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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 8 juin 2015

Visite ad Limina des Evêques de Porto Rico


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Les prélats de la Conférence épiscopale de Porto Rico ont été reçus ce matin par le Pape au terme de leur visite Ad Limina. Dans le discours qu'il a remis aux évêques, le Pape François a rappelé que dans cet archipel des Caraïbes a été fondé l'un des trois premiers diocèses qui se sont établis sur le continent américain et leur a dit que "comme pionniers de l'Evangile et gardiens de l'espérance de leur peuple, ils étaient appelés à poursuivre cette œuvre de Dieu dans leurs Eglises locales, animés par un esprit de communion ecclésial, s'assurant que la foi grandisse et que la lumière de la vérité brille encore aujourd'hui".

"Ne gaspillez pas votre énergie dans des divisions et affrontements, mais utilisez la pour construire et collaborer, leur écrit le Pape. Vous savez que plus la communion est intense, plus la mission est favorable. Sachez garder vos distances de toute idéologie ou tendance politique qui vous font perdre votre temps et votre véritable ardeur pour le Royaume de Dieu. L'Eglise, en raison de sa mission, n'est liée à aucun système politique, pour pouvoir toujours être signe et sauvegarde du caractère transcendant de la personne humaine... L'évêque est un modèle pour ses prêtres et les encourage à toujours chercher le renouveau spirituel et à redécouvrir la joie de paître son troupeau au sein de la grande famille de l'Eglise. Avant le prochain Jubilé de la miséricorde, rappelez vous d'abord et ensuite à vos prêtres d'être de fidèles serviteurs du pardon de Dieu, surtout dans le sacrement de la réconciliation qui permet d'expérimenter dans sa chair l'amour de Dieu et d'offrir à chaque pénitent la source de la véritable paix intérieure". Evoquant la tâche des laïcs, le Pape a rappelé aux évêques que "faciliter aux fidèles la vie sacramentelle et leur offrir une formation permanente adéquate permet qu'ils puissent eux aussi accomplir leur mission" et les a encouragé animés par l'exemple de célèbres laïcs "comme le bienheureux Carlos Manuel Rodriguez Santiago, modèle de dévouement et de service apostolique, ou le vénérable éducateur Rafael Cordero y Molina, à poursuivre leur chemin d'adhésion joyeuse à l'Evangile, approfondissant la Doctrine sociale de l'Eglise et participant concrètement et sereinement aux débats publics qui concernent la société dans laquelle ils vivent.


Le Pape a aussi souligné que parmi les initiatives, il faut consolider davantage la pastorale familiale, "face aux graves problèmes sociaux qui l'atteignent, la situation économique difficile, l'émigration, la violence domestique, le chômage, le trafic de stupéfiants, la corruption. Ces réalités nous préoccupent. Permettez-moi d'attirer votre attention sur la valeur et la beauté du mariage... Les différences entre homme et femme ne sont pas une opposition ou subordination, mais pour la communion et l'engendrement, toujours à l'image et ressemblance de Dieu. S'ils ne s'offrent pas mutuellement, aucun des deux ne peut se comprendre en profondeur. Le sacrement du mariage est signe de l'amour de Dieu pour l'humanité et du Christ qui s'offre pour son Epouse, l'Eglise. Gardez ce trésor, un des plus importants des peuples latino-américains et caribéens".

Conseil des Cardinaux


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Ce matin s'est ouverte la dixième session du Conseil des Cardinaux, sous la présidence du Pape François. Les travaux se poursuivront jusqu'à mercredi.

Visite de la Présidente argentine


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Le Pape François a reçu hier après-midi pendant plus d'une heure et demi Mme.Cristina Fernández de Kirchner, Présidente de l'Argentine. La Présidente voulait une fois encore exprimer l'affection et la proximité du peuple argentin au Pape et lui demander sa bénédiction pour tous ses compatriotes. Après la rencontre, le Pape a salué la nombreuse délégation qui accompagnait la Présidente dans son voyage qui se poursuivait ce matin avec sa participation à la conférence de la FAO, des réunions avec les autorités italiennes et la visite de l'Expo de Milan. La Présidente a remis au Pape plusieurs cadeaux, dont un grand portrait de l'évêque bienheureux et martyr Oscar Arnulfo Romero, œuvre de l'artiste argentin Eugenio Cuttica, une édition du célèbre poème national Martín Fierro, parfois cité par le Pape dans ses discours, deux bas-reliefs pour non voyants avec le titre en braille qui représentent la Vierge de Luján. Le cadeau du Pape était une reproduction d'une célèbre icône russe du XI siècle qui représente la Vierge de la tendresse. C'est la cinquième fois, en comptant l'inauguration du pontificat et la rencontre lors de la Journée mondiale de la Jeunesse à Rio de Janeiro, que la Présidente argentine rencontrait le Saint-Père.

