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jeudi 8 octobre 2015

Témoignages au Synode


Cité du Vatican, 8 octobre 2015 (VIS). Dans le cadre du présent Synode, plusieurs couples ont été invités comme Auditeurs, et à ce titre appelés à donner un témoignage de leur expérience matrimoniale: Le 5 octobre Gertrudiz Clara et Andrés Salvador Galindo López, Secrétaires de la Commission épiscopale pour la famille (Mexique), et le 6 octobre Buysile Patronella et Meshack Jabuloni Nkosi, membres du Conseil épiscopal de la famille (Afrique du Sud).

Mariés depuis 45 ans, avec deux enfants et quatre petits-enfants, les premiers ont raconté leurs premières années difficiles, notamment en raison des problèmes économiques. Certains parents leur conseillèrent même de se séparer. "Malgré leur insistance nous avons franchi cette étape et décidé de lutter...pour construire notre famille...mais sans avoir une idée claire de ce que cela signifiait pour le sacrement du mariage... Dieu merci, nous avons eu la chance de vivre une expérience lors d'un rencontre de couples catholiques, où nous avons appris à communiquer, à savoir pardonner, mais surtout de savoir quel était le plan de Dieu pour nous comme un couple marié et famille. Désormais nous avançons avec la conscience du plan de Dieu... Lors d'une nouvelle période de difficultés économiques, après avoir visité la basilique de Guadalupe, nous avons décidé de prendre part à la pastorale de la famille du diocèse. Cette démarche nous a amené à offrir une contribution dans divers pays de l'Amérique centrale, où tant de graves problèmes...sont causées aux familles par des facteurs sociaux, culturels, politiques, éducatifs, économiques. Le mariage religieux et la famille y sont affaiblis et fragilisés... Ils ne seront sauvés que grâce à la formation et à l'éducation, à la redécouverte de son identité et de sa mission... Comme des bergers attachés au projet de Dieu...nous devons accompagner et former les familles, leur faire découvrir leur identité et vivre leur mission.''

Le second couple, uni depuis 35 ans, a eu cinq enfants dont trois mariés avec des non catholiques et vivant avec deux credos et un amour. Deux des conjoints veulent se convertir au catholicisme à Pâques, en 2016 prochain. Jabu et Buyi ont accompagné beaucoup de jeunes, avec qui ils ont partagé leur expérience de vie, la parole de Dieu et les enseignements de l'Eglise. ''Nous avons transmis la Bonne Nouvelle et l'amour de Dieu pour nous tous exprimée en son Fils Jésus-Christ. Et chaque jour, nous essayons, par la grâce de Dieu, d'êtres de bonnes nouvelles pour autrui, et notamment pour les jeunes couples. Ceci est possible à l'aide de la Parole de Dieu, le Christ étant lui-même notre boussole... Nous avons fait face a de nombreux problèmes" mais avons toujours essayé d'être assez humble pour dire merci, pardon, s'il vous plaît... Il est indispensable si nous voulons vivre en famille dans la paix et l'harmonie...de ne pas oublier de dire à l'autre Je t'aime et de le dire aussi enfants. Benoît XVI dans l'encyclique Caritas in Veritate a souligné l'importance de l'amour comme principe vital de la société, et de la famille comme lieu où une personne apprend le bien..., apprend à aimer, à pardonner, vivre le pardon, apprend à partager. Notre choix d'il y a 35 ans est de prendre tous les jours soin de l'autre dans la famille et d'être fidèle à l'autre, car nous avons promis d'aimer pour toujours. Dans la société moderne, qui a malheureusement développé une culture du jetable, ce genre d'engagement semble ridicule et est ridiculisé et découragé. Les jeunes ont alors tendance à avoir peur de se marier, à considérer cet engagement comme un fardeau. Nous sommes appelés à les encourager à entreprendre de chercher le Christ comme leur nouvel espoir... Nous avons l'expérience de la vie nouvelle qui naît, et nous avons vu nos parents nous aider à élever nos enfants. Nous les avons également vu vieillir... Nous avons vu nos enfants devenir parents et être à leur tour un soutien pour la famille. Nous continuons à transmettre notre foi, les valeurs chrétiennes et la culture humaniste. Ceci nous donne joie et satisfaction, rend nos vies plus riches et complètes."


