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Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

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lundi 4 janvier 2016

Te Deum: Le bien l'emporte toujours


Cité du Vatican, 31 décembre 2015 (VIS). Jeudi à 17 h, en la Basilique vaticane, le Saint-Père a présidé les premières vêpres de la solennité de sainte Marie Mère de Dieu. Après quoi ont eu lieu le salut au Saint Sacrement, le Te Deum d'action de grâces pour la conclusion de l'année civile, et la bénédiction eucharistique. Le Pape François s'est ensuite rendu à pied à la crèche de la Place St.Pierre, pour la bénir: Reparcourir les jours de l'année écoulée, a-t-il dit, "peut être perçu comme un souvenir de faits et d'événements qui conduisent à des moments de joie et de douleur, ou bien en cherchant à comprendre si nous avons perçu la présence de Dieu qui renouvelle et soutient tout avec son aide. Nous sommes appelés à vérifier si les événements du monde se sont réalisés selon la volonté de Dieu, ou bien si nous avons suivi en priorité les projets des hommes souvent remplis d'intérêts privés, d'une soif insatiable de pouvoir et de violence gratuite. Cependant, aujourd'hui, notre regard a besoin de se tourner de façon particulière sur les signes que Dieu nous a laissés, pour toucher du doigt la force de son amour miséricordieux. Nous ne pouvons pas oublier que de nombreuses journées ont été marquées par la violence, la mort, par des souffrances indicibles de tant d'innocents, de réfugiés contraints de laisser leur patrie, d'hommes de femmes et d'enfants sans maison, nourriture, ni subsistance. Cependant, combien de grands gestes de bonté, d'amour et de solidarité ont rempli les journées de cette année, même si elles n'ont pas fait la une des journaux télévisés. Les belles choses ne font pas de bruit. Ces signes d'amour ne peuvent pas et ne doivent pas être éclipsés par l'arrogance du mal. Le bien l'emporte toujours, même si parfois il peut sembler faible et caché. Notre ville de Rome n'est pas étrangère à cette condition du monde entier. Je voudrais faire parvenir à tous ses habitants l'invitation sincère d'aller au-delà des difficultés du moment présent. L'engagement de récupérer les valeurs fondamentales du service, de l'honnêteté et de la solidarité permet de dépasser les graves incertitudes qui ont dominé la scène cette année, et qui sont des symptômes d'un sens médiocre de dévouement au bien commun. Que ne manque jamais l'apport positif du témoignage chrétien pour consentir à Rome, selon son histoire, et avec l'intercession maternelle de Marie, Salus Populi Romani, d'être une interprète privilégiée de foi, d'accueil, de fraternité et de paix".

Aux Pueri Cantores: N'oublions pas les saints cachés


Cité du Vatican, 31 décembre 2015 (VIS). Ce matin Salle Paul VI, le Saint-Père a rencontré les participants au 40 congrès international organisé par la Fédération internationale des Pueri Cantores, qui a lieu à Rome du 28 décembre 2015 au 1 janvier 2016. Au cours de cette rencontre, les jeunes choristes ont eu l'opportunité de poser quelques questions au Pape qui leur a dit son amour pour le chant, expliquant toutefois avec amusement qu'il ne savait pas chanter. Il a partagé des anectodes de son enfance avec les jeunes et a souligné combien le chant éduque l'âme et fait du bien à l'âme. "La vie chrétienne est un chemin -a-t-il dit-, non un chemin triste, mais un chemin de joie. C'est pour cela qu'elle chante. Elle chante et marche...et ainsi ton âme se réjouira encore plus de la joie de l'Evangile".