Ne pas rester indifférent face à ceux qui n'ont pas de pain quotidien


Cité du Vatican, 7 juin 2015 (VIS). Aujourd'hui à midi, en la solennité du Corpus Domini, le Pape a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Il a commenté l'Evangile du jour qui raconte l'institution de l'Eucharistie au cours de la dernière Cène. Lorsque Jésus dit: Prenez et mangez, ceci est mon corps, il assigne au pain une fonction "qui n'est plus celle d'une simple nourriture physique, mais celle de rendre présente sa Personne au milieu de la communauté des croyants". La dernière Cène est "le point d'arrivée de toute la vie du Christ. Il n'est pas seulement une anticipation de son sacrifice qui s'accomplira sur la croix, mais aussi la synthèse d'une existence offerte pour le salut de l'humanité tout entière". C'est pourquoi, "quand nous prenons et mangeons de ce Pain, nous sommes associés à la vie de Jésus, nous entrons en communion avec Lui, nous nous engageons à réaliser la communion entre nous, à transformer notre vie en don, surtout aux plus pauvres".


"La fête d'aujourd'hui évoque ce message de solidarité et nous pousse à en accueillir l'intime invitation à la conversion et au service, à l'amour et au pardon. Il nous stimule à devenir, par notre vie, des imitateurs de ce que nous célébrons dans la liturgie. Le Christ qui nous nourrit sous les espèces consacrées du pain et du vin, est le même que celui qui vient à notre rencontre dans les évènements du quotidien... Cela en tout être humain, même le plus petit et sans défense. L'Eucharistie, source d'amour pour la vie de l'Eglise, est une école de charité et de solidarité. Qui se nourrit du pain du Christ ne peut rester indifférent face à ceux qui n'ont pas de pain quotidien. C'est un problème encore plus accru aujourd'hui, nous le savons", a conclu le Pape François.

Il faut respecter les droits de l'enfant


Cité du Vatican, 7 juin 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Pape a évoqué sa visite pastorale d'hier à Sarajevo, ville symbole qui fut longtemps surnommée la Jérusalem d'Occident pour la coexistence de peuples et de religions avant de devenir synonyme de guerre et destruction: "Aujourd'hui y est en cours un patient processus de réconciliation. C'est pour le soutenir que je me suis rendu" en Bosnie - Herzégovine, "pour encourager ce parcours de paix entre plusieurs populations. C'est difficile mais pas impossible... Je veux remercier la communauté catholique à laquelle j'ai apporté l'affection de l'Eglise universelle, mais aussi les orthodoxes, musulmans et juifs... J'ai apprécié l'esprit de collaboration et les efforts de solidarité entre membres de diverses religions, et encouragé tout le monde à aller, en frères, de l'avant dans la reconstruction spirituelle et morale de la société". En vue de la solennité du Sacré Coeur, le Pape a ensuite invité les fidèles à méditer sur l'immense amour du Christ, puis évoqué la Journée mondiale contre le travail des enfants: "De par le monde beaucoup d'enfants ne sont pas libres de jouer et d'aller à l'école. On les exploite comme main d'oeuvre. J'espère que la Communauté internationale continuera d'agir pour la reconnaissance effective des droits de l'enfant.    

Rencontre avec le clergé à Sarajevo


Cité du Vatican, 6 juin 2015 (VIS). Cet après-midi, le Saint-Père a gagné la cathédrale de Sarajevo, à l'entrée de laquelle se dresse une statue de Jean-Paul II qui la visita en 1997. Après le salut du Cardinal Vinko Puljic, une halte devant le Saint Sacrement et la tombe du premier archevêque, le serviteur de Dieu Josip Stadler, il s'est adressé aux prêtres, séminaristes et religieux du pays: "J’avais préparé un discours, mais après avoir entendu les témoignages de ce prêtre, de ce religieux, de cette religieuse, je sens le besoin de vous parler de manière improvisée. Ils nous ont raconté leurs vies, des expériences, beaucoup de choses laides et belles.... C'est cela la mémoire de votre peuple. Un peuple qui oublie sa mémoire n’a pas d’avenir. C’est la mémoire de vos pères et de vos mères dans la foi... Derrière ces trois personnes il y en a tant et tant qui ont souffert les mêmes choses. Vous n’avez pas le droit d’oublier votre histoire. Non pas pour vous venger, mais pour faire la paix. Non pas pour regarder ces témoignages comme une chose étrange, mais pour aimer comme ils ont aimé. Dans votre sang, dans votre vocation, il y a la vocation, il y a le sang de ces trois martyrs. Et il y a le sang et il y a la vocation de nombreuses religieuses, de nombreux prêtres, de nombreux séminaristes". Paul recommande de ne pas oublier ceux qui nous ont transmis la foi et de ne pas oublier non plus Jésus-Christ, le premier martyr. "Reprendre la mémoire pour faire la paix. Certaines paroles m'ont impressionné, comme celle répétée, pardon. Un homme ou une femme qui se consacre au service du Seigneur et ne sait pas pardonner, ne sert à rien. Pardonner à un ami qui t’a dit un gros mot, avec lequel tu avais une dispute, ou une sœur qui est jalouse de toi, ce n’est pas très difficile. Mais pardonner celui qui te frappe, qui te torture, qui te piétine, qui te menace avec un fusil pour te tuer, cela est difficile. Et eux l’ont fait... Un autre fait m’a frappé, ces 120 jours du camp de concentration. Que de fois l’esprit du monde nous fait oublier nos ancêtres, leurs souffrances. La détention qu'ils ont vécue était comptée, non par jour, mais par minutes, parce que chaque minute, chaque heure est une torture. Vivre entassés, sales, sans nourriture, sans eau, avec la chaleur ou avec le froid, et cela pour tant de temps! Et nous, qui nous plaignons quand nous avons une dent qui nous fait mal, ou que nous voulons avoir la télévision dans notre chambre avec tant de commodités, et qui médisons de la supérieure ou du supérieur quand le repas n’est pas très bon… Pensez à ce que ces personnes ont souffert, pensez à ces six litres de sang qu’a reçu le religieux qui a témoigné pour survivre. Menez une vie digne de la Croix de Jésus-Christ".

