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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 6 juillet 2015

Le Pape François arrive en Equateur


Cité du Vatican, 6 juillet 2015 (VIS). Parti de Rome hier à 9 h locales, l'avion papal a atterri à Quito (Equateur) à 15 h locales (22 h de Rome). Ainsi a débuté le neuvième voyage apostolique du Saint-Père. Dans les messages adressés aux chefs d'Etat des pays survolés, en dernier lieu sur le continent sud-américain le Venezuela et la Colombie, le Pape a tenu à faire ajouter ses voeux de réconciliation. Lors de la cérémonie d'accueil, le Président équatorien M.Rafael Correa, évoquant l'encyclique Laudato Si', a notamment rappelé que 20% du son pays est constitué de réserves et parcs naturels, mais aussi que sa population est composée de quatorze identités indigènes. Citant également la Doctrine sociale de l'Eglise il a conclu en disant que si les argentins sont fiers d'avoir un Pape argentin, et Dieu probablement brésilien, le paradis est sans nul doute équatorien!


Voici le discours du Pape François: "J'ai visité l'Equateur à diverses occasions pour des raisons pastorales. De même aujourd'hui, je viens comme témoin de la miséricorde de Dieu et de la foi en Jésus-Christ. La même foi qui durant des siècles a modelé l'identité de ce peuple et donné tant de bons fruits, parmi lesquels se démarquent des figures illustres comme sainte Marie-Anne de Jésus, le frère saint Miguel Febres, sainte Narcisse de Jésus ou la bienheureuse Mercedes de Jésus Molina, béatifiée à Guayaquil il y a trente ans par Jean-Paul II. Ils ont vécu la foi avec intensité et enthousiasme, et en pratiquant la miséricorde, ils ont contribué, dans divers domaines, à améliorer la société équatorienne de leur temps. Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons trouver dans l'Evangile les clés qui nous permettent d'affronter les défis actuels, en mettant en valeur les différences, en promouvant le dialogue et la participation sans exclusions, pour que les réussites dans le progrès et dans le développement qu’on est en train d’obtenir se consolident et garantissent un meilleur avenir pour tous, en accordant une attention spéciale à nos frères les plus fragiles et aux minorités les plus vulnérables, qui sont la dette que toute l’Amérique latine a encore". Pour cela le peuple équatorien, qui s’est mis debout avec dignité, pourra toujours compter sur l'engagement et la collaboration de l'Eglise... En Equateur se trouve le point le plus haut "du continent, le Chimborazo, appelé l’endroit le plus proche du soleil, de la lune et des étoiles. Nous, les chrétiens, nous identifions Jésus-Christ au soleil, et la lune à l'Eglise, et la lune n’a pas sa propre lumière, et si la lune se cache du soleil, elle s’obscurcit. Le soleil, c’est Jésus-Christ et si l’Eglise s’en éloigne ou se cache de Jésus-Christ, elle s’obscurcit et ne rend pas témoignage. Que tous les jours nous devienne plus évidente à tous la proximité du soleil qui vient d’en haut, et que nous soyons le reflet de sa lumière, de son amour. D’ici je veux embrasser l'Equateur tout entier. Que du sommet du Chimborazo aux côtes du Pacifique, de la forêt amazonienne aux Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de rendre grâce à Dieu pour ce qu'il a fait et fait pour vous, la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et de vos personnes âgées, qui constituent la mémoire de votre peuple, de faire confiance à la jeunesse, et de vous émerveiller de la noblesse de votre peuple et de la beauté singulière de votre pays... Que le Sacré Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, à qui l’Equateur a été consacré, répandent sur vous leur grâce et bénédiction!".

Le Pape s'adresse a u Renouveau dans l'Esprit


Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). L'unité dans la diversité et l'œcuménisme de la prière, de la parole et du sang, étaient au cœur du discours improvisé du Pape François, hier après-midi, aux dizaines de milliers de membres du Renouveau dans l'Esprit venus à Rome à l'occasion de leur 38 rassemblement national (3 - 4 juillet: Chemins d'unité et de paix, voix en prière pour les martyrs d'aujourd'hui et pour un œcuménisme spirituel). La rencontre a commencé à 16 h Place St.Pierre en présence des Cardinaux Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Kurt Koch, Président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et Angelo Bagnasco, Président de la Conférence épiscopale italienne, ainsi que des patriarches orientaux orthodoxes et catholiques, des évêques anglicans et luthériens et des pasteurs pentecôtistes.