Une autre question lui a été posée pour savoir s'il ne se mettait jamais en colère, et quelles étaient ses bonnes intentions pour la nouvelle année. Le Saint-Père a répondu par une parabole. "Un jour, un jeune garçon s'est approché de Jésus et lui a dit: Jésus bon maître. Jésus l'a regardé et lui a dit: Non, seul Dieu est bon. Et nous, sommes-nous méchants? Non, à moitié, nous sommes un peu tout...Nous avons toujours cette blessure du péché originel qui fait que nous ne sommes pas toujours très bons... Mais rappelez-vous que seul Dieu est bon, et que si tu veux trouver la bonté, regarde le Seigneur, lui est toute bonté, tout amour, toute miséricorde". Il a alors évoqué les nombreux saints cachés de la vie quotidienne, des personnes bonnes qui sont proches du Seigneur, mais il a aussi évoqué toutes ces autres personnes qui passent leur vie à se fâcher. "Se mettre en colère -a-t-il ajouté- est une chose qui fait mal, non seulement à l'autre personne, mais elle fait mal à toi-même, elle t'empoisonne. Il y a des gens, vous en connaissez sûrement, qui ont une âme amère, toujours plein d'amertume, qui vivent fâchés. On a l'impression qu'ils se lavent les dents tous les matins avec du vinaigre... c'est une maladie". Il a ajouté à ses bonnes intentions de prier davantage pour "conduire le peuple de Dieu d'abord avec la prière qui est le premier service" et a demandé aux personnes présentes de prier aussi davantage "parce que l'Eglise avance avec la prière des saints. Priez pour l'Eglise!".


Il a également été demandé au Pape si le monde allait continuer à être toujours ainsi, plein d'histoires tristes et dramatiques. "Le monde peut s'améliorer -a-t-il répondu-. Mais il y a une chose dont on n'aime pas parler, mais qu'il faut dire: dans le monde, il y a une lutte entre le bien et le mal, disent les philosophes, la lutte entre le diable et Dieu... la Bible dit que cela continuera jusqu'à la fin... et nous avons tous en nous un champ de bataille, une lutte entre le bien et le mal". Il a aussi ajouté que dans le monde, il existe beaucoup de choses bonnes mais que l'on n'en fait pas de publicité, que l'on ne montre pas à la télévision par exemple. Il existe, a-t-il conclu, une attraction pour le mal: Il semble qu'il soit plus plaisant de regarder les mauvaises choses plutôt que les belles et grandes choses. Le diable est à l'œuvre, c'est vrai, mais Dieu aussi: il y a tant de personnes saintes!...Ne nous laissons pas tromper! Dans le monde, il y a des choses mauvaises, mauvaises, mauvaises qui sont le travail du diable contre Dieu. Mais il y a aussi des choses saintes, des choses grandes qui sont l'œuvre de Dieu. Il y a tant de saints cachés. N'oublions pas les saints cachés, ceux que nous ne voyons pas".

Autres actes pontificaux


Cité du Vatican, 28 décembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a nommé l'Abbé Brian McGee, Evêque d'Argyll and The Isles (superficie 31.080, population 77.400, catholiques 10.179, prêtres 25, diacres 1, religieux 32), en Grande-Bretagne (Ecosse). L'Evêque élu, né en 1965 à Greenock (GB/Ecosse) et ordonné prêtre en 1989, était jusqu'ici Vicaire général du diocèse de Paisley (GB/Ecosse). Il a été curé de paroisses, directeur spirituel et vicaire épiscopal.


Le 24 décembre, il avait nommé l'Abbé Wojciech Tomasz Osial, Auxiliaire de l'Evêque de Lowicz (Pologne). L'Evêque élu, né en 1970 à Lowicz (Pologne) et ordonné prêtre en 1995, était jusqu'ici responsable diocésain pour la catéchèse et notaire de la curie épiscopale de ce même diocèse. Docteur en catéchétique, il a été professeur de séminaire et d'université, visiteur diocésain et membre du Presbyterium.

Le Pape évoque les migrants cubains en difficulté


Cité du Vatican, 27 décembre 2015 (VIS). Après la prière mariale, le Saint-Père a consacré quelques mots aux "nombreux migrants cubains qui se trouvent en difficulté en Amérique centrale, et dont beaucoup sont victimes du trafic des êtres humains. J'invite les pays de la région -a-t-il dit- à renouveler avec générosité tous les efforts nécessaires pour trouver une solution rapide à ce drame humanitaire''. Il a ensuite salué les familles présentes, qu'il a remercié de leur témoignage, ainsi que les pèlerins venus des différentes parties du monde. Il les a tous remercié de leurs vœux et de leurs prières.