"Des sœurs, des prêtres, des évêques, des séminaristes mondains, sont une caricature, ils ne servent pas. Ils n’ont pas la mémoire des martyrs. Ils ont perdu la mémoire de Jésus Christ crucifié, notre unique gloire. D'autres choses me viennent à l’esprit comme ce milicien qui a donné la poire à la sœur ou cette musulmane qui maintenant vit en Amérique, qui a porté à manger… Nous sommes tous frères. Même cet homme cruel a pensé… je ne sais pas ce qu’il a pensé, mais il a senti l’Esprit saint dans son cœur et peut-être qu’il a pensé à sa maman et a dit: Prends cette poire et ne dis rien. Allant au-delà des différences religieuses, cette musulmane aimait, croyait en Dieu et faisait du bien. Cherchez donc le bien de tous. Tous ont la possibilité, la semence du bien. Tous nous sommes enfants de Dieu. Bienheureux êtes vous d'être si proches de tels témoignages. Ne les oubliez pas, s’il vous plaît. Que votre vie grandisse avec ce souvenir. Je pense aussi à ce prêtre, dont le père est mort quand il était enfant, puis la maman est morte, puis la sœur est morte, et il est resté seul… Mais il était le fruit d’un amour, d’un amour matrimonial. Pensez à cette sœur martyre...pensez aussi au franciscain, avec deux sœurs franciscaines... Priez pour les familles, pour qu’elles fleurissent en de nombreux enfants et qu'il ait aussi de nombreuses vocations. Et finalement, je voudrais vous dire que cela a été une histoire de cruauté. Aujourd’hui aussi, dans cette guerre mondiale, nous voyons beaucoup, beaucoup, beaucoup de cruauté. Faites toujours le contraire de la cruauté. Soyez des témoins, humbles, attentifs, fraternels et miséricordieux. Portez la Croix de Jésus-Christ".

Voici le texte préparé, remis au Cardinal Archevêque: "Je suis venu comme pèlerin de paix et de dialogue, pour confirmer et encourager les frères dans la foi, et en particulier vous qui êtes appelés à travailler à plein temps dans la vigne du Seigneur... Je pense aux souffrances et aux épreuves passées et présentes de vos communautés. Même en vivant dans ce contexte, vous n’avez pas cédé, vous avez résisté, vous efforçant d’affronter les difficultés personnelles, sociales et pastorales avec un infatigable esprit de service. Que le Seigneur vous récompense. J’imagine que la situation minoritaire de l’Eglise catholique et les insuccès du ministère font que parfois vous vous sentez comme les disciples qui, même en s’étant fatigués toute la nuit, n’avaient rien pris au filet. Mais c’est vraiment en ces moments, si nous nous confions au Seigneur, que nous faisons l’expérience de la puissance de sa Parole, de la force de son Esprit qui renouvelle en nous la confiance et l’espérance. La fécondité de notre service dépend surtout de la foi, de la foi dans l’amour du Christ, dont rien ne pourra jamais nous séparer... La fraternité aussi nous soutient et nous anime,...la fraternité entre nous tous que le Seigneur a appelés à tout laisser pour le suivre... Elle rend plus efficace notre travail... Veillez sur vous-mêmes et sur tout le troupeau. Cette exhortation de saint Paul nous rappelle que si nous voulons aider les autres à devenir saints nous ne devons pas nous négliger nous-mêmes, c’est à dire notre sanctification. Et vice versa, le dévouement envers le peuple de Dieu, l’immersion dans sa vie et surtout la proximité avec les pauvres et les petits, nous fait grandir dans la conformation au Christ. Le soin de son chemin personnel et la charité pastorale envers les gens vont toujours de pair et s’enrichissent mutuellement. Ils ne sont jamais séparés".

"Que signifie aujourd’hui pour un prêtre et pour une personne consacrée, de servir le troupeau de Dieu ici en Bosnie - Herzégovine? Je pense que cela signifie mettre en œuvre la pastorale de l’espérance, en gardant les brebis qui sont au bercail, mais aussi en allant, en sortant à la recherche de tous ceux qui attendent la Bonne Nouvelle et ne savent pas trouver ou retrouver tout seuls le chemin qui conduit à Jésus. Rencontrer les gens là où ils vivent, et aussi cette partie du troupeau qui reste hors de l’enceinte, loin, parfois sans connaître encore Jésus-Christ. Prendre soin de la formation des catholiques dans la foi et dans la vie chrétienne. Encourager les fidèles laïcs à être des protagonistes de la mission évangélisatrice de l’Eglise. Je vous exhorte donc à faire grandir des communautés catholiques ouvertes et en sortie, capables d’accueil et de rencontre, et courageuses dans le témoignage évangélique".