Dans son discours, le Pape a souligné qu'unité ne signifie pas uniformité. Il ne s'agit pas d'une unité sphérique où chaque point est “équidistant du centre et où il n'y a pas de différence entre un point et un autre. Le modèle est le polyèdre qui reflète la confluence de toutes les parties qui en lui gardent leur originalité et qui sont les charismes dans l'unité comme dans la diversité... La distinction est importante parce que nous parlons de l'œuvre de l'Esprit Saint, non de la nôtre. Unité dans la diversité d'expressions de la réalité, autant que l'Esprit Saint veut en susciter''. Le Saint-Père a souhaité évoquer un autre point important: ''ceux qui guident''. ''Il existe une grande tentation pour les leaders... -a-t-il souligné- qui est de se croire indispensables... qui glissent dans l'autoritarisme, le personnalisme et ne laissent pas vivre les communautés renouvelées dans l'Esprit. Cette tentation fait que la position de ceux qui se croient indispensables devient éternelle... Nous devons bien comprendre que le seul qui est irremplaçable dans l'Eglise c'est l'Esprit Saint, et que Jésus est le seul Seigneur. Il n'y en a pas d'autres... On doit déterminer un temps limité aux charges qui sont, en réalité, des services. Un service important des leaders laïques...est de faire grandir et mûrir spirituellement et pastoralement ceux qui prendront leur place à la fin de leur service. Il conviendrait que tous les services dans l'Eglise aient une échéance, il n'y a pas de leaders à vie dans l'Eglise''. Le Saint-Père leur a également demandé de s'engager à partager avec tous dans l'Eglise le baptême reçu. ''C'est le service le plus important que nous puissions rendre à chacun dans l'Eglise. Aider le peuple de Dieu dans sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ, qui nous transforme en hommes et femmes nouveaux, en petits groupes, humbles mais efficaces, parce que c'est l'Esprit qui travaille. Ne cherchez pas tant à faire de grands rassemblements qui souvent s'arrêtent là, qu'à créer des relations artisanales résultant du témoignage, en famille, au travail, dans la vie sociale, dans les paroisses, les groupes de prière, avec tout le monde!''.


Un autre signal fort de l'Esprit dans le Renouveau charismatique est la recherche de l'unité du Corps du Christ: Vous, les charismatiques, a affirmé le Saint-Père. "vous avez une grâce spéciale pour prier et travailler pour l'unité des chrétiens, pour que le courant de la grâce traverse toutes les Eglises chrétiennes. L'unité des chrétiens est l'œuvre de l'Esprit Saint et nous devons prier ensemble... Nous avons tous reçu le même baptême, nous suivons tous le chemin de Jésus... nous avons tous fait ces divisions dans l'histoire, pour beaucoup de raisons, mais ce n'est pas bon. Maintenant, il est temps que l'Esprit nous fasse prendre conscience que ces divisions...sont un contre-témoignage, et nous devons faire tout notre possible pour marcher ensemble, l'œcuménisme spirituel, l'œcuménisme de la prière, l'œcuménisme du travail, mais avec la charité, l'œcuménisme de la lecture de la Bible ensemble. Aller ensemble vers l'unité''. Il y a aussi une autre unité, l'unité du sang des martyrs qui aujourd'hui nous unissent, l'œcuménisme du sang. ''Nous savons que lorsque ceux qui haïssent Jésus Christ avant de tuer un chrétien ne lui demandent pas s'il est luthérien, orthodoxe, évangélique, baptiste ou méthodiste. Tu es chrétien! Et ils le décapitent... Il y a cinquante ans, le bienheureux Paul VI, lors de la canonisation des jeunes martyrs d'Ouganda, rappelait que ses compagnons catéchistes anglicans avaient versé leur sang pour la même raison. Ils étaient chrétiens, ils ont été martyrs. Excusez-moi et ne vous scandalisez pas, ce sont nos martyrs, parce qu'ils ont donné leur vie pour le Christ, et cela est l'œcuménisme du sang. Il faut prier en nous souvenant de nos martyrs communs''. Enfin, ''l'unité dans le travail pour les pauvres et les nécessiteux qui ont aussi besoin du baptême dans l'Esprit. Il serait beau d'organiser des séminaires de vie dans l'Esprit, avec d'autres réalités charismatiques chrétiennes, pour nos frères et sœurs qui vivent dans la rue. Eux aussi ont l'Esprit qui pousse au dedans d'eux, pour que quelqu'un leur ouvre grand la porte de l'extérieur''. Avant la bénédiction finale, le Pape a invité les personnes présentes à aller prêcher la bonne nouvelle de Jésus ''aux pauvres, aux marginaux, aux aveugles, aux malades, aux prisonniers, à tous les hommes et femmes. En chacun se trouve l'Esprit qui demande à être aidé pour ouvrir grand la porte pour le faire revivre. Que le Seigneur vous accompagne dans cette mission, toujours avec la Bible à la main, toujours avec l'Evangile dans la poche, avec la Parole du Christ''.

