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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 9 février 2015

Conseil des Cardinaux


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Aujourd'hui s'est ouverte la huitième réunion du Conseil des Cardinaux, en présence du Saint-Père. Elle se prolongera mardi et mercredi, et sera suivie les 12 et 13 février d'un consistoire cardinalice. 

Mise en route de la Commission de protection des mineurs


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse, le Cardinal Sean Patrick O'Malley, OFM.Cap, Archevêque de Boston (USA) et Président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, a commenté la lettre que vient d'adresser le Pape aux conférences épiscopales et aux supérieurs religieux. Il était accompagné de deux Membres de la Commission, Soeur Kayula Gertrude Lesa, RSC, qui se consacre en Zambie aux réfugiés et aux victimes de la traite, et M.Peter Saunders (GB), fondateur de l'Association nationale de défense des victimes d'abus sexuels. Le Cardinal a d'abord signalé que la date du 2 (fête de la Présentation), choisie pour la signature de la circulaire papale, est symbolique dans la mesure où elle tend à ce que "le Temple devienne un lieu sûr pour les mineurs". Il a lui même écrit aux mêmes autorités afin qu'elles désignent une personne pour faire le lien avec la Commission: Une de ses tâches, a-t-il souligné, est d'élaborer des programmes d'éducation pour les mineurs qui incluent la surveillance, et le contrôle de son application.

Hier la Commission s'est réunie au complet pour la première fois, avec de nouveaux représentants d'Afrique, Asie, Amérique du sud et Océanie, dont l'expérience vient enrichir les compétences de l'organisme: "Nous travaillons à la réalisation de séminaires destinés à aider les responsables ecclésiastiques dans la protection de l'enfance. Soumis à la Curie Romaine, ils seront remis aux nouveaux évêques lors de leur venue sous couvert de la Congrégation pour les évêques et de celle pour l'évangélisation des peuples. Nous travaillons aussi à organiser une Journée de prière pour les victimes d'abus sexuels, qui permettra de sensibiliser à la cure spirituelle de ces personnes mais aussi d'impliquer la communauté catholique toute entière dans la lutte contre" cette plaie. La Commission se propose également de contacter les organismes catholiques de bienfaisance afin qu'ils incluent dans leurs programmes des mesures de protection du même type. Et ce pour faire face efficacement aux protections qui font gravement défaut dans les pays les plus sujets au phénomène, et former les personnels. Des groupes de travail ont été constitués autour des compétences des membres de la Commission, dont un chargé de rester en contact avec les victimes pouvant contribuer à l'élaboration de lignes guides".


Par ailleurs, un communiqué de la Commission a confirmé la présence de ses 17 Membres pour une première assemblée plénière qui s'est achevée hier. Il a complété les explications du Cardinal Président et précisé que ce nouvel outil est "conscient de l'importance des responsabilités qu'il assume". Les Membres sont tombés d'accord pour préparer un projet initial à soumettre au Pape, qui insistera sur la responsabilisation de tous les secteurs de l'Eglise. Il est capital et urgent de mettre en place des mesures de sécurisation des enfants, adolescents et autres personnes vulnérables. C'est pourquoi, dans le sillage de la lettre papale du 2 février, qui affirme que "les familles doivent savoir que l'Eglise fait le nécessaire pour protéger leurs enfants", la Commission pointe sur la collaboration locale et la mise à disposition partout de l'expérience accumulée en la matière. Elle attend aussi le soutien et la prière de tous les fidèles.  