"Le prêtre, le consacré est appelé à vivre les angoisses et les espérances des fidèles, à œuvrer dans les contextes concrets, souvent caractérisé par des tensions, des discordes, des méfiances, la précarité et la pauvreté. Devant ces situations plus douloureuses, demandons à Dieu un cœur qui sache s’émouvoir, une capacité d’empathie. Il n’y a pas de meilleur témoignage que celui de se tenir proches des nécessités matérielles et spirituelles des gens. C’est notre tâche à nous évêques, prêtres et religieux de faire sentir aux personnes la proximité de Dieu, sa main qui réconforte et guérit, de s’approcher des blessures et des larmes de notre peuple, de ne pas se lasser d’ouvrir le cœur et de tendre la main à tous ceux qui demandent de l’aide et à tous ceux qui, peut-être par pudeur, ne nous le demandent pas, mais en ont un grand besoin... Chers prêtres, religieux et religieuses, je vous encourage à poursuivre avec joie votre service pastoral, dont la fécondité est donnée par la foi et par la grâce, mais aussi par le témoignage d’une vie humble et détachée des intérêts du monde. Ne tombez pas, s’il vous plaît, dans la tentation de devenir une espèce d’élite fermée sur elle-même. Le témoignage sacerdotal et religieux généreux et limpide est un exemple et un encouragement pour les séminaristes et pour tous ceux que le Seigneur appelle à le servir. En vivant au contact des jeunes, les invitant à partager certaines expériences de service et de prière, vous les aidez à découvrir l’amour du Christ et à s’ouvrir à l’appel du Seigneur. Que les fidèles laïcs puissent voir en vous cet amour fidèle et généreux que le Christ a laissé comme testament à ses disciples... Chers séminaristes, parmi les nombreux beaux témoignages, souvenons-nous du serviteur de Dieu Petar Barbarić. Il unit l’Herzégovine, où il naquit, et la Bosnie, où il fit profession, comme aussi tout le clergé, qu’il soit diocésain ou religieux. Que ce jeune candidat au sacerdoce, comme sa vie remplie de vertu, soit pour tous un grand exemple". Avec l'aide de Marie, "nous pouvons servir le Seigneur avec joie et être partout des semeurs d’espérance. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis de tout cœur, vous tous et vos communautés. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi".


Le dialogue ne peut se limiter aux responsables des communautés religieuses


Cité du Vatican, 6 juin 2015 (VIS). "La rencontre d’aujourd’hui est le signe d’un désir commun de fraternité et de paix; elle donne le témoignage d’une amitié que vous construisez au fil des ans et que vous vivez déjà dans la cohabitation quotidienne et la collaboration. Etre ici est déjà un message de ce dialogue que nous cherchons tous et auquel nous travaillons", a dit le Pape François aux participants à la rencontre œcuménique et inter-religieuse qui s'est déroulée au centre international étudiant franciscain de Sarajevo. Les chefs des communautés musulmanes, orthodoxes, catholiques et juives de Bosnie - Herzégovine ont salué le Saint-Père qui leur a ensuite rappelé dans son discours l'institution, en 1997, comme fruit du désir de rencontre et de réconciliation, du Conseil local pour le dialogue inter-religieux, qui réunit musulmans, chrétiens et juifs. Il s'est réjouit de leur travail pour la promotion de diverses activités de dialogue, pour la coordination d’initiatives communes, et pour la rencontre avec les autorités de l’Etat. "Votre travail est très précieux -leur a-t-il dit- dans cette région et à Sarajevo en particulier, carrefour de peuples et de cultures, où, si la diversité constitue d’un côté une grande ressource qui a permis le développement social, culturel et spirituel de cette région, elle a, de l’autre, été la cause de douloureuses déchirures et de guerres sanglantes. Ce n’est pas un hasard si la naissance du Conseil pour le dialogue inter-religieux et les autres initiatives appréciables dans le domaine inter-religieux et œcuménique ont eu lieu à la fin de la guerre, comme une réponse à l’exigence de réconciliation et face à la nécessité de reconstruire une société déchirée par le conflit. En effet, le dialogue inter-religieux, ici comme en beaucoup d’endroits du monde, est une condition indispensable à la paix, et par conséquent, il est un devoir pour tous les croyants".

