplit avant sa passion. Et ce n’est pas par hasard qu'il s'agit de la guérison d’un aveugle, c’est-à-dire d’une personne dont les yeux ont perdu la lumière. Nous savons par d’autres textes que la condition de cécité a une signification chargée de sens dans les Evangiles. Elle représente l’homme qui a besoin de la lumière de Dieu, la lumière de la foi, pour connaître vraiment la réalité et marcher sur le chemin de la vie. Il est essentiel de se reconnaître aveugles, de reconnaître qu’on a besoin de cette lumière, sans quoi on reste aveugle pour toujours. A ce point clef du récit de Marc, Bartimée est présenté comme un modèle. Il n’est pas aveugle de naissance, mais il a perdu la vue : il est l’homme qui a perdu la lumière et en est conscient, mais il n’a pas perdu l’espérance, il sait accueillir la possibilité de la rencontre avec Jésus et se confie à lui pour être guéri... Et quand Jésus l’appelle et lui demande ce qu’il attend de lui, il répond, Rabbouni, que je voie!... Dans la rencontre avec le Christ, vécue avec foi, Bartimée retrouve la lumière qu’il avait perdue et avec elle la plénitude de sa dignité. Il se remet debout et reprend sa marche, qui à partir de ce moment a un guide, Jésus, et une route, la même que Jésus parcourt·.

"Dans un de ses écrits, Saint Augustin fait sur la figure de Bartimée une observation très particulière". Cet homme autrefois très riche était tombé dans la misère, ce qui "avait eu un grand retentissement, non seulement parce qu’il était devenu aveugle, mais parce qu’il demandait l’aumône sur la voie publique". Ceci doit nous inviter "à réfléchir sur le fait qu’il y a des richesses précieuses pour notre vie que nous pouvons perdre, et qui ne sont pas matérielles. Dans cette perspective, Bartimée pourrait représenter tous ceux qui vivent dans des régions d’ancienne évangélisation, où la lumière de la foi s’est affaiblie, et qui se sont éloignés de Dieu, ne le retenant plus comme important pour la vie. Il s'agit de personnes ayant perdu une grande richesse, de personnes déchues d’une haute dignité, non pas économique ou d’un pouvoir terrestre, mais de celle qui est chrétienne. Ayant perdu l’orientation sûre de la vie, elles sont devenues, souvent inconsciemment, des mendiants du sens de l’existence. Ces personnes ont besoin d’une nouvelle évangélisation, c’est-à-dire d’une nouvelle rencontre avec Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, capable d'ouvrir à nouveau leurs yeux et leur enseigner la route".

"La nouvelle évangélisation concerne toute la vie de l’Eglise... Je voudrais ici souligner trois lignes pastorales qui ont été dégagées durant le Synode. La première porte sur les sacrements de l’initiation. L’exigence d’accompagner la préparation au baptême, à la confirmation et à l’Eucharistie avec une catéchèse appropriée a été réaffirmée. L’importance de la pénitence, sacrement de la miséricorde de Dieu a été aussi rappelée... En effet, il a été dit à plusieurs reprises que les vrais acteurs de la nouvelle évangélisation sont les saints. Par l’exemple de leur vie et par leurs œuvres de charité ils parlent un langage compréhensible par tous. En second lieu, la nouvelle évangélisation est essentiellement liée à la mission Ad Gentes. L’Eglise a le devoir d’évangéliser, d’annoncer le message de salut aux hommes qui ne connaissent pas encore Jésus-Christ. Au cours des réflexions synodales, on a également souligné qu’il existe beaucoup de milieux en Afrique, en Asie et en Océanie où des habitants attendent ardemment, parfois sans en être pleinement conscients, la première annonce de l’Évangile. Il convient par conséquent de prier l’Esprit Saint afin qu’il suscite dans l’Église un dynamisme missionnaire renouvelé dont les protagonistes soient, de manière spéciale, les agents pastoraux et les fidèles laïcs... Un troisième aspect concerne les baptisés qui ne vivent pas les exigences du baptême... On trouve partout ces personnes, mais tout principalement dans les pays plus sécularisés. L’Eglise leur porte une attention particulière, afin qu’elles rencontrent de nouveau Jésus-Christ, redécouvrent la joie de la foi et retournent à la pratique religieuse dans la communauté des fidèles. Au-delà des méthodes pastorales traditionnelles, toujours valables, l’Eglise cherche à utiliser de nouvelles méthodes, avec aussi le souci de nouveaux langages, appropriés aux différentes cultures du monde, proposant la vérité du Christ par une attitude de dialogue et d’amitié qui a son fondement en Dieu qui est amour".

"Bartimée, ayant retrouvé la vue par Jésus, se joignit au groupe des disciples, parmi lesquels se trouvaient certainement d’autres qui, comme lui, avaient été guéris par le Maître. Ainsi sont les nouveaux évangélisateurs, des personnes qui ont fait l’expérience d’être guéries par Dieu, par l’intermédiaire de Jésus-Christ". Effaçons donc, a conclu Benoît XVI, "l’oubli de la vérité, l’ignorance. Dissipons les ténèbres qui, comme un brouillard pour les yeux, nous empêchent de voir et de contempler le vrai Dieu".

LA BEAUTE D’ETRE EGLISE AUJOURD’HUI

Cité du Vatican, 28 octobre 2012 (VIS). Après la messe de clôture de la XIII Assemblée générale ordinaire du synode des Evêques, présidée par Benoît XVI, celui-ci a récité l’Angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Il a d’abord évoqué le synode. “Pendant trois semaines –a-t-il dit- nous avons été confrontés à la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne: toute l’Eglise était représentée et donc impliquée dans cet engagement qui ne manquera pas de porter ses fruits, avec la grâce du Seigneur. Toutefois, le synode est avant tout un moment de forte communion ecclésiale. C’est pourquoi je souhaite, avec vous tous, remercier Dieu qui, une fois encore, nous a fait expérimenter la beauté d’être Eglise, et de l’être justement aujourd’hui, dans ce monde tel qu’il est, au milieu de cette humanité avec ses fatigues et ses espérances”.