Eglise domestique, école authentique de l'Evangile


Cité du Vatican, 27 décembre 2015 (VIS). Au terme de la messe de la Sainte Famille, le Pape François a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Avant la prière mariale, il a évoqué la rencontre des familles à Philadelphie en septembre dernier, toutes les familles qu'il a rencontré au cours de ses voyages apostoliques et celles du monde entier: ''Je voudrais toutes les saluer avec affection et reconnaissance, spécialement en cette période où la famille est soumise à des incompréhensions et des difficultés de tous types qui l'affaiblissent. L'Evangile d'aujourd'hui invite les familles à percevoir la lumière d'espérance qui émane de la maison de Nazareth, dans laquelle s'est développée dans la joie, l'enfance de Jésus… Le noyau familial de Jésus, Marie et Joseph, est pour tout croyant, et en particulier pour les familles, une authentique école de l'Evangile. Nous admirons ici l'accomplissement du dessein divin de faire de la famille une communauté particulière de vie et d'amour. Nous apprenons ici que tout noyau familial chrétien est appelé à être une Eglise domestique, pour faire resplendir les vertus évangéliques et devenir ferment de bien dans la société. Les caractéristiques de la Sainte Famille sont le recueillement et la prière, la compréhension mutuelle et le respect, l'esprit de sacrifice, le travail et la solidarité''.

''A partir de l'exemple et du témoignage de la Sainte Famille, chaque famille peut tirer de précieuses indications pour son style et ses choix de vie, et peut trouver force et sagesse pour le chemin de chaque jour. La Vierge et saint Joseph enseignent à accueillir les enfants comme un don de Dieu, à les engendrer et les éduquer, coopérant de façon merveilleuse avec l'œuvre du Créateur et donnant au monde, en chaque enfant, un nouveau sourire. C'est dans une famille unie que les enfants porteront à maturité leur existence, en vivant l'expérience efficace de l'amour gratuit, de la tendresse, du respect réciproque, de la compréhension mutuelle, du pardon et de la joie'. La joie véritable dont on fait l'expérience en famille -a-t-il conclu- n'est pas le fruit du hasard ou fortuit. Cette joie est le fruit de l'harmonie profonde entre les personnes, qui fait goûter la beauté d'être ensemble, de nous soutenir les uns les autres dans le chemin de la vie. Mais à la base de la joie se trouve toujours la présence de Dieu, son amour accueillant, miséricordieux et patient envers tous. Si l'on n'ouvre pas la porte de la famille à la présence de Dieu et à son amour, la famille perd son harmonie, les individualismes prennent le dessus et la joie s'éteint. Au contraire, la famille qui vit la joie..., la communique spontanément, est sel de la terre et lumière du monde, levain pour toute la société''.



La vie de famille et la joie du pardon


Cité du Vatican, 27 décembre 2015 (VIS). En la fête de la Sainte Famille, le Saint-Père a présidé à 10 h la messe en la Basilique vaticane, réservée aux familles romaines et aux pèlerins venus à l'occasion du Jubilé des familles. Il a prononcé l'homélie suivante:

''Les lectures bibliques que nous avons écoutées nous ont présenté l’image de deux familles qui accomplissent leur pèlerinage vers la maison de Dieu. Elkana et Anne portent leur fils Samuel au temple de Silo et le consacrent au Seigneur. De la même manière, Joseph et Marie, pour la Pâque, se font pèlerins à Jérusalem avec Jésus. Nous avons souvent sous les yeux les pèlerins qui se rendent aux sanctuaires et aux lieux chers à la piété populaire. En ces jours, beaucoup se sont mis en chemin pour rejoindre la Porte Sainte ouverte dans toutes les cathédrales du monde et aussi dans de nombreux sanctuaires. Mais la chose la plus belle mise en relief aujourd’hui par la Parole de Dieu est que toute la famille accomplit le pèlerinage. Papa, maman et les enfants, ensemble, se rendent à la maison du Seigneur pour sanctifier la fête par la prière. C’est un enseignement important qui est offert aussi à nos familles. Nous pouvons même dire que la vie de la famille est un ensemble de petits et de grands pèlerinages. Par exemple, comme cela nous fait du bien de penser que Marie et Joseph ont enseigné à Jésus à réciter les prières! Et cela est un pèlerinage, le pèlerinage de l’éducation à la prière. Et cela nous fait aussi du bien de savoir que durant la journée ils priaient ensemble, et qu’ensuite le samedi, ils allaient ensemble à la synagogue pour écouter l'Ecriture, la Loi et les Prophètes et louer le Seigneur avec tout le peuple. Et certainement durant le pèlerinage vers Jérusalem, ils ont prié en chantant avec les paroles du Psaume: Quelle joie quand on m’a dit: Nous irons à la maison du Seigneur! Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem!".