Doctorat honoris causa décerné à Benoît XVI


Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). Ce matin à Castelgandolfo, Benoît XVI a reçu des mains du Cardinal Dziwisz un doctorat honoris causa décerné par l'Université pontificale Jean-Paul II de Cracovie et l'Académie musicale de la même ville. Répondant à l'Archevêque de Cracovie, qui est le Chancelier de cette université qu'il a créée en 2009, le Pape émérite s'est adressé à ses hôtes pour évoquer Jean-Paul II, "sans qui mon parcours spirituel et théologique ne serait même pas imaginable". Il nous a aussi montré "comment peuvent aller de concert la grande musique sacrée et la participation à la liturgie avec la joie solennelle et la simplicité d'une célébration de la foi qui soit humble... Dans la constitution conciliaire dur la liturgie il est clairement indiqué qu'il faut conserver et accroître avec grand soin le patrimoine que représente la musique sacrée. Et le texte de préciser le caractère fondamental de la participation active des fidèles à l'action liturgique. Malheureusement ce qui est clairement uni dans la constitution sur la liturgie s'est souvent traduit en tensions dramatiques. Certains secteurs influents du mouvement liturgique estimaient qu'à l'avenir les messes pour choeur et orchestre ne seraient plus exécutées qu'en concert, et non plus au sein de la liturgie où n'aurait pris place que le chant et la prière commune des fidèles. D'autre part, on enregistre un effarement devant l'appauvrissement culturel de l'Eglise que cela a naturellement entraîné. Alors, comment concilier les deux nécessités, comment mettre en application le Concile dans son intégralité?". Nombreux sont les simples fidèles à se poser la question, partagée par ceux qui disposent d'une formation théologique.


Et puis, s'est demandé Benoît XVI, qu'est donc la musique? D'où vient-elle, à quoi sert-elle? La première source de la musique est l'amour. "Lorsque les hommes furent touchés par l'amour s'ouvrit une nouvelle dimension de leur être, une nouvelle largeur de leur réalité de vie qui leur permit les nouvelles expressions que sont la poésie, le chant et le monde de la musique... La seconde origine de l'expression musicale est née de la tristesse, lorsque l'être est touché par la mort, la souffrance ou les angoisses de l'existence, ouvrant de nouvelles dimensions à une réalité qui ne peut plus trouver de réponse dans la seule parole. Enfin, il y a la rencontre avec le divin qui, dès le début, fait partie de ce qui définit l'humain... Ainsi prend place le totalement autre, d’absolument grand, qui suscitent en l'homme de nouveaux modes de s'exprimer... Comme pour l'amour et la mort, le mystère divin nous touche, et c'est cela, être touchés par Dieu, qui constitue globalement l'origine de la musique. Je trouve émouvant, dans les psaumes par exemple, que le chant ne suffit plus aux hommes, qui font appel à des instruments pour réveiller la musique cachée dans la création, pour libérer son mystérieux langage... Par ailleurs, on peut dire que la qualité de la musique dépend de la pureté et de la dimension de la rencontre avec le divin dans l'amour ou la peine. Plus pure et authentique est l'expérience, plus le sera aussi la musique qui en naîtra... Certes la musique occidentale dépasse de beaucoup le cadre religieux et ecclésial, même si sa source première réside dans la liturgie, dans la rencontre avec Dieu. Dans Bach , pour qui la gloire de Dieu représente la finalité de son art, ceci est l'évidence. Le message de la musique occidentale s'est développé dans cette rencontre avec Dieu, qui dans la liturgie se rend présent à nous en Jésus-Christ. Pour moi, cette musique est une démonstration de la vérité du christianisme. Là où se développe une telle réponse, la rencontre avec la vérité, avec le créateur du monde est advenue. La grande musique sacrée est pour cela une réalité de dimension théologique et de sens pour la foi chrétienne toute entière, même s¡il n'est pas nécessaire qu'elle soit partout et toujours exécutée. Ceci dit, elle ne saurait disparaître de la liturgie" où elle assure de manière très particulière "la participation à la célébration sacrée, au mystère de la foi. Si on pense aux liturgies célébrées par Jean-Paul II de par le monde, on constate combien il est possible d'exprimer la foi...et combien la grande tradition musicale de l'Occident n'est pas étrangère à la liturgie, mais qu'elle est née et a grandi en elle afin de l'exprimer" toujours mieux. "Si nous ignorons l'avenir de notre culture et de la musique sacrée, il est clair que là où se produit la rencontre réelle avec le Dieu vivant dans le Christ, là naît et grandit à nouveau cette réponse, une beauté qui vient de la vérité même".

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 4 juillet 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé:

Mgr.Joaquín Hermes Robledo Romero, Evêque de San Lorenzo (superficie 1.944, population 823.239, catholiques 813.000, prêtres 41, diacres 29, religieux 106), au Paraguay. Il était jusqu'ici Evêque de Carapeguá (Paraguay).


Mgr.Jean Laffitte, Prélat de l'Ordre souverain et militaire de Malte. Il demeure Secrétaire du Conseil pontifical pour la famille.
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