Le Pape a souligné que "le dialogue inter-religieux avant même d’être une discussion sur les grands thèmes de la foi, est une conversation sur la vie humaine. On y partage l’existence dans sa quotidienneté, dans ce qu’elle a de concret, avec les joies et les douleurs, les peines et les espérances; on assume les responsabilités communes; on projette un avenir meilleur pour tous. On apprend à vivre ensemble, à se connaître et à s’accepter dans les diversités respectives, librement, pour ce qu’on est. Dans le dialogue on reconnaît et on développe une communauté spirituelle, qui unifie et aide à promouvoir les valeurs morales, les grandes valeurs morales, la justice, la liberté et la paix. Le dialogue est une école d’humanité et un facteur d’unité, qui aide à construire une société fondée sur la tolérance et le respect mutuel". C'est pourquoi, le dialogue inter-religieux "ne peut pas se limiter seulement à quelques uns, aux seuls responsables des communautés religieuses, mais il devrait s’étendre autant que possible à tous les croyants, impliquant les diverses sphères de la société civile. Et, en ce sens, les jeunes, appelés à construire l’avenir de ce pays, méritent une attention particulière. Cependant, il est toujours bon de rappeler que le dialogue, pour être authentique et efficace, suppose une identité formée: sans une identité formée, le dialogue est inutile ou nuisible. Je dis cela en pensant aux jeunes, mais cela vaut pour tous... J’apprécie sincèrement tout ce que vous avez fait jusqu’à maintenant et je vous encourage dans votre engagement pour la cause de la paix, dont vous êtes, en tant que leader religieux, les premiers gardiens, ici en Bosnie - Herzegovine. Je vous assure -a souligné le Pape- que l’Eglise catholique continuera à donner son plein appui et à assumer son entière responsabilité. Nous sommes tous conscients qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais ne nous laissons pas décourager par les difficultés et continuons avec persévérance sur le chemin du pardon et de la réconciliation. Alors que nous faisons justement mémoire du passé, aussi pour apprendre les leçons de l’histoire, évitons les regrets et les récriminations, mais laissons-nous purifier par Dieu qui nous donne le présent et l’avenir. C’est lui notre avenir, la source ultime de la paix. Cette ville qui, dans un passé récent, est tristement devenue symbole de la guerre et de ses destructions, cette Jérusalem d’Europe, aujourd’hui, avec sa variété de peuples, de cultures et de religions, peut devenir à nouveau signe d’unité, lieu où la diversité ne représente pas une menace mais une richesse et une opportunité pour grandir ensemble. Dans un monde encore malheureusement déchiré par les conflits, cette terre peut devenir un message: attester qu’il est possible de vivre l’un à côté de l’autre, dans la diversité mais dans l’humanité commune, en construisant ensemble un avenir de paix et de fraternité. On peut vivre en faisant la paix!".

Au terme de son discours et après avoir demandé à tous de prier pour lui et avoir assuré qu'il priait pour tous, le Pape a invité les personnes présentes à réciter cette prière "à l’Eternel, à l’Unique et Vrai Dieu Vivant, au Miséricordieux:
Dieu tout-puissant et éternel,
Père bon et miséricordieux;
Créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles,
Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob,
Roi et Seigneur du passé, du présent et de l’avenir,
seul juge de tous les hommes,
qui récompense tes fidèles par la joie éternelle!
Nous, descendants d’Abraham selon la foi en toi, Dieu unique,
juifs, chrétiens et musulmans,
nous sommes humblement devant toi
et nous te prions avec confiance
pour ce pays, la Bosnie - Herzegovine,
afin que puissent y habiter en paix et dans l’harmonie
les hommes et les femmes croyants de diverses religions, nations et cultures.
Nous te prions, ô Père, pour que cela advienne
dans tous les pays du monde!
Renforce en chacun de nous la foi et l’espérance,
le respect réciproque et l’amour sincère
pour tous nos frères et sœurs.
Fais qu’avec courage, nous nous engagions
à construire la justice sociale,
à être des hommes de bonne volonté,
remplis de compréhension réciproque et de pardon,
artisans patients de dialogue et de paix.
Que toutes nos pensées, nos paroles et nos œuvres,
soient en harmonie avec ta sainte volonté.
Que tout soit en ton honneur et à ta gloire, et pour notre salut.
Louange et gloire éternelle à toi, notre Dieu!

Amen".

Rencontre avec les jeunes: dignité, joie, paix et fraternité


Cité du Vatican, 6 juin 2015 (VIS). La dernière étape du voyage apostolique du Pape François à Sarajevo a été sa rencontre avec les jeunes au centre diocésain de la jeunesse Saint Jean-Paul II en périphérie de la ville. Le centre, en fonction depuis 2006, est ouvert aux jeunes de diverses ethnies et religions et abritent des activités sportives, sociales, de bénévolat, en plus de la formation pastorale et religieuse pour les catholiques. Le Saint-Père a été reçu par le directeur et quelques enfants qui l'ont accompagné au gymnase où l'attendaient quelque 800 personnes pour découvrir la plaque consacrant l'institution à Jean-Paul II. Après le salut de l'évêque auxiliaire de Banka Luka, Mgr.Marko Semren, le Saint-Père a entamé une conversation avec les personnes présentes laissant de côté le texte préparé qui a été remis à la fin de la rencontre.

Un des jeunes lui a demandé pourquoi il ne regardait plus la télévision depuis longtemps et le Pape lui a répondu: "Oui, depuis la moitié des années 90, j’ai senti une nuit que cela ne me faisait pas du bien, que cela m’aliénait, m’amenait… et j’ai décidé de ne pas la regarder. Quand je voulais regarder un beau film, j’allais au centre de télévision de l’archevêché et je le regardais là. Mais seulement ce film.... La télévision au contraire m’aliénait et m’amenait hors de moi, elle ne m’aidait pas. Certainement, je suis de l’âge de la pierre, je suis ancien! Et nous maintenant je comprends que les temps sont changés. Nous vivons au temps de l’image. Et cela est très important. Et au temps de l’image on doit faire ce qu’on faisait au temps des livres, choisir les choses qui me font du bien! De là découlent deux choses. Premièrement, la responsabilité des centres de télévision de faire des programmes qui font du bien, qui font du bien aux valeurs, qui construisent la société, qui nous portent en avant, et non qui nous rabaissent. Et ensuite faire des programmes qui nous aident afin que les valeurs, les vraies valeurs, deviennent plus fortes et nous préparent pour la vie. C’est la responsabilité des centres de télévision. Deuxièmement, savoir choisir les programmes, et cela c’est notre responsabilité. Si je vois qu’un programme ne me fait pas de bien, renverse mes valeurs, me fait devenir vulgaire, même dans les saletés, je dois changer de canal. Comme on faisait dans mon âge de la pierre: quand un livre était bon, tu le lisais, quand un livre te faisait du mal, tu le jetais. Et puis il y a un troisième point, le point de la mauvaise fantaisie, de cette fantaisie qui tue l’âme. Si toi qui es jeunes tu vis attaché à l’ordinateur et tu deviens esclave de l’ordinateur, tu perds ta liberté! Et si dans l’ordinateur tu cherches les programmes sales, tu perds ta dignité! Regarder la télévision, utiliser l’ordinateur, mais pour les belles choses, les grandes choses, les choses qui nous font grandir. Cela est bon!".