"Comme il est important pour nos familles de marcher ensemble et d’avoir un même but à atteindre! Nous savons que nous avons un parcours commun à accomplir; une route où nous rencontrons des difficultés mais aussi des moments de joie et de consolation. Dans ce pèlerinage de la vie, nous partageons aussi le moment de la prière. Qu’y-a-t-il de plus beau pour un papa et une maman que de bénir leurs enfants au début de la journée et à sa conclusion? Tracer sur leur front le signe de la croix comme le jour du baptême. N’est-ce pas peut-être la prière la plus simple des parents pour leurs enfants? Les bénir, c’est à dire les confier au Seigneur, comme l’ont fait Elkana et Anne, Joseph et Marie, pour qu’il soit leur protection et leur soutien dans les différents moments de la journée. Comme il est important pour la famille de se retrouver aussi pour un bref moment de prière avant de prendre ensemble les repas, pour remercier le Seigneur de ces dons, et pour apprendre à partager ce qui est reçu avec celui qui est davantage dans le besoin. Ce sont de tout-petits gestes qui expriment cependant le rôle de formation que possède la famille dans le pèlerinage de tous les jours. Au terme de ce pèlerinage, Jésus retourne à Nazareth et il était soumis à ses parents. Cette image contient aussi un bel enseignement pour nos familles. Le pèlerinage, en effet, ne finit pas quand on arrive au but du sanctuaire, mais quand on revient à la maison et qu’on reprend la vie de tous les jours, mettant en acte les fruits spirituels de l’expérience vécue. Nous savons ce que Jésus avait fait cette fois. Au lieu de revenir à la maison avec les siens, il s’était arrêté à Jérusalem dans le Temple, causant une grande peine à Marie et à Joseph qui ne le trouvaient plus. Pour cette escapade, Jésus a dû aussi probablement faire des excuses à ses parents. L’Evangile ne le dit pas, mais je crois que nous pouvons le supposer. La question de Marie, d’ailleurs, manifeste une certaine réprobation, rendant évidente sa préoccupation et son angoisse ainsi que celle de Joseph. Revenant à la maison, Jésus s’est certainement soumis à eux pour montrer toute son affection et son obéissance. Ces moments qui, avec le Seigneur, se transforment en opportunité de croissance, en occasion de demander pardon et de le recevoir, de montrer l’amour et de l’obéissance, font aussi partie du pèlerinage de la famille".


"Au cours de l’Année de la Miséricorde, que chaque famille chrétienne puisse devenir un lieu privilégié de ce pèlerinage où s’expérimente la joie du pardon. Le pardon est l’essence de l’amour qui sait comprendre l’erreur et y porter remède. Pauvres de nous si Dieu ne nous pardonnait pas! C’est à l’intérieur de la famille qu’on s’éduque au pardon, parce qu’on a la certitude d’être compris et soutenus malgré les erreurs qui peuvent se commettre. Ne perdons pas confiance dans la famille! C’est beau de s’ouvrir toujours le cœur les uns aux autres, sans rien cacher. Là où il y a l’amour, là aussi il y a compréhension et pardon. Je confie à vous toutes, chères familles, ce pèlerinage domestique de tous les jours, cette mission si importante, dont le monde et l’Eglise ont plus que jamais besoin''.

Condoléances pour l'accident au Nigeria


Cité du Vatican, 28 décembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances au Nonce apostolique au Nigeria, à la suite de l'explosion meurtrière d'un camion survenue dans une centrale de gaz de Nnewi. Il assure les familles et de sa solidarité et prie pour les nombreuses personnes tuées, les blessées et la nation tout entière.