Evoquant ensuite la coincidence entre cette assemblée synodale et le 50 anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II et donc avec le début de l’Année de la Foi, il a ajouté: “Repenser au bienheureux Jean XXIII, au serviteur de Dieu Paul VI, à la saison conciliaire, a été ô combien favorable, puisque cela nous a aidé à reconnaître que la nouvelle évangélisation n’est pas de notre invention, mais un dynamisme qui s’est développé dans l’Eglise de façon particulière à partir des années 50 du siècle dernier, lorsqu’il est apparut évident que les pays d’ancienne tradition chrétienne étaient aussi devenus, comme on peut le dire, une “terre de mission”. C’est ainsi que l’exigence d’une annonce renouvelée de l’Evangile est apparut dans les sociétés sécularisées dans la double certitude, d’une part, que seul Jésus Christ, vraie nouveauté répond aux attentes de l’homme à toute époque, et d’autre part, que son message demande d’être transmis de façon adéquate dans des contextes sociaux et culturels changeants”. Les intenses journées de travail des Pères synodaux, ont conduit à “un engagement pour le renouveau spirituel de l’Eglise, pour renouveler spirituellement le monde sécularisé; et ce renouveau trouvera ses origines dans la redécouverte de Jésus Christ, de sa vérité et de sa grâce, de son visage si humain et en même temps si divin, sur lequel resplendit le mystère transcendant de Dieu”.

Après l’Angélus, le Pape a lancé un appel pour Cuba, Haïti, la Jamaïque et les Bahamas, dévastés par un ouragan qui s’est abattu il y a quelques jours dans les pays des Caraïbes, faisant de nombreuses victimes et obligeant beaucoup à abandonner leur habitation”. J’assure de ma proximité et de mon souvenir –a-t-il dit- ceux qui ont été touchés par ce désastre naturel, et vous invite tous à la prière et à la solidarité pour soulager la douleur des proches des victimes et offrir de l’aide aux milliers de personnes touchées”. Le Saint-Père a conclu en saluant les populations des régions italiennes de Basilicata et de Calabre, qui ont subi un tremblement de terre ces jours derniers.

UNIVERSALITE DE L'EGLISE

Cité du Vatican, 27 octobre 2012 (VIS). Durant la XXII et dernière congrégation générale de l'Assemblée ordinaire du Synode des évêques, où a été votée la liste finales des Propositiones, Benoît XVI s'est adressé aux pères synodaux: "Dans le contexte des réflexions sur la nouvelle évangélisation, et après une longue réflexion sur les séminaires et la catéchèse, j'ai plaisir à vous annoncer avoir...transféré la compétence sur les séminaires de la Congrégation pour l'éducation à la Congrégation pour le clergé, et la compétence sur la catéchèse de la Congrégation pour le clergé au Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. Un Motu Proprio définira les facultés respectives. Prions le Seigneur d'accompagner ces dicastères dans leur importante mission, en collaboration avec l'Eglise toute entière".

"Je profite de l'occasion pour saluer les nouveaux Cardinaux. En complétant le consistoire de février dernier, et dans le cadre justement de la nouvelle évangélisation, j'ai tenu à exprimer l'universalité de l'Eglise. Eglise de la Pentecôte, elle appartient à tous les peuples, parle toutes les langues. Non d'un continent, elle est universelle et c'est cette universalité que j'ai voulue exprimer. Elle s'est exprimée au sein de ce Synode et il est réconfortant et encourageant de voir l'Eglise universelle dans ce miroir, avec ses souffrances, ses joies et ses expériences, les dangers qui la menacent... Nous avons vu qu'elle est vivace et qu'elle croît... Malgré des vents contraires, elle prend le vent de l'Esprit qui la pousse et lui indique la bonne route. Nous allons dans la bonne direction et devons remercier le Seigneur d'oeuvrer aussi au travers de nos réflexions et de notre travail...et de nous avoir offert ce temps de rencontre vraiment catholique".

DECLARATION DE LA COMMISSION "ECCLESIA DEI"

Cité du Vatican, 27 octobre 2012 (VIS). La Commission pontificale Ecclesia Dei annonce aujourd'hui que, "dans sa dernière correspondance (6 septembre 2012), la Fraternité sacerdotale St.Pie X a fait savoir qu’elle avait besoin d’un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pour préparer sa réponse aux dernières propositions du Saint-Siège. Les discussions en cours font suite à trois années de colloques doctrinaux et théologiques, qui ont vu une commission mixte se réunir à huit reprises pour étudier et débattre de questions controversées quant à l’interprétation de certains documents du concile Vatican II. Ces colloques conclus, il a été possible de passer à une phase de discussion plus directement orientée vers une réconciliation fortement souhaitée de la Fraternité avec le Siège apostolique. D’autres étapes déterminantes du processus de réintégration progressive ont été franchies par le Saint-Siège, en 2007, avec l’extension à toute l’Eglise de la forme extraordinaire du rite romain par le Motu Proprio Summorum Pontificum et, en 2009, avec la levée des excommunications. Sur ce chemin ardu, un point important a été atteint le 13 juin 2012, quand la Commission pontificale a présenté à la Fraternité une déclaration doctrinale accompagnée d’une proposition de régularisation canonique de son statut dans l’Eglise catholique. Aujourd’hui, le Saint-Siège attend la réponse officielle des supérieurs de la Fraternité à ces deux documents. Après trente ans de séparation, il est compréhensible qu’il faille du temps pour assimiler la substance des développements récents. Puisque le Saint-Père cherche à favoriser et préserver l’unité de l’Eglise en réalisant une réconciliation depuis longtemps espérée de la Fraternité sacerdotale St.Pie X avec le Successeur de Pierre...il faut faire preuve de patience, de sérénité, de persévérance et de confiance".