La deuxième question a demandé au Pape s'il sentait la joie et l'amour des jeunes de Bosnie-Herzégovine envers lui. "Pour te dire la vérité, quand je trouve les jeunes je ressens la joie et l’amour qu’ils ont. Pas seulement pour moi, mais pour les idéaux, pour la vie. Ils veulent grandir! Mais vous avez une particularité, vous êtes, je crois, la première génération après la guerre. Vous êtes des fleurs d’un printemps, comme l’a dit Mgr.Semren, les fleurs d’un printemps qui veulent avancer et non revenir à la destruction, aux choses qui nous font ennemis les uns des autres. Je trouve en vous cette volonté et cet enthousiasme. Et cela est nouveau pour moi. Je vois que vous ne voulez pas de destruction, vous ne voulez pas être ennemi l’un de l’autre. Vous voulez marcher ensemble, comme l’a dit Nadezda. Et cela est grand! Je vois dans cette génération, aussi en vous, en vous tous. J’en suis sûr! Regardez en vous…. Je vois que vous avez la même expérience que Darko. Nous ne sommes pas eux et nous, nous sommes nous. Nous voulons être nous, pour ne pas détruire la patrie, pour ne pas détruire le pays. Tu es musulman, tu es juif, tu es orthodoxe, tu es catholique… mais nous sommes nous. Cela c’est faire la paix! Et cela est propre à votre génération, et c’est votre joie! Vous avez une grande vocation. Une grande vocation, ne jamais construire des murs, seulement des ponts. Et c’est cela la joie que je trouve en vous. Merci!".

La troisième et dernière question était de savoir quel était son message pour la paix pour tous les jeunes. Dans cette réponse, a dit le Pape, "je répète un peu les choses que j’ai déjà dites. Tous parlent de la paix. Certains puissants de la terre parlent et ils disent de belles choses sur la paix, mais par en-dessous ils vendent des armes! De vous j’attends honnêteté, honnêteté dans ce que vous pensez, ce que vous sentez et ce que vous faites, les trois choses ensemble. Le contraire s’appelle hypocrisie! Il y a quelques années j’ai vu un film sur cette ville, je ne me souviens plus du nom, mais la version allemande – celle que j’ai vue – était Die Brücke (Le pont). Je ne sais pas comment il s’appelle dans votre langue... Et j’ai vu là comment le pont unit toujours. Quand le pont n’est pas utilisé pour aller l’un vers l’autre, mais il est un pont interdit, il devient la ruine d’une ville, la ruine d’une existence. C’est pourquoi de vous, de cette première génération d’après-guerre, j’attends honnêteté et non hypocrisie. Union, faire des ponts, mais faire en sorte qu’on puisse aller d’un bout à l’autre. Cela c’est la fraternité".

Au moment de quitter les jeunes et alors que s'envolaient les deux colombes libérèes en signe de paix, le Pape s'est exclamé: "Mir Vama! C’est la tâche que je vous laisse. Faire la paix, tous ensemble! Ces colombes sont un signe de paix, la paix qui nous portera la joie. Et la paix se fait entre tous, entre tous, musulmans, juifs, orthodoxes, catholiques et autres religions. Nous sommes tous frères! Nous adorons tous un Dieu Unique! Jamais, jamais de séparation entre nous! Fraternité et union. Maintenant je m’en vais et je vous demande, s’il vous plaît, de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse!". Le Pape s'est ensuite rendu en voiture à l'aéroport de Sarajevo où il a été accueilli par le membre croate de la présidence tripartite, M.Dragan Covic, et à 20 h, il a décollé pour Rome où il est arrivé une heure et demie plus tard.

Voici le discours préparé par le Saint-Père:

J’ai beaucoup désiré cette rencontre avec vous, jeunes de Bosnie-Herzégovine, ainsi que des pays voisins. J’adresse à chacun un salut chaleureux. Me trouvant ici dans ce centre dédié à saint Jean-Paul II, nous ne pouvons pas oublier tout ce qu’il a fait pour les jeunes, en les rencontrant et en les encourageant dans toutes les parties du monde. Je confie chacun de vous à son intercession, de même que toutes les initiatives que l’Eglise catholique a entreprises dans votre terre pour témoigner sa proximité et sa confiance dans les jeunes. Nous marchons tous ensemble!