Télégramme à la suite d'attentats aux Philippines


Cité du Vatican, 27 décembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a fait parvenir un télégramme de condoléances au Nonce apostolique aux Philippines, à la suite des attentats commis sur l'île de Mindanao, dans le sud du pays: "Profondément attristé par l'assassinat de personnes innocentes", il exprime sa solidarité aux familles des victimes, assure de "ses prières pour la sécurité et la protection de tous les peuples de la région et pour que le dialogue, la tolérance et la paix permettent à chacun de pouvoir vivre libre de toute peur. Le Pape demande aussi à tous les croyants de repousser la violence au nom de Dieu qui est amour, et invoque d'abondants dons divins de consolation, miséricorde et force sur toutes les personnes touchées par cette tragédie''.



Message aux jeunes de la rencontre européenne de Taizé


Cité du Vatican, 27 décembre 2015 (VIS). Le Pape François a adressé un message aux participants de la 38 rencontre européenne organisée par la Communauté de Taizé, qui se déroulera à à Valence (Espagne) du lundi 28 décembre 2015 au vendredi 1 janvier 2016. Le Saint-Père y encourage les quelque 30.000 participants prévus à "avoir le courage de la miséricorde qui est" profitable à toute existence personnelle, "mais permet aussi de s'approcher des personnes en détresse. Vous le savez, l’Eglise est présente pour toute l'humanité, et là où il y a des chrétiens, quiconque doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde... Cela s'applique particulièrement aux nombreux migrants qui ont tant besoin de votre accueil... Puissiez-vous au cours de ces belles journées...découvrir encore mieux le Christ, visage de la miséricorde du Père".




Ne jamais se lasser de solliciter le pardon divin


Cité du Vatican, 26 décembre 2015 (VIS). ''Nous célébrons aujourd'hui la fête de saint Etienne. Le souvenir du premier martyr suit immédiatement la solennité de Noel", a dit le Pape ce midi à l'angélus: ''Hier, nous avons contemplé l'amour miséricordieux de Dieu qui a pris chair pour nous, et aujourd'hui, nous voyons la réponse cohérente du disciple de Jésus, qui donne sa vie. Hier est né sur terre le Sauveur, et aujourd'hui, naît au ciel, son fidèle témoin. Hier, comme aujourd'hui, apparaissent les ténèbres du refus de la vie, mais la lumière de l'amour qui vainc la haine et inaugure un monde nouveau, brille encore plus fort. Il y a un aspect particulier, dans le récit du jour des Actes des apôtres, qui rapproche saint Etienne du Seigneur. C'est son pardon avant de mourir lapidé. Cloué sur la croix, Jésus avait dit: Père pardonne-leur car il ne savent pas ce qu'ils font. De même, Etienne s'est agenouillé et a crié à voix haute: Seigneur ne leur compte pas ce péché. Etienne est donc martyr, ce qui signifie témoin, parce qu'il fait comme Jésus. En effet, le vrai témoin est celui qui se comporte comme lui, celui qui prie, qui aime, qui donne, mais surtout qui pardonne, parce que le pardon, comme le dit le mot lui-même, est l'expression la plus haute du don". Mais "à quoi sert-il de pardonner? Est-ce seulement une bonne action ou cela donne-t-il des résultats? Nous trouvons justement une réponse dans le martyr d'Etienne. Parmi ceux pour qui il a imploré le pardon, se trouvait un jeune homme du nom de Saül qui persécutait l'Eglise et cherchait à la détruire. Peu après, Saül devint Paul, le grand saint, l'apôtre des gentils. Il avait reçu le pardon d'Etienne. Nous pouvons dire que Paul naît de la grâce de Dieu et du pardon d'Etienne. Nous aussi nous naissons du pardon de Dieu. Non seulement dans le baptême, mais chaque fois que nous sommes pardonnés, notre cœur renaît, est régénéré. Chaque pas en avant dans la vie de foi porte au début l'empreinte du signe de la miséricorde divine. C'est seulement quand nous sommes aimés que nous pouvons aimer à notre tour. Souvenons-nous en, cela nous fera du bien. Si nous voulons avancer dans la foi, il faut, avant tout, recevoir le pardon de Dieu, rencontrer le Père qui est prêt à tout pardonner, toujours, et qui en pardonnant guérit le cœur et ravive l'amour. Nous ne devons jamais nous lasser de demander le pardon divin, parce que c'est seulement quand nous nous savons pardonnés que nous apprenons à pardonner''.