AUDIENCES

Cité du Vatican, 29 octobre 2012 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu en audience le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 27 octobre 2012 (VIS). Le Saint-Père a:

Nommé Membre de la Congrégation pour les causes des saints, Mgr.Jules Mikhael Al-Jamil (Irak), Procurateur du Patriarcat d'Antioche des syriens.

Nommé Membres du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, le Cardinal Fernando Filoni, Prefet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuplies, Mgr.Peter Takeo Okada, Archevêque de Tokyo (Japon), Mgr.Jean Benjamin Sleiman, OCD, Archevêque de Bagdad (Irak), Mgr.Daniel Joseph Bohan, Archevêque de Regina (Canada), Mgr.Salvatore Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr.Michel Dubost, CIM, Evêque d'Evry - Corbeil - Essonnes (France), Mgr.Angelito R.Lampon, OMI, Vicaire apostolique de Jolo (Philippines), Mgr.Francesco Biasin, Evêque de Barra do Piraí - Volta Redonda (Brésil), Mgr.Joseph Chusak Sirisut, Evêque de Nakhon Ratchasima (Thaïlande), Mgr.Sebastian Francis Shah, OFM, Auxiliaire de Lahore (Pakistan), Mgr.Michael Didi Adgum Mangoria, Coadjuteur de El Obeid (Soudan), Mgr.Tomo Vuksic, Ordinaire militare pour la Bosnie - Herzégovine, Mgr.Matthew Hassan Kukah, Evêque de Sokoto (Nigeria).

Nommé Membres du Conseil pontifical Cor Unum, el Cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, SDB, Archevêque de Tegucigalpa (Honduras), Mgr.Alberto Taveira Corrêa, Archevêque de Belém do Pará (Brésil), Mgr.Paolo Pezzi, FSCB, Archevêque de la Mère de Dieu à Moscou (Russie), Mgr.Tarcisius Isao KikuchI, SVD, Archevêque de Niigata (Japon), Mgr.Peter Neher, Président du Deutscher Caritasverband (Allemagne), Mgr.Francesco Antonio Soddu, Directeur de la Caritas italienne, M.Johannes Nepomuk Heereman von Zuydtwyck, Président de Aide à l'Eglise qui souffre, Mme Carolyn Y.Woo, Présidente du Catholic Relief Services -(USA), Mme Maritza Sánchez Abiyud, Directrice de la Caritas cubaine.

Nommé Consulteur du Conseil pontifical Cor Unum, M.Michel Roy, Secrétaire général de la Caritas Internationalis.

Nommé l'Abbé Pasquale Cascio, Archevêque de Sant’Angelo dei Lombardi - Conza - Nusco - Bisaccia (superficie 1.290, population 84.000, catholiques 83.400, prêtres 65, diacres 5, religieux 101), en Italie. L'Evêque élu, né en 1957 à Castelcivita (Italie) et ordonné prêtre en 1983, était jusqu'ici curé de paroisse et professeur de sciences religieuses. Licencié en science biblique, il a également été doyen de secteur pastoral, directeur du Bureau technique diocésain et membre du Presbyterium du diocèse de Teggiano - Policastro.

Nommé l'Abbé Ramón Alberto Rolón Güepsa, Evêque de Montería (superficie 14.500, population 1.647.000, catholiques 1.565.000, prêtres: 107, religieux 185), en Colombie. L'Evêque élu, né en 1959 à Arboledas (Colombie) et ordonné prêtre en 1984, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de Nueva Pamplona (Colombie). Licencié en théologie, philosophie et sciences religieuses, il a été curé de paroisse, délégué à la pastorale des vocations, directeur spirituel de petit séminaire et enseignant.

Nommé Mgr.Ryszard Kasyna, Evêque de Pelplin (superficie 12.890, population 789.800, catholiques 731.000, prêtres 588, diacres 1, religieux 298), en Pologne. Il était jusqu'ici Auxiliaire de Gdańsk (Pologne).

Accepté la renonciation de Mgr.Ernesto Maguengue à la charge pastorale du diocèse de Pemba (Mozambique), présentée en conformité au canon 401,2 du CIC.

Nommé le P.Fernando Domingos Costa, CP, Administrateur apostolique du diocèse de Pemba (Mozambique).

En outre, le 20 octobre dernier, le Saint-Père avait accepté pour limite d'âge la renonciation de Mgr.Rocco Talucci à la charge pastorale du diocèse de Brindisi - Ostuni (Italie).

vendredi 26 octobre 2012

ART ET FOI DE L'EGLISE

Cité du Vatican, 26 octobre 2012 (VIS). Le Chemin de la beauté, tel est le titre du documentaire réalisé par les Musées Vaticans et la télévision polonaise TBA pour le 500 anniversaire de l'achèvement des fresques du plafond de la chapelle Sixtine. Après avoir assisté Salle Paul VI à sa projection, Benoît XVI a souligné que si ce n'était pas la première de ce genre consacrée vaste patrimoine artistique vatican, cette initiative cadrait parfaitement avec l'Année de la foi: "Pour un grand nombre de personnes, visiter ces musées représente un contact majeur, parfois unique, avec le Saint-Siège et, par conséquent de connaître dans des conditions privilégiées l'expression artistique du message chrétien. Le patrimoine artistique du Vatican constitue comme une parabole à travers le Pape parle au monde, à des personnes d'horizons et de cultures variés qui probablement ne liront jamais un de ses discours ou une de ses homélies... Le langage de l'art est parabolique et doté d'une naturelle ouverture à l'universel. Le Chemin de la beauté peut conduire le coeur et l'esprit vers l'Etérnel, les élever à Dieu. J'ai beaucoup apprécié que l'on fasse régulièrement allusion à l'action des Papes en faveur de l'art, de la conservation et de la valorisation du patrimoine, y compris de nos jours, dans un dialogue renoué entre l'Eglise et le monde artistique. La section d'art religieux contemporain des Musées Vaticans prouve la fécondité de ce dialogue...et l'ensemble de l'institution possède une véritable dimension évangélisatrice... L'art et la foi accompagnent ensemble l'Eglise et le Saint-Siège depuis deux millénaires. C'est un binôme qu'il faut encore perfectionner afin d'apporter à nos contemporains la Bonne Nouvelle, l'annonce que Dieu est beauté et amour infini... Puisse ce documentaire susciter chez beaucoup l'envie de mieux connaître la foi qui inspire tant d'artistes".