Le malade est la chair du Christ


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Le 11 février, mémoire liturgique de la Vierge de Lourdes, on célèbre la Journée mondiale du malade et le Pape a encouragé les initiatives préparées pour l'occasion (en particulier la vigile qui aura lieu à Rome le 10). Consacrant sa méditation de l'angélus dominical au sens et à la valeur de la maladie, il a rappelé que les activités principales de Jésus dans sa vie publique furent de prêcher et de soigner. "Par la prédication, il annonce le Royaume de Dieu et par les guérisons, il montre que celui-ci est proche, que le Royaume de Dieu est au milieu de nous", a dit le Pape aux fidèles réunis Place St.Pierre, commentant l'évangile de saint Marc qui raconte la guérison de la belle-mère de Pierre et, puisque c'était samedi, après le coucher du soleil, lorsque les gens purent sortir et lui amener les malades, il guérit une multitude de personnes affectées de maux en tous genres, physiques, psychiques, spirituels. "Venu sur la terre pour annoncer et réaliser le salut de tout l'homme et de tous les hommes, Jésus fait preuve d'une prédilection pour ceux qui sont blessés dans leur corps et dans leur esprit: les pauvres, les pécheurs, les possédés, les malades, les marginaux. Il se révèle ainsi le médecin des âmes et du corps, bon samaritain de l'homme...La guérison des malades par le Christ nous invite à réfléchir sur le sens et la valeur de la maladie". Mais l'œuvre salvifique du Christ "ne se réalise pas avec sa personne et dans la durée de sa vie terrestre; celle-ci continue à travers l'Eglise, sacrement de l'amour et de la tendresse de Dieu pour les hommes. En envoyant en mission ses disciples, Jésus leur confère un double mandat: annoncer l'Evangile du salut et guérir les malades. Fidèles à cet enseignement, l'Eglise a toujours considéré l’assistance aux infirmes comme partie intégrante de sa mission".


Puis le Pape a cité à ce sujet l'évangile de Marc, lorsque Jésus s'exclame: Des pauvres et des malades, vous en aurez toujours avec vous! Et ajoute que "l'Eglise les trouve continuellement sur sa route, considérant les personnes malades comme une voie privilégiée pour rencontrer le Christ, pour l'accueillir et le servir. Soigner un malade, l'accueillir, le servir, c'est servir le Christ. Le malade est la chair du Christ". Aujourd'hui encore et malgré les multiples progrès de la science, "la souffrance intérieure et physique des personnes suscite de grandes interrogations sur le sens de la maladie et de la douleur et sur le pourquoi de la mort. Il s'agit de questions existentielles, auxquelles l'action pastorale de l'Eglise doit répondre à la lumière de la foi, en ayant le crucifix devant les yeux, en lequel apparaît tout le mystère salvifique de Dieu le Père, qui par amour pour les hommes n'a pas épargné son propre fils. C'est pourquoi, chacun de nous est appelé à porter la lumière de la Parole de Dieu et la force de la grâce à ceux qui souffrent et à ceux qui les assistent, proches, médecins, infirmiers, pour que le service au malade soit accompli avec toujours plus d'humanité, avec un dévouement généreux, avec un amour évangélique, avec tendresse. L'Eglise mère, par nos mains, caresse nos souffrances et soigne nos blessures, et le fait avec une tendresse de mère".

La traite des êtres humains est une honte


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Saint-Père a rappelé que c'est la fête de sainte Joséphine Bakhita, qui a connu l'esclavage au Soudan, retenue désormais pour la Journée annuelle de prière et de réflexion sur la traite des êtres humains: Je tiens, a-t-il dit, "à encourager tous ceux qui sont engagés à aider les personnes, souvent femmes et enfants, exploitées, abusées et réduites en esclavage, utilisées comme force travail ou outil de plaisir, souvent torturées ou mutilées. Puissent les gouvernants prendre des décisions en mesure d'éliminer les causes de cette honte, de ce fléau indigne de la société. Chacun doit se sentir responsable de nos frères maltraités et humiliés. Prions la Vierge Marie pour ces victimes et leurs familles". 