Enfin le Pape a admis qu'il n'était pas chose facile de pardonner et que cela était même "très difficile". Il a expliqué que pour imiter Jésus et excuser les petits ou grands torts que nous subissons chaque jour, il fallait commencer par la prière, comme le faisait Etienne. "Par la prière, nous pouvons affronter le ressentiment que nous éprouvons, en confiant qui nous a fait du mal à la miséricorde de Dieu... Ensuite, on découvre que cette lutte intérieure pour pardonner purifie du mal, et que la prière et l'amour nous libèrent des chaînes intérieures de la rancœur... A travers le pardon, nous vainquons le mal par le bien, nous transformons la haine en amour et rendons ainsi le monde plus propre". Il a conclu en confiant à la Vierge Marie tous ceux qui "comme saint Etienne subissent des persécutions au nom de la foi, nos martyrs d'aujourd'hui", et pour qu'elle oriente notre prière à recevoir et donner le pardon".

Message Urbi et Orbi: Seule la miséricorde de Dieu peut libérer du mal l'humanité


Cité du Vatican, 25 décembre 2015 (VIS). Aujourd'hui à midi, en la solennité de la Nativité du Seigneur, le Pape a prononcé, depuis le balcon central de la Basilique vaticane, son traditionnel message de Noël avant de donner sa bénédiction Urbi et Orbi:

''Chers frères et sœurs, joyeux Noël! Christ est né pour nous, exultons en ce jour de notre salut! Ouvrons nos cœurs pour recevoir la grâce de ce jour, qu’il est lui-même: Jésus est le jour lumineux qui est apparu à l’horizon de l’humanité. Jour de miséricorde, dans lequel Dieu le Père a révélé à l’humanité son immense tendresse. Jour de lumière qui dissipe les ténèbres de la peur et de l’angoisse. Jour de paix, où il devient possible de se rencontrer, de dialoguer, et surtout de se réconcilier. Jour de joie: une grande joie pour les petits et les humbles, et pour tout le peuple. En ce jour, de la Vierge Marie, est né Jésus, le Sauveur. La crèche nous fait voir le signe que Dieu nous a donné: un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. Comme les bergers de Bethléem, nous aussi allons voir ce signe, cet événement qui se renouvelle dans l’Eglise chaque année. Noël est un événement qui se renouvelle dans chaque famille, dans chaque paroisse, dans chaque communauté qui accueille l’amour de Dieu incarné en Jésus Christ. Comme Marie, l’Eglise montre à tous le signe de Dieu: L’Enfant qu’elle a porté dans son sein et a enfanté, mais qui est le Fils du Très-Haut, parce qu'il vient de l’Esprit Saint. C’est pourquoi il est le Sauveur, parce qu’il est l’Agneau de Dieu qui prend sur lui le péché du monde. Avec les bergers, prosternons-nous devant l’Agneau, adorons la Bonté de Dieu faite chair, et laissons des larmes de repentir remplir nos yeux et laver notre cœur. Nous en avons tous besoin. Lui seul, Lui seul peut nous sauver. Seule la Miséricorde de Dieu peut libérer l’humanité de nombreuses de formes de mal, aux visages monstrueux, que l’égoïsme engendre en elle. La grâce de Dieu peut convertir les cœurs et ouvrir des voies de sortie de situations humainement insolubles".