MESSAGE FINAL DU SYNODE

Cité du Vatican, 26 octobre 2012 (VIS). Ce midi, près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence et Président de la commission ad hoc, Mgr.Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier et Secrétaire spécial, et Mgr.Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille et Vice Président de la même commission, ont présenté le Message final de la XIII Assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la nouvelle évangélisation. Voici une synthèse de ce document:

"Au début les évêques évoquent le passage évangélique de Jean qui raconte la rencontre de Jésus avec la Samaritaine. C’est l’image de l’homme contemporain, tenant une cruche vide, qui a soif et nostalgie de Dieu, et vers qui l’Eglise doit aller pour rendre présent le Seigneur. Comme la Samaritaine, celui qui rencontre Jésus ne peut pas ne pas devenir le témoin de l’annonce de salut et d’espérance de l’Évangile. Ensuite, en ce qui concerne plus spécifiquement le contexte de la nouvelle évangélisation, le Synode rappelle le besoin de raviver une foi qui risque de s’éclipser dans les contextes culturels actuels et qui s’affaiblit même chez de nombreux baptisés. La rencontre avec le Seigneur, qui révèle que Dieu est amour, ne peut avoir lieu que dans l’Eglise, comprise comme communauté accueillante et expérience de communion, à partir de quoi les chrétiens deviennent des témoins dans d’autres lieux aussi. Toutefois, l’Eglise confirme l’idée que pour évangéliser il faut tout d’abord être évangélisé et lance un appel à la conversion, à commencer par elle même, parce que les faiblesses des disciples de Jésus pèsent sur la crédibilité de la mission. Conscients du fait que le Seigneur est le guide de l’histoire et que le mal n’aura pas le dernier mot, les évêques invitent les chrétiens à vaincre la peur par la foi et à regarder le monde avec courage et sérénité car, bien que rempli de contradictions et de défis, ce monde demeure celui que Dieu aime. Pas de pessimisme. La mondialisation, la sécularisation et la nouvelle donne de la société, les migrations, avec toutes les difficultés et les souffrances qu’elles comportent, doivent représenter des opportunités d’évangélisation. En effet, il ne s’agit pas de trouver de nouvelles stratégies pour diffuser l’Evangile comme un produit de marché, mais de découvrir comment les personnes approchent Jésus".

"Le message considère la famille comme le lieu naturel de l’évangélisation et confirme qu’elle doit être soutenue par l’Eglise, par la politique et par la société. A l’intérieur de la famille, il souligne le rôle spécial que jouent les femmes et rappelle la situation douloureuse des personnes divorcées et remariées. Tout en confirmant la discipline relative à l’accès aux sacrements, il insiste que ces personnes ne sont pas abandonnées par le Seigneur, et que l’Eglise est une demeure accueillante pour tous. Le message cite également la vie consacrée, témoin du sens supraterrestre de l’existence humaine, et les paroisses comme centres d’évangélisation. Il rappelle l’importance de la formation permanente pour les prêtres et les religieux, et invite les laïcs (les mouvements et les nouvelles réalités ecclésiales) à évangéliser en restant en communion avec l’Eglise. La nouvelle évangélisation trouve une coopération souhaitable avec les autres Eglises et communautés ecclésiales, animées elles aussi par le même esprit d’annonce de l’Evangile. Une attention particulière est portée sur les jeunes dans une perspective d’écoute et de dialogue pour racheter, et non pas mortifier, leur enthousiasme".

"Le message considère ensuite le dialogue, décliné sous différentes formes, avec la culture, qui a besoin d’une nouvelle alliance entre foi et raison, avec l’éducation, avec la science qui, quand elle ne confine pas l’homme au matérialisme, devient une alliée de l’humanisation de la vie, avec l’art, avec le monde de l’économie et du travail, avec les malades et ceux qui souffrent, avec la politique, à laquelle un engagement désintéressé et transparent en faveur du bien commun est demandé, avec les autres religions. En particulier, le Synode confirme que le dialogue inter-religieux concourt à la paix, rejette le fondamentalisme et dénonce la violence à l’encontre des croyants. Le message rappelle les possibilités qu’offrent l’Année de la foi, la mémoire du concile Vatican II et le Catéchisme de l’Eglise catholique. Puis il indique deux expressions de la vie de foi particulièrement significatives pour la nouvelle évangélisation: la contemplation, où le silence permet d’accueillir au mieux la Parole de Dieu, et le service aux pauvres, dans l’optique de reconnaître le Christ sur leurs visages".