Avoir un contact quotidien avec l'Evangile


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Dimanche à 16 h, le Pape s'est rendu à la paroisse romaine de St.Michel Archange dans le quartier de Pietralata, au nord de la ville. Avant d'arriver, il a changé son itinéraire pour visiter à l'improviste un camp de réfugiés venant d'Afrique, d'Amérique latine, d'Ukraine et de Russie. Avant de les quitter il a récité avec eux le Pater. Il est ensuite allé dans les locaux de la paroisse où il a rencontré la communauté, les malades, les familles avec des enfants baptisés au cours de l'année, les enfants du catéchisme, les scouts et quelques sans-abris pris en charge par la communauté de Sant'Egidio. Il a confié aux familles des enfants récemment baptisés qu'il aimait écouter le pleur des enfants "parce qu'ils sont une promesse de vie" et qu'il ne fallait pas les emmener en dehors de l'Eglise quand ils pleuraient. Il les a encouragés à enseigner à leurs enfants à faire le signe de la croix. Il a aussi dit aux malades que le Seigneur les accompagne toujours, "un père ne laisse jamais seuls ses enfants" et que pour cela ils doivent "avoir confiance même dans les moments de grande obscurité". Il a remercié les sans-abris de ne pas avoir perdu l'espérance et de témoigner de la croix par leur solitude. "Sous toutes ces cendres de souffrance, de solitude, sachez qu'il y a le feu de l'Esprit, dessous, il y a l'amour de Dieu. Pourquoi le Seigneur permet cette croix? Il l'a d'abord permise à son fils en premier. Jésus vous comprend bien". Aux enfants du catéchisme, il a parlé de la guerre et de la paix, et les a invités à prier tous les jours surtout la Vierge "notre mère qui nous prend par la main pour nous conduire à Jésus, et à trouver la paix et ne pas tomber dans la guerre". Il a enfin répondu à une question posée par les enfants qui lui demandait comment il savait qu'il avait été choisi pour être prêtre. Le Pape a comparé l'assurance de son élection avec celle que ressentent un homme et une femme quand ils décident de se marier, et a expliqué que malgré les renoncements que cela impose et les problèmes qui peuvent apparaître, l'amour est plus fort que tout. "Cette assurance, c'est Jésus qui te la donne". Ensuite, le Pape a confessé quelques fidèles avant de célébrer la messe. Dans son homélie, il a encouragé l'assistance à écouter Jésus et à le laisser nous prêcher: Jésus "nous parle dans l'Evangile, mais nous n'avons malheureusement pas encore habitude d'aller chercher la Parole de Jésus dans l'Evangile. Porter toujours avec nous un évangile, petit, et l'avoir à portée de main. Le lire même cinq minutes car c'est ici que Jésus nous parle. Avoir un contact quotidien avec l'Evangile". Il a aussi invité chacun à se laisser guérir par le Seigneur, à ouvrir son cœur "pour l'y laisser entrer et nous guérir".

La racine de tous les maux est l'iniquité


Cité du Vatican, 8 février 2015 (VIS). Hier après-midi, le Pape François a envoyé un message-vidéo aux 500 représentants nationaux et internationaux réunis à Milan (Italie), siège de l'Expo 2015, pour évoquer le thème de la manifestation (Vers la charte de Milan): Il y rappelle d'abord son intervention du mois de novembre 2014 à la Conférence sur la nutrition organisée par la FAO à Rome, où il affirme que "l'intérêt pour la production, la disponibilité de nourriture et leur accès, le changement climatique, le commerce agricole, doivent indubitablement inspirer les règles et les mesures techniques, mais la première préoccupation doit être la personne elle-même, ceux qui manquent de nourriture quotidienne et qui ont cessé de penser à la vie, aux relations familiales et sociales et qui luttent uniquement pour survivre. Aujourd'hui, en effet, malgré la multiplication des organisations et les différentes interventions de la communauté internationale sur la nutrition, nous vivons ce que Jean-Paul II appelait le paradoxe de l'abondance. En effet, il y a de la nourriture pour tous, mais tous ne peuvent pas manger, alors que le gaspillage, la consommation excessive et l'utilisation d'aliments à d'autres fins sont sous nos yeux. Le voilà le paradoxe! Malheureusement, ce paradoxe continue d'être. Peu de thèmes font autant ressortir de sophismes que celui de la faim et peu de sujets sont aussi susceptibles d'être manipulés par les données, les statistiques, les exigences de sécurité nationale, la corruption ou le rappel douloureux à la crise économique. Pour dépenser la tentation des sophismes, "ce nominalisme de la pensée qui va au-delà, loin, loin, mais qui ne touche jamais la réalité", le Saint-Père a proposé trois attitudes: Passer des urgences aux priorités, être des témoins de la charité et être des protecteurs et non des maîtres de la terre".