"Là où naît Dieu, naît l’espérance. Lui apporte l’espérance. Là où naît Dieu, naît la paix. Et là où naît la paix, il n’y a plus de place pour la haine et pour la guerre. Pourtant même là où est venu au monde le Fils de Dieu fait chair, des tensions et des violences continuent et la paix reste à don à invoquer et à construire. Qu’Israéliens et Palestiniens puissent reprendre un dialogue direct et arriver à une entente qui permette aux deux peuples de vivre en harmonie, dépassant un conflit qui les a longuement opposés, avec de graves répercussions sur toute la région. Au Seigneur, nous demandons que l’entente intervenue au sein des Nations-Unies parvienne le plus tôt possible à faire taire le vacarme des armes en Syrie et à remédier à la très grave situation humanitaire de la population épuisée. Il est aussi urgent que l’accord sur la Libye obtienne le soutien de tous, afin que soient dépassées les graves divisions et les violences qui affligent le pays. Que l’attention de la communauté internationale soit unanimement dirigée à faire cesser les atrocités qui, aussi bien dans ces pays qu’en Irak, au Yémen et dans l’Afrique subsaharienne, fauchent encore de nombreuses victimes, causent d’effroyables souffrances et n’épargnent pas non plus le patrimoine historique et culturel de peuples entiers. Ma pensée va aussi à tous ceux qui ont été touchés par d’atroces actions terroristes, particulièrement par les récents attentats survenus sous les cieux d’Egypte, à Beyrouth, Paris, Bamako et Tunis. A nos frères, persécutés dans de nombreuses parties du monde à cause de la foi, que l’Enfant-Jésus donne consolation et force. Ce sont nos martyrs d’aujourd’hui. Nous demandons paix et concorde pour les chères populations de la République démocratique du Congo, du Burundi et du Sud Soudan afin que, par le dialogue, se renforce l’engagement commun pour l’édification de sociétés civiles animées d’un esprit sincère de réconciliation et de compréhension réciproque. Que Noël apporte aussi une paix véritable à l’Ukraine, offre soulagement à ceux qui subissent les conséquences du conflit et inspire la volonté de porter à leur achèvement les accords pris, pour rétablir la concorde dans le pays tout entier. Que la joie de ce jour illumine les efforts du peuple colombien pour que, animé par l’espérance, il continue avec ardeur à poursuivre la paix désirée".


"Là où naît Dieu, naît l’espérance, et là où naît l’espérance, les personnes retrouvent la dignité. Pourtant, encore aujourd’hui de nombreux hommes et femmes sont privés de leur dignité humaine et, comme l’Enfant Jésus, souffrent du froid, de la pauvreté et du refus des hommes. Que notre proximité rejoigne aujourd’hui ceux qui sont le plus sans défense, surtout les enfants-soldats, les femmes qui subissent des violences, les victimes de la traite des personnes et du narcotrafic. Que notre réconfort ne manque pas à tous ceux qui fuient la misère ou la guerre, voyageant dans des conditions trop souvent inhumaines et risquant souvent leur vie. Que soient récompensés avec d’abondantes bénédictions tous ceux qui, simples personnes et états, s’emploient avec générosité à secourir et à accueillir les nombreux migrants et réfugiés, les aidant à construire un avenir digne pour eux et pour leurs proches et à s’intégrer à l’intérieur des sociétés qui les reçoivent. En ce jour de fête, que le Seigneur redonne espérance à tous ceux, si nombreux, qui n’ont pas de travail. Qu'il soutienne l’engagement de tous ceux qui ont des responsabilités publiques dans le domaine politique et économique pour qu’ils mettent tout en œuvre afin de poursuivre le bien commun et protéger la dignité de toute vie humaine. Là où naît Dieu, fleurit la miséricorde. Elle est le don le plus précieux que Dieu nous fait, particulièrement en cette année jubilaire, durant laquelle nous sommes appelés à découvrir la tendresse que Notre Père céleste a envers chacun de nous. Que le Seigneur donne particulièrement aux détenus d’expérimenter son amour miséricordieux qui soigne les blessures et vainc le mal. Et ainsi aujourd’hui ensemble, exultons dans le jour de notre salut. En contemplant la crèche, fixons notre regard sur les bras ouverts de Jésus qui nous montrent l’étreinte miséricordieuse de Dieu, tandis que nous écoutons les vagissements de l’Enfant qui nous susurre: A cause de mes frères et de mes proches, je dirai Paix sur toi!''.