"Dans la dernière partie, le message se tourne vers les Eglises des différentes régions du monde et adresse à chacune d’entre elles des paroles d’encouragement pour l’annonce de l’Evangile. Aux Eglises d’Orient, il exprime le souhait qu’elles puissent pratiquer la foi dans des conditions de paix et de liberté religieuse; à l’Eglise d’Afrique, il recommande de développer l’évangélisation à travers la rencontre avec les anciennes et les nouvelles cultures, et fait appel aux gouvernements pour qu’ils mettent un terme aux conflits et aux violences. Les chrétiens d’Amérique du nord, qui vivent dans une culture où abondent les expressions qui éloignent de l’Evangile, doivent se tourner vers la conversion et être ouverts à accueillir les immigrés et les réfugiés. L’Amérique latine est invitée à vivre la mission permanente pour faire face aux défis actuels, comme la pauvreté, la violence même dans les nouvelles conditions de pluralisme religieux. L’Eglise en Asie, bien qu’étant une petite minorité, souvent placée en marge de la société et persécutée, est encouragée et exhortée à rester ferme dans la foi. L’Europe, bien que marquée par une sécularisation parfois agressive et blessée par les régimes passés, a créé une culture humaniste capable de donner un visage à la dignité de la personne et à l’édification du bien commun; les chrétiens européens ne doivent pas se laisser abattre par les difficultés du présent, mais ils doivent les percevoir comme un défi. A l’Océanie, enfin, il est demandé de s’engager encore à prêcher l’Evangile. Enfin, le message se termine en implorant l’intercession de Marie, l'Etoile de la nouvelle évangélisation".

jeudi 25 octobre 2012

EXECUTION DE LA SENTENCE GABRIELE

Cité du Vatican, 25 octobre 2012 (VIS). En début d'après-midi, la Secrétairerie d'Eta a diffusé le communiqué suivant:

"La sentence définitive du procès contre M.Paolo Gabriele met fin à une triste affaire, aux conséquences douloureuses. Le Saint-Père a été personnellement offensé. Le droit au secret de nombreuses personnes qui s'étaient adressées à lui a été violé. Un préjudice a été causé au Saint-Siège et à plusieurs de ses institutions, tandis que la communication entre l'épiscopat et le siège apostolique était perturbée et qu'un scandale était causé aux fidèles. En outre, des mois durant, la sérénité de la communauté quotidiennement au service du Pape a été perturbée".

L'accusé a été reconnu coupable à la suite d'un procès transparent et équitable, dans le plein respect des droits de la défense, qui a démontré que M.Gabriele a planifié son crime sans être piloté ou soutenu par qui que ce soi, selon une conviction personnelle qu'on ne saurait partager. Les allusions à une complot impliquant plusieurs personnes se sont révélées privées de fondement".

"La sentence devenant applicable, M.Gabriele doit effectuer la peine de prison qui lui a été infligée, tandis qu'est engagée la procédure de sa destitution selon le Règlement général de la Curie romaine. Pour ce qui est de la détention, reste l'éventualité de la grâce papale, comme acte souverain du Saint-Père. Mais elle présupposerait le repentir et une demande sincère de pardon du Pape et à toutes les personnes offensées. Etant donné le mal causé, la peine infligée au coupable est juste et modeste, selon l'esprit qui guide la justice administrée" par le Tribunal de la Cité du Vatican.

Parallèlement le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a précisé ce qui suit: "Aucun appel n'ayant été déposé contre la sentence du 6 octobre, cette dernière est définitive. En conséquence, le Président du Tribunal a ordonné l'exécution de la sentence, qui sera appliqué dans la journée".

VISITE DU PRESIDENT CHYPRIOTE

Cité du Vatican, 25 octobre 2012 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu le Président chypriote Demetris Christofias, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états: Ces entretiens, qui ont confirmé les excellents rapports existant entre Chypre et le Saint-Siège, ont permis un tour d'horizon commun et notamment de souligner l'importance du dialogue et du respects des droits humains, de la liberté religieuse au premier chef. Chypre exerçant la présidence du Conseil européen, il a été tout particulièrement question de l'Europe, mais aussi des initiatives internationales en vue de solutionner les conflits en cours au Proche et Moyen Orient.

PELERINAGE DE L'ORDRE DU SAINT-SEPULCRE

Cité du Vatican, 25 octobre 2012 (VIS). Du 13 au 15 septembre 2013, en coïncidence avec la tenue de leur conseil général, 3.000 chevaliers et dames de l'Ordre du St.Sépulcre de Jérusalem effectueront un pèlerinage dans le cadre de l'Année de la foi. Il s'achèvera par une messe présidée par le Pape en la Basilique vaticane. Sous la présidence du Cardinal Edwin Frederick O'Brien, le Grand Magistère de l'ordre vient de tenir sa session d'automne qui a tout particulièrement été consacrée à ses activités auprès du Patriarcat latin de Jérusalem. Le Patriarche Fouad Twal, Grand Prieur, a exposé les projets scolaires qui regardent plus de 18.000 élèves (2.500 en Israël, 5.700 dans les territoires palestiniens, 10.000 en Jordanie), à 61% chrétiens, qui fréquentent 42 écoles primaires et secondaires financée par l'ordre. Il a ensuite exposé la situation religieuse et politique du Proche Orient, les conflits en cours, et manifesté sa préoccupation face à l'accroissement du fondamentalisme. Puis a évoqué le récent Congrès mondial des familles de Milan, durant lequel il a été question de la Sainte Famille, et le Congrès eucharistique de Dublin, qui s'est notamment intéressé au Cénacle.