"Ayez un regard et un cœur orientés non vers un pragmatisme d'urgence qui se révèle comme une proposition qui reste provisoire, mais vers une orientation décidée pour la résolution des causes structurelles de la pauvreté. Rappelons-nous que la racine de tous les maux est l'iniquité", a dit le Pape, citant de nouveau son exhortation apostolique Evangelii Gaudium: Non à une économie de l'exclusion et de l'iniquité. Une telle économie tue. Il n'est pas possible que le fait qu'une personne âgée réduite à vivre dans la rue meure de froid, ne soit pas une nouvelle tandis que la baisse de deux points en bourse en soit une... Attention! Nous ne sommes pas seulement ici face à la logique de l'exploitation, mais à celle du déchet. En effet, les exclus ne sont pas seulement exclus ou exploités, mais des déchets, des restes... Si nous voulons vraiment résoudre les problèmes et ne pas nous perdre dans des sophismes, il faut éradiquer les maux à leur racine qui est l’iniquité. Il faut pour cela faire quelques choix en priorité: renoncer à l'autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière et agir surtout sur les causes structurelles de l'iniquité... Si dénigrée, la politique a une très haute vocation, une des formes les plus précieuses de la charité parce qu'elle cherche le bien commun... D'où doit donc partir une politique économique saine?... Quels sont les piliers de qui est appelé à administrer la chose publique? La réponse est précise, la dignité de la personne humaine et le bien commun. Malheureusement, ces deux piliers qui devraient structurer la politique économique, semblent souvent des appendices ajoutés pour compléter un discours politique sans perspective ni programme de vrai développement intégral. S'il vous plaît, soyez courageux et n'ayez pas peur de vous interroger dans les projets politiques et économiques sur un sens plus large de la vie parce que cela vous aide à servir vraiment le bien commun et vous donnera la force pour multiplier et rendre plus accessibles à tous les biens de ce monde".


Sur le troisième point, le Pape a cité une phrase entendue d'un vieux paysan, il y a de nombreuses années: Dieu pardonne toujours, les hommes pardonnent parfois, la terre ne pardonne jamais. Il a encouragé à protéger "la terre mère, afin qu'elle ne réponde pas par la destruction... Face aux biens de la terre nous sommes appelés à ne pas perdre de vue ni l'origine, ni la finalité de tels biens, de façon à réaliser un monde équitable et solidaire, dit la doctrine sociale de l'Eglise. La terre nous a été confiée pour qu'elle puisse être pour nous une mère capable de donner ce qui est nécessaire à chacun pour vivre... La terre n'est pas un héritage que nous avons reçu de nos parents, mais un prêt que nos enfants nous font pour que nous la protégions et la fassions fructifier et la leur remettre... Cette attitude protectrice n'est pas un engagement exclusif des chrétiens, elle concerne tout le monde. Je vous confie ce que j'ai dit au cours de la messe de début de mon ministère comme évêque de Rome: Je voudrais demander, s'il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté d'être des gardiens de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l'autre, de l'environnement. Ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde! Mais pour garder nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes... Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même de la tendresse. Protégeons la terre non seulement avec bonté mais aussi avec tendresse".

La participation de la femme à la vie sociale et ecclésiale, un défi inéluctable


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Les cultures féminines: égalité et différence, étaient au cœur de l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour la culture, un thème cher au Pape François, comme il l'a affirmé ce matin lors de son audience aux participants à cet événement, ajoutant qu'il s'agissait "d'étudier les nouveaux critères et modalités afin que les femmes se sentent non invitées mais pleinement participantes dans les différents milieux de la vie sociale et ecclésiale. L'Eglise est femme, c'est 'la' Eglise et non 'le' Eglise. Ce défi est inéluctable. Je le dis aux pasteurs des communautés chrétiennes, qui représentent ici l'Eglise universelle, mais aussi aux laïques et laïcs engagés de différentes façons dans la culture, l'éducation, l'économie, la politique, le monde du travail, les familles et les institutions religieuses". Permettez-moi, a-t-il poursuivi, "de vous proposer un itinéraire pour développer cet engagement en tous lieux, dans le cœur de toutes les cultures, dans le dialogue avec les différentes appartenances religieuses". Evoquant le premier thème de l'assemblée: Entre égalité et différence: à la recherche d'un équilibre, le Pape a souligné que cet équilibre devait être harmonieux et non seulement équilibré. "Cet aspect ne doit pas être traité idéologiquement parce que la lentille de l'idéologie empêche de bien voir la réalité. L'égalité et la différence des femmes, comme du reste des hommes, se perçoivent mieux dans la perspective du 'avec' de la relation, que dans celle du 'contre'. Depuis longtemps, nous traînons derrière nous, au moins dans les sociétés occidentales, le modèle de la subordination sociale de la femme à l'homme, un modèle séculaire qui n'a pourtant pas encore fini de produire ses effets négatifs. Nous avons aussi dépassé un deuxième modèle, celui de la pure et simple parité, appliquée mécaniquement et de l'égalité absolue. Un nouveau paradigme s'est ainsi constitué, celui de la réciprocité dans l'équivalence et dans la différence. La relation homme-femme devrait donc reconnaître que tous deux sont nécessaires en ce qu'ils possèdent une nature identique mais avec des modalités propres. L'une est nécessairement à l'autre et vice-versa, pour que s'accomplisse vraiment la plénitude de la personne".