Je connais les doutes et les espérances que vous portez dans votre cœur. Mgr.Marko Semren et vos représentants, Darko et Nadežda, nous les ont rappelés. Je partage en particulier le souhait que de réelles perspectives en vue d’un avenir digne dans le pays soient assurées aux nouvelles générations, évitant ainsi le triste phénomène de l’exode. A cet égard, les institutions sont appelées à mettre en œuvre des stratégies opportunes et courageuses pour permettre aux jeunes de réaliser leurs légitimes aspirations. De cette façon, ils seront en mesure de contribuer efficacement à l’édification et à la croissance du pays. L’Eglise, pour sa part, peut apporter sa contribution avec des projets pastoraux adéquats, axés sur la formation de la conscience civique et morale de la jeunesse, l’aidant ainsi à être protagoniste de la vie sociale. Cet engagement de l’Eglise est déjà en cours, spécialement à travers la précieuse œuvre des écoles catholiques, ouvertes à juste titre non seulement aux étudiants catholiques, mais aussi à ceux des autres confessions chrétiennes et des autres religions. Toutefois, l’Eglise doit se sentir appelée à oser toujours plus, en partant de l’Evangile et poussée par l’Esprit Saint qui transforme les personnes, la société et l’Eglise elle-même".

"A vous aussi, jeunes, revient une tâche décisive, celle d’affronter les défis de notre temps. Ce sont certainement des défis matériels, mais, bien avant, ils concernent la vision de l’homme. En effet, avec les problèmes économiques, avec la difficulté de trouver du travail et l’incertitude qui en découle pour l’avenir, on perçoit la crise des valeurs morales et la perte du sens de la vie. Face à cette situation critique, on pourrait céder à la tentation de la fuite, de l’évasion, en se fermant dans une attitude d’isolement égoïste, en se réfugiant dans l’alcool, dans la drogue, dans les idéologies qui prêchent la haine et la violence. Ce sont des réalités que je connais bien parce que malheureusement elles sont présentes aussi dans la ville de Buenos Aires, dont je viens. C’est pourquoi je vous encourage à ne pas vous laisser abattre par les difficultés, mais à faire émerger sans peur la force qui vient de votre être de personnes et de chrétiens, de votre être de semences d’une société plus juste, fraternelle, accueillante et pacifique. Vous, jeunes, avec le Christ, vous êtes la force de l’Eglise et de la société. Si vous vous laissez modeler par lui, si vous vous ouvrez au dialogue avec lui dans la prière, par la lecture et la méditation de l’Evangile, vous deviendrez prophètes et témoins d’espérance. Vous êtes appelés à cette mission: sauver l’espérance à laquelle vous pousse votre réalité même de personnes ouvertes à la vie, l’espérance que vous avez de dépasser la situation actuelle, de préparer pour l’avenir un climat social et humain plus digne que l’actuel, l’espérance de vivre dans un monde plus fraternel, plus juste et plus pacifique, plus sincère, plus à la mesure de l’homme. Je vous souhaite de prendre toujours plus conscience que vous êtes enfants de cette terre, qui vous a engendrés et qui demande d’être aimée et aidée à se rebâtir, à croître spirituellement et socialement, grâce aussi à l’indispensable contribution de vos idées et de votre œuvre. Pour vaincre toute trace de pessimisme il faut le courage de se dépenser avec joie et dévouement dans la construction d’une société accueillante, respectueuse de toutes les diversités, orientée vers la civilisation de l’amour. De ce style de vie vous avez un grand témoin très proche, le bienheureux Ivan Merz. Saint Jean-Paul II l’a proclamé bienheureux à Banja Luka. Qu’il soit toujours votre protecteur et votre exemple!".

"La foi chrétienne nous enseigne que nous sommes appelés à un destin éternel, à être enfants de Dieu et frères dans le Christ, à être créateurs de fraternité par amour du Christ. Je me réjouis pour l’engagement dans le dialogue œcuménique et inter-religieux entrepris par vous, jeunes catholiques et orthodoxes, avec l’implication aussi de jeunes musulmans. Dans cette importante activité, ce Centre de jeunesse Saint-Jean-Paul II joue un rôle significatif, avec des initiatives de connaissance réciproque et de solidarité, pour favoriser la cohabitation pacifique entre les diverses appartenances ethniques et religieuses. Je vous encourage à poursuivre avec confiance cette œuvre, en vous engageant dans les projets communs, avec des gestes concrets de proximité et d’aide aux plus pauvres et aux personnes dans le besoin".