AUDIENCES

Cité du Vatican, 25 octobre 2012 (VIS). Ce matin, le Saint-Père a reçu en audience Mgr.Paul Tschang In-Nam, Nonce apostolique en Thaílande et au Cambodge, Délégué apostolique au Laos et au Myanmar.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 25 octobre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé Mgr.Victor René Rodríguez Gómez, Evêque de Valle de Chalco (superficie 1.237, population 2.634.000, catholiques 2.321.000, prêtres 89, religieux 94), au Mexique. Il était jusqu'ici Auxiliaire de l'Evêque de Texcoco (Mexique).

mercredi 24 octobre 2012

CROIRE EN L'AMOUR LIBERATEUR

Cité du Vatican, 24 octobre 2012 (VIS). Au cours de l'audience générale tenue Place St.Pierre, Benoît XVI a parlé de la place de la foi dans notre société, insistant sur la nécessité de relancer l'éducation à la foi, qui "comprenne les vérités du salut mais surtout naisse d'une rencontre véritable de Dieu en Jésus-Christ... De nos jours, au milieu de tant de signes positifs, le désert spirituel s'étend... Les idées mêmes de progrès et de bien-être présentent des ombres. Malgré les importantes avancées de la science et de la technique, l'homme n'apparaît pas vraiment plus libre. Il subsiste de multiples formes d'exploitation, de manipulation, de violence et d'injustice... Parallèlement croît également le nombre des personnes désorientées, désireuses de dépasser l'horizontalité du réel, disposées à croire à tout et n'importe quoi. C'est devant cette réalité que des questions fondamentales se font jour... L'homme a-t-il un avenir?... Comment nous orienter dans la vie?... Qu'y a-t-il après la mort?". Face à ces interrogations, "bien qu'importante pour la vie de l'homme, la science ne suffit pas".

"Outre le pain matériel, nous avons besoin d'amour, de sens et d'espérance, d'une base sûre...pour nous aider à vivre vraiment, y compris les moments difficiles. Or ceci nous est offert par la foi. S'abandonner au toi qu'est Dieu, qui procure espoir et confiance. Certes, cette adhésion à Dieu doit avoir un contenu, c'est à dire la certitude que Dieu s'est manifesté à nous dans le Christ... Avec la mort et la résurrection du Christ, Dieu touche le fond de notre humanité afin de nous ramener à lui et de nous élever à sa hauteur. La foi signifie croire en cet amour qui ne cesse pas, qui ne cède pas à la méchanceté humaine, ni au mal ni à la mort, et qui peut transformer tout esclavage en possibilité de salut... Cette possibilité de salut par la foi est offerte à tous par Dieu. Il nous faudrait plus souvent méditer...sur ce qui soutient nos vie et ce monde, sur le sens que nous ne saurions nous attribuer par nous mêmes mais qui nous est offert afin de vivre sans peur. Nous devons annoncer en parole et en vivant en chrétiens cette assurance libératoire et rassurante de la foi".

"A la base de notre cheminement de foi, il y a le baptême, ce sacrement qui nous communique l'Esprit, fait de nous des fils de Dieu dans le Christ et nous fait entrer dans la communauté de l'Eglise. On ne croit pas par soi même, hors de la grâce de l'Esprit, ni sans les autres. On croit avec nos frères, car après le baptême nous sommes tous appelés à revivre ensemble notre profession de foi. Si la foi est un don de Dieu, elle est également libre et humaine. Le Catéchisme de l'Eglise catholique dit clairement qu'il est impossible de croire hors de la grâce de l'Esprit, même si croire est un acte caractéristique de la nature humaine. La foi n'est contraire ni à la liberté ni à l'intelligence de l'homme. Elle l'exalte... Croire signifier s'en remettre en toute liberté au dessein providentiel de Dieu dans l'histoire, à l'image de ce que firent Abraham ou Marie".

Parmi les saluts particuliers, le Saint-Père a rappelé qu'on célébrait lundi dernier la mémoire de Jean-Paul II, "toujours bien vive parmi nous", invitant en particulier les jeunes à aborder la vie avec enthousiasme, et les malades à porter avec joie leur croix, ainsi que nous l'a montré le défunt Pape.

CONSISTOIRE CARDINALICE

Cité du Vatican, 24 octobre 2012 (VIS). A la conclusion de l'audience générale, Benoît XVI a annoncé avoir convoqué un consistoire le 24 novembre, au cours duquel il créera six nouveaux cardinaux, qui ont pour tâche d'aider le Successeur de Pierre dans son ministère de confirmation des frères dans la foi, l'unité et la communion de l'Eglise. Les nouveaux membres du Sacré Collège "exercent leur ministère au service du Saint-Siège ou comme pasteurs d'Eglises particulières de par le monde" et le Pape a demandé de prier la Vierge pour qu'ils continuent de servir le Christ et son Eglise:

Mgr.Michael James Harvey, Préfet de la Maison pontificale, destiné à assumer la charge d'Archiprêtre de St.Paul Hors les Murs.

SB Béchara Boutros Rai, Patriarche des maronites.

SB Baselios Cleemis Thottunkal, Archevêque majeur des malankars.

Mgr.John Olorunfemi Onaiyekan, Archevêque d'Abuja (Nigeria).

Mgr.Rubén Salazar Gómez, Archevêque de Bogotá (Colombie).

Mgr.Luis Antonio Tagle, Archevêque de Manille (Philippines).

ENTREE EN VIGUEUR DE L'ACCORD AVEC LA LITUANIE

Cité du Vatican, 24 octobre 2012 (VIS). La Lituanie et le Saint-Siège ont procédé aujourd'hui aux démarches d'entrée en vigueur de l'Accord qu'ils ont signé à Vilnius le 8 juin dernier, fixant la reconnaissance réciproque des diplômes d'enseignement supérieur et universitaire.