Le deuxième thème: La "générativité" comme code symbolique, "élargit l'horizon de la maternité biologique à celui de la transmission et de la protection de la vie. On pourrait le résumer en quatre verbes: désirer, mettre au monde, prendre soin et laisser aller. Le Pape a reconnu dans ces domaines la contribution de nombreuses femmes qui travaillent dans la famille, dans le champ de l'éducation dans la foi, dans l'action pastorale et aussi dans la vie sociale, culturelle et économique: "Vous les femmes, vous savez incarner le tendre visage de Dieu, sa miséricorde qui se traduit en disponibilité à donner du temps plus qu'à prendre de la place, à accueillir au lieu d'exclure. C'est pourquoi j'aime décrire la dimension féminine de l'Eglise comme un lieu accueillant qui régénère à la vie". Le corps de la femme entre culture et biologie, troisième sujet de réflexion, "nous rappelle la beauté et l'harmonie du corps que Dieu a donné à la femme, mais aussi les blessures douloureuses qui leur sont infligées, parfois avec une violence atroce, parce qu'elles sont femmes. Symbole de vie, le corps féminin est malheureusement souvent agressé et abîmé même par ceux qui devraient en être les gardiens et compagnons de vie. Les nombreuses formes d'esclavage, de marchandisation, de mutilation du corps des femmes nous engagent donc à travailler pour vaincre cette forme de dégradation qui la réduit à un simple objet bon à vendre sur les différents marchés. A ce sujet, je désire attirer l'attention sur la douloureuse situation de tant de femmes pauvres, contraintes de vivre dans des conditions de danger, d'exploitation, reléguées aux marges de la société et rendues victimes de la culture du déchet".


La quatrième thématique: Les femmes et la religion: fuite ou recherche de participation à la vie de l'Eglise?, interpelle tous les croyants, et le Pape a redit sa conviction de l'urgence d'"offrir des espaces aux femmes dans la vie de l'Eglise et de les accueillir, tenant compte des sensibilités culturelles et sociales spécifiques. Une présence féminine plus capillaire et incisive dans les communautés est donc souhaitable, afin que nous puissions voir de nombreuses femmes impliquées dans les responsabilités pastorales, dans l'accompagnement des personnes, des familles et des groupes, ainsi que dans la réflexion théologique". Le Saint-Père a enfin évoqué le rôle irremplaçable de la femme dans la famille, avant d'ajouter qu'il fallait "encourager et promouvoir la présence efficace des femmes dans de nombreux domaines de la sphère publique, dans le monde du travail et dans les endroits où sont prises les décisions les plus importantes, et, en même temps maintenir leur présence et attention préférentielle et toute particulière dans et pour la famille. Il ne s'agit pas de laisser les femmes seules à porter ce poids et à prendre des décisions, mais toutes les institutions, y compris la communauté ecclésiale, sont appelées à garantir la liberté de choix pour les femmes, afin qu'elles aient la possibilité d'assumer des responsabilités sociales et ecclésiales, de manière harmonieuse avec leur vie familiale".