"Chers jeunes, votre présence festive, votre soif de vérité et de hauts idéaux sont des signes d’espérance! La jeunesse n’est pas passivité, mais effort tenace pour atteindre des buts importants, même si cela coûte. Ce n’est pas fermer les yeux devant les difficultés, mais refuser les compromis et la médiocrité. Elle n’est ni évasion ni fuite, mais l’engagement d’une solidarité avec tous, particulièrement avec les plus faibles. L’Eglise compte et veut compter sur vous, qui êtes généreux et capables des meilleurs élans et des plus nobles sacrifices. C’est pourquoi vos Pasteurs, et moi avec eux, nous vous demandons de ne pas vous isoler, mais d’être toujours unis entre vous, pour bénéficier de la beauté de la fraternité et être plus efficace dans votre action. Par votre façon de vous aimer et de vous engager, tous pourront voir que vous êtes chrétiens, les jeunes chrétiens de la Bosnie-Herzégovine! Sans peur, sans fuir la réalité, ouverts au Christ et à vos frères. Vous êtes une part vivante du grand Peuple qu’est l’Eglise, le Peuple universel, dans lequel toutes les nations et toutes les cultures peuvent recevoir la bénédiction de Dieu et trouver le chemin de la paix. Dans ce Peuple, chacun de vous est appelé à suivre le Christ et à donner sa vie pour Dieu et pour ses frères, sur le chemin que le Seigneur vous indiquera, ou plutôt, qu’il vous indique! Déjà aujourd’hui, maintenant, le Seigneur vous appelle . Voulez-vous lui répondre? N’ayez pas peur. Nous ne sommes pas seuls! Nous sommes toujours avec le Père céleste, avec Jésus notre Frère et Seigneur, avec l’Esprit Saint, et nous avons l’Eglise et Marie pour Mère. Que la Vierge Marie vous protège et vous donne toujours la joie et le courage de témoigner de l’Evangile".

Entretien avec les journalistes


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Dans l'avion le ramenant de Sarajevo à Rome, le Saint-Père s'est comme de coutume entretenu avec les journalistes ayant suivi sa visite pastorale en Bosnie - Herzégovine. A propos de la question Medjugorje, il a rappelé que son prédécesseur avait constitué une commission d'experts présidée par le Cardinal Ruini. Si elle a donné de bons résultats, une réunion de la Congrégation pour la doctrine de la foi doit encore être consacrée à l'étude du rapport. Après quoi des décisions seront prises. A la question de savoir s'il envisageait un voyage en Croatie, il a rappelé qu'avec sa visite en Albanie il avait indiqué vouloir visiter l'Europe en partant des petits pays, et d'avoir choisi de commencer par des pays martyrs des Balkans. Revenant sur le thème central de son voyage pastoral, le Pape a dit que parler de paix ne suffit pas. Il faut la faire. Il y a ceux qui parlent de paix et vendent des armes. Ce sont des hypocrites. Il est pourtant simple de comprendre comment on entretient un climat de guerre. Enfin, à propos des dangers de la communication virtuelle, il a reconnu que la technologie est un progrès. Si on ne peut nier cette réalité, il faut en faire un usage raisonnable. Car sinon il annule la vie en commun, la vie familiale, la vie sociale. Qui demeure collé à son ordinateur se coupe aussi du sport ou de l'art, pour tomber malade psychologiquement.    

Pèlerinage et vie


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Comme chaque année, le Pape a adressé un message aux participants au XXVII pèlerinage nocturne Macerata - Loreto (Italie), réunis ce soir pour une messe célébrée par le Cardinal Pell. A cause du voyage papal à Sarajevo, le message avait été pré-enregistré: "Le pèlerinage est un symbole de la vie. La vie c'est marcher, avancer. Qui ne marche pas reste en arrière. Il ne sert à rien, ne fait rien. Lorsque l'eau stagne elle est putride. Quelqu'un qui ne fait pas le bien...ni rien pour les autres, n'est pas à la recherche de Dieu. C'est l'Esprit qui nous anime et sans lui on ne peut que tomber dans la médiocrité et la misère spirituelle. Alors allez et avancez dans la vie!".

Possessions cardinalices


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Vendredi 12 juin à 19 h, lw Cardinal Edoardo Menichelli, Archevêque d'Ancona - Osimo (Italie), prendra possession du titre des Sacrés Coeurs de Jésus et Marie à Tor Fiorenza. Dimanche 14 juin à 17 h, le Cardinal Manuel José Macário do Nascimento, Patriarche de Lisbonne (Portugal), prendra possession du titre de St.Antoine au Campo Marzio.


Audiences


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu ce matin les prélats de la Conférence épiscopale de Porto Rico en visite Ad Limina:

Le Cardinal Roberto Octavio González Nieves, OFM, Archevêque de San Juan de Puerto Rico, accompagné de son ancien Auxiliaire, Mgr.Héctor Manuel Rivera Pérez.

Mgr.Daniel Fernández, Evêque d'Arecibo.

Mgr.Rubén Antonio González Medina, CMF, Evêque de Caguas.

Mgr.Eusebio Ramos Morales, Evêque de Fajardo - Humacao.
Mgr.Alvaro Corrada del Río, SJ, Evêque de Mayagüez.

Mgr.Félix Lázaro Martínez, Sch.P, Evêque de Ponce.


Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 8 juin 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Heiner Koch, Archevêque métropolitain de Berlin (superficie 31.200, population 5.680.705, catholiques 407.060, prêtres 421, diacres 35, religieux 668), en Allemagne. Il était jusqu'ici Evêque de Dresden - Meissen (Allemagne).

Mgr.Benito Adán Mendez Bracamonte, Ordinaire militaire pour le Venezuela. L'Evêque élu, né en 1962 à Menegrande (Venezuela) et ordonné prêtre en 1990, était jusqu'ici Administrateur de ce même office. Diplômé en bioéthique, il a été aumônier de congrégation, vice recteur de séminaire diocésain, curé de paroisse et aumônier militaire.


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