AUTRES ACTES PONTIFICAUX

Cité du Vatican, 24 octobre 2012 (VIS). Le Saint-Père a nommé le Cardinal Francesco Monterisi, Membre de la Congrégation pour les évêques.


mardi 23 octobre 2012

LE CARDINAL BERTONE ET LA DELEGATION A DAMAS

Cité du Vatican, 23 octobre 2012 (VIS). Lors de la séance du Synodes des évêques de ce matin, le Cardinal Secrétaire d'Etat a rappelé avoir annoncé la semaine dernière la décision du Pape d'envoyer à Damas une délégation de pères synodaux afin d'exprimer la solidarité de l'Eglise à une population en grave difficulté, ainsi que notre solidarité à nos frères chrétiens, d'encourager aussi tous ceux qui oeuvrent à une recherche de solution respectueuse des droits et devoirs de chacun: Cette initiative, a déclaré le Cardinal Tarcisio Bertone, "a trouvé un écho positif, non seulement ici ou en Syrie, mais aussi dans les milieux internationaux. Malgré les graves évènements survenus ces derniers jours au Proche Orient, nous avons continué de préparer cette mission. Vif est le désir de transmettre la solidarité du Saint-Siège et de l'Eglise universelle par le biais d'une délégation" d'évêques de cette assemblée, accompagnés de représentants du Saint-Siège. "La délégation devrait gagner Damas dès que délais et modalités auront été définies. Nous y travaillons, mais la gravité de la situation impose de retarder cette visite, qui devait advenir après la clôture du Synode, avec quelque variation de la liste des membres de la délégation en fonction de leurs engagements ultérieurs. Les sommes mises à disposition tant par les pères que par le Pape seront acheminées par la suite en Syrie, en signe de solidarité et de fraternité. Nous devons par ailleurs continuer à prier pour que le Seigneur accorde" à ce peuple paix et réconciliation.

PUBLICATION DE LA SENTENCE GABRIELE

Cité du Vatican, 23 octobre 2012 (VIS). Ce matin, a été déposée la sentence du Tribunal de l'Etat de la Cité du Vatican prononcée le 6 octobre contre M.Paolo Gabriele, accusé de vol aggravé. Considérée l'absence de précédent pénal, tenue compte de la qualité de son service antérieur aux faits contestés, de sa conviction -erronée- avancée pour expliquer son geste et de sa reconnaissance d'avoir trahi la confiance du Saint-Père, la peine infligée à l'accusé, qui devra assumer les frais du procès, a été réduite à un an et six mois de réclusion.

Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège a commenté le texte à l'attention des journalistes, soulignant que la sentence s'est limitée à la copie et à la soustraction de documents, la pépite, le chèque et l'édition rare n'ayant pas été retenues à cause des contradictions apparues quant au mode de perquisition. Quant aux expertises psychiatriques, elles ont exclu que l'accusé ait pu être inconscient de ses actes. Le Tribunal s'est donc concentré sur la définition juridique du délit de soustraction et possession d'objets dans le but d'en tirer bénéfice, concluant qu'il s'est agi de vol et de possession illégale même si le bénéfice retiré n'était pas économique mais à son sens de nature intellectuelle et morale. Pour ce qui est de la suggestion, terme utilisé pour suggérer l'influence ou la collaboration de tiers, l'accusé l'a rejetée, affirmant avoir agi seul pour le bien du Pape et de l'Eglise.

A propos ensuite des aggravants et atténuants, le P.Lombardi a souligné pour les premiers l'abus de confiance et la diffusion de documents secrets, pour les seconds l'absence de précédent pénal et la conviction morale de l'accusé. Si l'Accusation l'avait requise, l'interdiction perpétuelle des emplois publics a été écartée car non applicable à une peine de dix huit mois de prison. Ceci dit, vue la gravité du délit, la conditionnelle n'a pas été accordée. Il a enfin précisé que M.Gabriele était encore aux arrêts domiciliaires car le Ministère Public ne pouvait pas encore faire appel de la sentence du 6 octobre. La sentence étant exécutive, il est possible d'en faire appel. Dans cette attente le condamné devait rester aux arrêts. Si sa condamnation devait être confirmée, il devra accomplir sa peine de prison au Vatican, étant donné qu'il n'existe pas de convention carcérale avec l'Italie. Demeure la possibilité que le Saint-Père accorde sa grâce à Paolo Gabriele, mais il s'agirait d'une décision personnelle dont on ne peut savoir si et quand elle pourrait se produire.

Le texte complet italien de la sentence est disponible sur http://press.catholica.va/news_services/bulletin/news/29880.php?index=29880&lang=it

PROCES CONTRE CLAUDIO SCIARPELLETTI

Cité du Vatican, 23 octobre 2012 (VIS). Ce matin, le Président du Tribunal de l'Etat de la Cité du Vatican a fixé au 5 novembre à 9 h l'audience préliminaire du procès contre M.Claudio Sciarpelletti, accusé de complicité avec M.Paolo Grabriele, condamné pour vol aggravé le 6 octobre dernier. Cette procédure avait été détachée du procès Gabriele lors de l'audience du 29 septembre. La cour sera composée du Président Giuseppe Dalla Torre, assisté des Juges Paolo Papanti-Pelletier et Venerando Marano.

lundi 22 octobre 2012

DELEGATION SYNODALE EN SYRIE

Cité du Vatican, 22 octobre 2012 (VIS). Répondant en début d'après-midi à des journalistes, le P.Federico Lombardi, SJ, Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège, a précisé que l'envoi à Damas de la délégation du Synode des évêques, comprenant des représentants du Saint-Siège, est encore en préparation. Dès que possible elle pourra répondre à la mission de solidarité, de paix et de réconciliation qu'elle s'est fixée nonobstant les graves épisodes survenus ces jours-ci dans la région.