Rencontrer Dieu au coeur de la cité


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Pape François a reçu l'Assemblée plénière du Conseil pontifical pour les laïcs, qui prépare pour le cinquantième anniversaire de la clôture de Vatican II une cérémonie de commémoration du décret sur l'apostolat des fidèles laïques. Encourageant une initiative qui, a-t-il dit, loin d'être tournée vers le passé regarde le présent et l'avenir de l'Eglise, le Saint-Père a commenté le thème des assises 2015 (Rencontrer Dieu au coeur de la cité), reprenant la question des cultures urbaines dans le sillage de Evangelii Gaudium: "L'urbanisation a atteint une dimension globale, au point que plus de la moitié de l'humanité vit en ville. Ce contexte urbain exerce une forte influence sur les mentalités, la culture, le mode de vie et les relations inter-personnelles, mais aussi sur la religiosité des gens... L'Eglise n'est plus la seule référence et les chrétiens sont sollicités par des langages, des messages et des modèles proposant de nouvelles attitudes, souvent contraires à l'Evangile... Dieu n'ayant pas abandonné la cité...on ne doit pas céder au pessimisme et au défaitisme. Il faut porter sur le monde urbain un regard de foi, un regard contemplatif" et parcourir maisons, rues et places car "Dieu est présent puisqu'il ne quitte jamais le coeur de l'homme... Contrairement à ce que beaucoup croient, la ville constitue un terrain d'apostolat fertile. Il est donc fondamental de disposer de laïcs bien formés...pleins de foi et capables de voir la ville avec les yeux de Dieu... Mais il faut alimenter leur envie de témoigner afin qu'ils transmettent à autrui le don de la foi reçue et accompagnent ceux de leurs frères qui font leurs premiers pas dans une vie de foi". Lorsque Archevêque de Milan il lança une grande mission urbaine, le futur Paul VI "parla de la recherche de l'essentiel...et de la nécessité de vivre de ce qui compte vraiment... C'est seulement ainsi que l'on peut proposer dans toute sa force, sa beauté et sa simplicité l'annonce libératoire de l'amour de Dieu et du salut qu'offre le Christ. C'est seulement comme cela que, dans le respect des personnes, on offre l'essentiel de l'Evangile".  

L'éducation en Afrique contre le fondamentalisme


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu les évêques représentant le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar, encourageant une institution pensée pour rendre service aux Eglises locales: Ce service, a-t-il dit à ses hôtes, "a pour but d'offrir des réponses communes aux nouveaux défis du continent, afin que l’Eglise puisse parler d’une seule voix, en témoignant de sa vocation à être signe et instrument de salut, de paix, de dialogue et de réconciliation. Afin d’accomplir cette mission, il est très important que le symposium reste fidèle à sa propre identité, c'est-à-dire être une expérience vivante de communion et de service auprès des plus pauvres".

Ceci exige, a poursuivi le Saint-Père, que "les pasteurs restent libres de toute préoccupation mondaine et politique, qu’ils renforcent les liens de communion avec le Pape, en collaboration avec les nonciatures et au moyen d'une communication fluide et directe avec les autre instances de l’Eglise. En même temps, il est nécessaire de maintenir des expériences ecclésiales simples à la portée de tous, ainsi que des structures pastorales sobres. L’expérience montre que les grandes structures bureaucratiques analysent les problèmes de manière abstraite, et courent le risque de tenir l’Eglise loin des gens. Il faut donc être concrets, toucher à la réalité des choses. Les jeunes générations, qui ont surtout besoin de votre témoignage, nous observent. En Afrique, l’avenir est entre les mains des jeunes, et ils sont aujourd’hui appelés à se défendre contre de nouvelles formes de colonisation sans scrupules, comme le succès, la richesse, le pouvoir à tout prix, mais aussi le fondamentalisme et le mauvais usage de la religion, ou les nouvelles idéologies qui détruisent l'identité des personnes comme des familles. La manière la plus efficace pour vaincre la tentation de céder à des modes de vie dommageables est d’investir dans le domaine de l’éducation. Celle-ci sera utile aussi pour contrecarrer la mentalité répandue de mépris et de violence, comme aussi les divisions à base ethnique. On doit surtout se soucier d’offrir une proposition éducative qui apprenne aux jeunes à penser de manière critique, et qui indique un parcours de maturation dans les valeurs. Sur ce parcours éducatif, la pastorale scolaire est un instrument important. Que ce soit dans les écoles catholiques ou publiques, il convient de conjuguer la tâche éducative avec l’annonce explicite de l’Evangile.