Il y a cinquante ans, Paul VI aux Nations-Unies


Cité du Vatican, 8 octobre 2015 (VIS). Aujourd'hui à Brescia (Italie), Mgr.Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les états, a évoqué le cinquantième anniversaire de la visite de Paul VI à la Assemblée générale des Nations-Unies (4 Octobre, 1965). Il a intitulé sa conférence ''Dialogue entre les peuples au nom de Paul VI'', et rappelé que quelques mois après son élection, ce Pape a signé l'encyclique Ecclesiam Suam. Il y proposait le dialogue entre l'Eglise et le monde contemporain comme pierre angulaire de son pontificat, l'attribution d'une place centrale au dialogue entre les peuples pour assurer la paix et un développement équitable de l'humanité. Il envisageait la question de la paix comme un devoir prioritaire et impératif, mis en évidence par les réflexions doctrinales sur le rôle de l'Eglise dans le monde, en faveur du développement des institutions internationales après la rupture causée par la seconde guerre mondiale. Nous ne devons pas oublier que les années de son pontificat ont été marquées par la menace de la guerre nucléaire, par une course effrénée aux armements et les effets tragiques de la guerre froide, comme la construction du mur de Berlin, la crise des missiles de Cuba, le début de l'intervention américaine au Vietnam". A propos ensuite du dialogue entre les états et la construction de la paix, Mgr.Gallagher a identifié quatre points dans le célèbre discours de Paul VI à l'ONU: Offrir aux états une formule de coexistence pacifique, une sorte de citoyenneté internationale; travailler de rassembler les nations, sans en exclure aucune; poursuivre la formule de l'égalité, ce qui signifie qu'aucun pays ne peut être supérieur à un autre; considérer enfin la charte des nations unies comme un serment solennel qui doit changer l'histoire du monde. En résumé, comme l'avait crié le Pape: Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre! A ces quatre points, Paul VI en a ajouté deux, fondamentaux pour le développement et la dignité de l'être humain: La paix ne se construit pas seulement avec la politique et l'équilibre des forces et des intérêts, mais avec l'esprit, des idées et des œuvres de paix... Avec le développement des droits et devoirs fondamentaux, il faut relancer dans le débat international la question de la vie humaine et de sa sacralité".


En outre, dans la deuxième partie de son encyclique Populorum Progressio, Vers le développement de l'humanité, Paul VI a abordé avec grande lucidité les relations économiques et le commerce international, la finance comme la question du crédit, mais aussi des problèmes prioritaires du travail et de l'emploi, la nécessité d'un fonds mondial pour aider les pays pauvres, alimenté par les pays développés grâce notamment à la maîtrise des dépenses militaires. En ce qui concerne le commerce international, il avait noté que les efforts financiers et techniques pour aider les pays en développement serait illusoire si le résultat était annulé par le jeu des relations commerciales entre pays riches et pays pauvres. Nous savons bien, a précisé Mgr.Gallagher que Paul VI a vu dans le nationalisme et le racisme les principaux obstacles à la construction d'une communauté internationale unie, fondée sur la charte des Nations-Unies, sur un système financier équitable et le respect des droits humains. Enfin il a parlé de la présence internationale acquise sous le pontificat de Paul VI par le Saint-Siège, entré comme qu'observateur en 1964 à l'Assemblée générale des Nations-Unies, puis comme membre de la Conférence sur le commerce et le développement, observateur près de nombreuses organisations internationales et de nombreuses conventions, de l'Office ONU de Genève, du Conseil économique et social, de l'Organisation internationale du travail et l'Organisation mondiale de la santé, du Conseil de l'Europe et de l'Organisation des Etats américains. Toujours entre 1963 et 1978, le Saint-Siège a participé à l'élaboration du système international de protection des droits de l'homme avec son adhésion à la convention contre la discrimination raciale, à celle sur du Traité de non-prolifération des armes nucléaires, et sa participation à la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. Paul VI, a a donc poursuivi les efforts de Jean XXIII, avec l'ouverture aux pays de l'Europe de l'Est, en vue de la reconnaissance des droits du Saint-Siège, en faveur du respect de la liberté religieuse, de la paix et de l'harmonie entre les peuples. Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ratifié en 1971, faisait partie des efforts du Saint-Siège pour contenir la course aux armements nucléaires, a également servi à établir des canaux de dialogue avec les autorités de l'Union Soviétique. Enfin, le Saint-Siège a été invité par le Pacte de Varsovie pour participer au processus d'Helsinki culminant dans l'Acte final, qui a jeté les bases d'un exercice minimal de la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance pour les citoyens de l'Europe de l'Est.
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