LA SAINTETE DECOULE DE LA REDEMPTION

Cité du Vatican, 21 octobre 2012 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, 80.000 fidèles ont assisté à la messe de canonisation de sept bienheureux, célébrée en la Journée missionnaire mondiale: La Parole de Dieu à peine écouté, a dit le Pape, décrit le modèle de l’évangélisateur, "appelé à témoigner et annoncer le message chrétien en se conformant à Jésus-Christ et en suivant sa vie. Ceci vaut aussi bien pour la mission Ad Gentes, que pour la nouvelle évangélisation dans les régions de vieille chrétienté". Comme le rapporte Marc, "le Fils de l’homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude... Ces paroles ont constitué le programme de vie des bienheureux que l’Eglise inscrit solennellement aujourd’hui au rang glorieux des saints... Ce sont des fils et des filles de l’Eglise, ayant choisi une vie de service à la suite du Seigneur. La sainteté dans l’Eglise a toujours sa source dans le mystère de la Rédemption... La canonisation d’aujourd’hui représente une confirmation éloquente de cette mystérieuse réalité salvifique. La tenace profession de foi de ces sept généreux disciples du Christ, leur conformation au Fils de l’Homme resplendit aujourd’hui dans toute l’Eglise".

Le Saint-Père a ensuite évoqué la vie et l'exemple des nouveaux saints en commençant par Jacques Berthieu né en 1838 en France, qui fut un "pasteur infatigable dans l'île Sainte-Marie et ensuite à Madagascar, où il lutta contre l'injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades... Il se fit tout à tous puisant dans la prière et dans l'amour du cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d'aller jusqu'au martyre... Que la vie de cet évangélisateur soit un encouragement et un modèle pour les prêtres afin qu'ils soient des hommes de Dieu comme lui! Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd'hui à cause de leur foi! Puisse en cette Année de la Foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain!".

Pedro Calungsod est né vers 1654 dans l'archipel des Visayas aux Philippines et avec d'autres jeunes catéchistes, a accompagné le P.Diego Luis de San Vitores aux Mariannes, pour évangéliser le peuple Chamorro. "La vie y était dure -a ajouté le Pape- et les missionnaires devaient faire face aux persécutions provoquées par des jalousies et des calomnies. Pedro cependant faisait preuve d'une grande foi et charité et il continuait à catéchiser ses nombreux convertis, témoignant du Christ par une vie authentique consacrée à l'Evangile. Son plus grand désir était de gagner des âmes au Christ, ce qui renforça sa détermination d'accepter le martyre... Que cet exemple et ce témoignage courageux inspire le peuple philippin pour annoncer avec ardeur le Royaume et gagner des âmes à Dieu".

Le prêtre italien Giovanni Battista Piamarta "fut un grand apôtre de la charité et de la jeunesse. Il percevait l'exigence d'une présence culturelle et sociale du catholicisme dans le monde moderne... Animé d'une confiance inébranlable en la Divine Providence et d'un profond esprit de sacrifice...quand il était surchargé de travail, il augmentait son temps de rencontre cœur à cœur avec le Seigneur...pour y puiser la force spirituelle et repartir à la conquête du cœur des personnes".

L’œuvre éducative de la religieuse espagnole María del Carmen Sallés y Barangueras "confiée à l'Immaculée, se poursuivit en donnant des fruits abondants pour la jeunesse, grâce au don généreux de ses filles, qui, comme elle, se confient à Dieu qui peut tout".

L’Allemande Marianne Cope "suivit volontiers l’appel à soigner les lépreux d’Hawaï après le refus de nombreuses autres personnes" puis, plus tard, dans les îles Molokai où elle s'occupa du Père Damien et, après sa mort, prenant la direction de son œuvre auprès des lépreux. "A une époque où l’on pouvait faire bien peu pour soulager les souffrances de cette terrible maladie, Marianne Cope fit preuve de l’amour le plus élevé, de courage et d’enthousiasme".

Kateri Tekakwitha est né dans l'actuel Etat de New-York, en 1656, de père mohawk et de mère algonquine chrétienne. Baptisée à 20 ans, pour échapper à la persécution, elle se réfugia à la mission de Saint-François-Xavier près de Montréal. Là, elle travailla jusqu'à sa mort à l'âge de 24 ans, "partageant les coutumes des siens, mais en ne renonçant jamais à ses convictions religieuses. Kateri nous impressionne par l’action de la grâce dans sa vie en l’absence de soutiens extérieurs, et par son courage dans sa vocation si particulière dans sa culture. En elle, foi et culture s’enrichissent mutuellement! Que son exemple nous aide à vivre là où nous sommes, sans renier qui nous sommes, en aimant Jésus! Sainte Kateri, protectrice du Canada et première sainte amérindienne, nous te confions le renouveau de la foi dans les Premières Nations et dans toute l’Amérique du Nord! Que Dieu bénisse les Premières Nations!".

La jeune Allemande Anna Schäffer, de Mindelstetten eut un grave accident avec des brûlures inguérissables aux pieds qui la cloueront au lit pour le reste de ses jours. C’est ainsi que la chambre de malade se transforma en cellule conventuelle, et la souffrance en service missionnaire... Puisse son intercession fortifier l’apostolat chrétien hospitalier dans son agir plein de bénédictions!".

Ces nouveaux saints, a conclu le Pape, "divers par leur origine, leur langue, leur nation et leur condition sociale, sont unis les uns aux autres et avec l’ensemble du Peuple de Dieu dans le mystère de salut du Christ, le Rédempteur. Que le témoignage...de leur vie généreusement offerte par amour du Christ, parle aujourd’hui à toute l’Eglise, et que leur intercession la consolide et la soutienne dans sa mission d’annoncer l’Evangile au monde entier", a conclu le Saint-Père.

A l'angélus, il a invoqué Marie, Reine de tous les saints, en rappelant que Lourdes subissait les conséquences de la crue du Gave qui a provoqué l'inondation de la grotte des apparitions dans le sanctuaire marial. "Confions aussi aujourd'hui à la protection maternelle de Marie les missionnaires, prêtres religieux et laïcs, qui à divers endroits du monde sèment le bon grain de l'Evangile. Prions aussi pour le Synode des évêques qui, ces dernières semaines, a réfléchi sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne".
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