En Afrique aussi, pour différentes raisons, une certaine désagrégation de la famille est en cours. Par conséquent l’Eglise est appelée à valoriser et à stimuler toutes les initiatives en faveur de la famille, qui est source privilégiée de toute fraternité, fondement et voie primordiale de la paix. Ces derniers temps, beaucoup de prêtres, de religieux et de laïcs ont entrepris des œuvres louables pour le soutien de la famille, avec une attention spéciale aux personnes âgées, aux malades, aux personnes handicapées. Surtout dans les régions les plus isolées et reculées, vos Eglises ont proclamé l’Evangile de la vie et, à l’exemple du Bon Samaritain, elles ont porté secours aux plus démunis. Un magnifique témoignage de charité a aussi été rendu face à la récente apparition du virus Ebola, qui a frappé de nombreuses communautés, paroisses et centres hospitaliers. De nombreux missionnaires africains ont généreusement offert leur vie pour rester auprès des malades. C’est une route à parcourir avec une ardeur apostolique toujours renouvelée. Nous, disciples du Christ, nous ne pouvons pas ne pas nous préoccuper du bien des personnes les plus faibles. Et nous devons aussi susciter l’attention de la société et des autorités publiques sur leurs conditions de vie.

Je désire maintenant dire combien j'apprécie la précieuse contribution de nombreux prêtres, religieux et fidèles laïcs à l’annonce de l’Evangile et au progrès social de vos populations. Votre symposium est aussi un lieu de promotion de la légalité, pour que les plaies de la corruption et du fatalisme soient guéries, et pour favoriser l’engagement des chrétiens dans les réalités séculières, en vue du bien commun. La grande tâche de l’évangélisation consiste, en effet, à faire en sorte que l’Évangile imprègne notre vie, afin qu’à notre tour nous puissions le porter aux autres. C’est pourquoi il est important de rappeler qu’évangéliser suppose la conversion, c'est à dire le changement intérieur. Le processus de purification inhérent à l’évangélisation signifie accepter l’appel du Christ à se convertir et croire à l’Evangile. Comme résultat de cette conversion au salut, non seulement l’individu, mais la communauté ecclésiale tout entière est changée, elle devient de plus en plus une expression vivante de foi et de charité. Que la lumière et la force de l'Esprit soutiennent vos efforts pastoraux. Que la Vierge Marie vous protège, intercède pour vous et pour tout le continent africain".



Audiences


Cité du Vatican, 7 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu le Cardinal Marc Ouellet, PSS, Préfet de la Congrégation pour les évêques.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 9 février 2015 (VIS). Le Saint-Père a accepté la renonciation de Mgr.Alberto Ricardo Da Silva au gouvernement pastoral du diocèse de Dili (Timor Oriental), en conformité au canon 401,2 du CIC.

Hier, dimanche 8 février, il avait nommé l'Abbé Atanasio Amisse Canira, Evêque de Lichinga (superficie 129.638, population 1.414.156, catholiques 236.006, prêtres 39, religieuses 72), au Mozambique. L'Evêque élu, né en 1962 à Mossoril (Mozambique) et ordonné prêtre en 1993, était jusqu'ici Directeur national des Oeuvres pontificales missionnaires. Diplômé en théologie, il a été curé de paroisse, directeur spirituel de séminaire, vicaire épiscopal et Vicaire général du diocèse de Nacala (Mozambique). Il succède à Mgr.Elio Greselin, SCI, dont la renonciation a été acceptée pour limite d'âge.

Samedi dernier, 7 février, il avait nommé:

Le Cardinal Cormac Murphy-O'Connor (GB), son Envoyé spécial au IV centenaire du martyre du saint jésuite John Ogilvie (Glasgow 9 - 10 mars).

Mgr.Franc Sustar, Auxiliaire de l'Archevêque de Ljubljana (Slovénie). L'Evêque élu, né en 1959 à Ljubljana (Slovénie) et ordonné prêtre en 1985, était jusqu'ici Recteur du grand séminaire de ce même diocèse. Docteur en théologie, il a été curé de paroisses, curé doyen, membre du Presbyterium et membre de plusieurs commissions diocésaines.

Mgr.Luigi Marrucci, Evêque de Civitavecchia - Tarquinia (Italie), Membre de la Congrégation pour les causes des saints.

M.Christoph Graf, Colonel Commandant de la Garde Suisse Pontificale.


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