Messe de la nuit de Noël: Faire connaître le Prince de la paix


Cité du Vatican, 24 décembre 2015 (VIS). En la solennité de la Nativité, à 21 h 30' en la Basilique vaticane, le Pape François a présidé la messe de la nuit au cours de laquelle il a prononcé l'homélie suivante:

''En cette nuit, resplendit une grande lumière. Sur nous tous brille la lumière de la naissance de Jésus. Comme les paroles du prophète Isaïe que nous avons écoutées sont vraies et actuelles: Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse! Notre cœur était déjà rempli de joie par l’attente de ce moment, mais maintenant, ce sentiment est multiplié et surabonde, parce que la promesse s’est accomplie, finalement elle s’est réalisée. Joie et allégresse nous assurent que le message contenu dans le mystère de cette nuit vient vraiment de Dieu. Il n’y a pas de place pour le doute; laissons-le aux sceptiques qui, pour interroger seulement la raison, ne trouvent jamais la vérité. Il n’y a pas de place pour l’indifférence qui domine dans le cœur de celui qui ne réussit pas à aimer parce qu’il a peur de perdre quelque chose. Toute tristesse est bannie, parce que l’Enfant Jésus est le véritable consolateur du cœur. Aujourd’hui, le Fils de Dieu est né: tout change. Le Sauveur du monde vient pour se faire participant de notre nature humaine; nous ne sommes plus seuls ni abandonnés. La Vierge nous offre son Fils comme principe d’une vie nouvelle. La lumière vient éclairer notre existence, souvent enfermée dans l’ombre du péché. Découvrons aujourd'hui d’une façon nouvelle qui nous sommes! En cette nuit, nous est rendu manifeste le chemin à parcourir pour rejoindre le but. Maintenant, toute peur et toute frayeur doivent cesser, parce que la lumière nous indique la route vers Bethléem. Nous ne pouvons demeurer inertes. Il ne nous est pas permis de rester arrêtés. Nous devons aller voir notre Sauveur déposé dans une mangeoire. Le motif de notre joie et allégresse est que cet enfant est né pour nous. Il nous est donné à nous, comme l’annonce Isaïe. A un peuple qui depuis deux mille ans parcourt toutes les routes du monde pour rendre chaque homme participant de cette joie, est confiée la mission de faire connaître le Prince de la paix et devenir son instrument efficace au milieu des nations. Quand nous entendons parler de la naissance du Christ, restons en silence et laissons parler cet Enfant; imprimons dans notre cœur ses paroles sans détourner notre regard de son visage. Si nous le prenons dans nos bras et si nous nous laissons embrasser par lui, il nous apportera la paix du cœur qui n’aura jamais de fin. Cet enfant nous enseigne quelle est la chose vraiment essentielle dans notre vie. Il naît dans la pauvreté du monde, parce qu’il n’y a pas de place à l’hôtellerie pour lui et sa famille. Il trouve abri et soutien dans une étable, et il est déposé dans une mangeoire pour animaux. Pourtant, de ce rien, émerge la lumière de la gloire de Dieu. A partir de là, pour les hommes au cœur simple, commence le chemin de la libération véritable et du rachat éternel".


"De cet enfant, qui porte imprimés sur son visage les traits de la bonté, de la miséricorde et de l’amour de Dieu le Père, jaillit pour nous tous, ses disciples, comme l’enseigne l’apôtre Paul, l’engagement à renoncer à l’impiété et à la richesse du monde, pour vivre de manière raisonnable, avec justice et piété. Dans une société souvent éprise de consommation et de plaisir, d’abondance et de luxe, d’apparence et de narcissisme, lui nous appelle à un comportement sobre, c’est à dire simple, équilibré, cohérent, capable de saisir et de vivre l’essentiel. Dans un monde qui est trop souvent dur avec le pécheur et mou avec le péché, il faut cultiver un fort sens de la justice, de la recherche et de la mise en pratique de la volonté de Dieu. Dans une culture de l’indifférence qui finit souvent par être impitoyable, que notre style de vie soit au contraire plein de piété, d’empathie, de compassion, de miséricorde, puisées chaque jour au puits de la prière. Comme pour les bergers de Bethléem, que nos yeux puissent aussi être pleins d’étonnement et d’émerveillement, contemplant dans l’Enfant-Jésus le Fils de Dieu. Et, devant lui, que jaillisse de nos cœurs l’invocation: Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde, et donne-nous ton salut".
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