Home - VIS Vatican - Réception du VIS - Contactez-nous - Calendrier VIS

Le Vatican Information Service (VIS) est un service d'information de la Salle-de-Presse du Saint-Siège. Il propose des informations sur le Magistère et l'activité pastorale du Saint-Père et de la Curie Romaine... []

dernières 5 nouvelles

VISnews  Twitter Go to YouTube

mercredi 9 décembre 2015

La miséricorde avant de juger


Cité du Vatican, 8 décembre 2015 (VIS). Ce matin Place St.Pierre, le Pape a célébrée la messe de la solennité de l’Immaculée Conception, qui a correspondu à l'ouverture de l'Année sainte extraordinaire de la Miséricorde et au cinquantième anniversaire de la clôture du concile Vatican II. Voici l'homélie prononcée par le Saint-Père avant le rite de l'ouverture de la Porte Sainte. Après avoir rappelé avoir ouvert une Porte Sainte de la Miséricorde le 30 novembre en la cathédrale de Bangui, il a souligné la portée hautement symbolique du geste et d'un franchissement, accompli à la lumière de la Parole de Dieu, qui place au premier plan le primat de la grâce. Les lectures, a-t-il poursuivi, renvoient au propos que l’Ange Gabriel adressa à une jeune fille, surprise et troublée, indiquant le mystère qui l’envelopperait: Je te salue, toi qui est comblée de grâce. "La Vierge Marie est d'abord appelée à se réjouir de ce que le Seigneur a accompli en elle. La grâce de Dieu l’a enveloppée, la rendant digne de devenir mère du Christ. Lorsque Gabriel entre dans sa maison, le mystère le plus profond qui va au-delà de toute capacité de la raison, devient pour elle motif de joie, motif de foi, motif d’abandon à la parole qui lui est révélée. La plénitude de la grâce est en mesure de transformer le cœur, et le rend capable d’accomplir un acte tellement grand qu’il change l’histoire de l’humanité. La fête de l’Immaculée exprime la grandeur de l’amour de Dieu. Il est non seulement celui qui pardonne le péché, mais en Marie, il va jusqu’à prévenir la faute originelle, que tout homme porte en lui en entrant dans ce monde. C’est l’amour de Dieu qui devance, qui anticipe et qui sauve. Le début de l’histoire du péché dans le jardin de l’Eden se conclut dans le projet d’un amour qui sauve. Les paroles de la Genèse renvoient à l’expérience quotidienne que nous découvrons dans notre existence personnelle. Il y a toujours la tentation de la désobéissance qui s’exprime dans le fait de vouloir envisager notre vie indépendamment de la volonté de Dieu. C’est cela l’inimitié qui tente continuellement la vie des hommes pour les opposer au dessein de Dieu. Pourtant, même l’histoire du péché n’est compréhensible qu’à la lumière de l’amour qui pardonne. Le péché se comprend seulement sous cette lumière. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l’amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père. La Parole de Dieu que nous avons entendue ne laisse pas de doute à ce sujet. La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement".

"Cette Année jubilaire extraordinaire est aussi un don de grâce. Entrer par cette Porte signifie découvrir la profondeur de la miséricorde du Père qui nous accueille tous et va à la rencontre de chacun personnellement. C’est Lui qui nous cherche! C’est lui qui vient à notre rencontre. Ce sera une année pour grandir dans la conviction de la miséricorde. Que de tort est fait à Dieu et à sa grâce lorsqu’on affirme avant tout que les péchés sont punis par son jugement, sans mettre en avant au contraire qu’ils sont pardonnés par sa miséricorde. Oui,nous devons faire passer la miséricorde avant le jugement, et dans tous les cas le jugement de Dieu sera toujours à la lumière de sa miséricorde. Traverser la Porte Sainte nous fait donc nous sentir participants de ce mystère d’amour, de tendresse. Abandonnons toute forme de peur et de crainte, parce que cela ne sied pas à celui qui est aimé. Vivons plutôt la joie de la rencontre avec la grâce qui transforme tout".
"Aujourd’hui, ici à Rome et dans tous les diocèses du monde, en franchissant la Porte Sainte, nous voulons aussi rappeler une autre porte que, il y a cinquante ans, les pères du concile Vatican II ont ouverte vers le monde. Cette échéance ne peut pas être rappelée seulement pour la richesse des documents produits, qui jusqu’à nos jours permettent de vérifier le grand progrès accompli dans la foi. Mais, en premier lieu, le Concile a été une rencontre. Une véritable rencontre entre l’Eglise et les hommes de notre temps. Une rencontre marquée par la force de l’Esprit qui poussait son Eglise à sortir des obstacles qui pendant de nombreuses années l’avaient refermée sur elle-même, pour reprendre avec enthousiasme le chemin missionnaire. C’était la reprise d’un parcours pour aller à la rencontre de tout homme là où il vit... Partout où il y a une personne, l’Eglise est appelée à la rejoindre pour lui apporter la joie de l’Evangile et pour apporter la miséricorde et le pardon de Dieu. Une poussée missionnaire, donc, qu’après ces décennies nous reprenons avec la même force et le même enthousiasme. Le Jubilé nous provoque à cette ouverture et nous oblige à ne pas négliger l’esprit qui a jailli de Vatican II, celui du Samaritain, comme l’a rappelé le bienheureux Paul VI lors de la conclusion du Concile. Franchir la Porte Sainte nous engage à faire nôtre la miséricorde du Bon Samaritain".


Après la communion, le Saint-Père et les concélébrants se sont rendus en procession dans le portique de la basilique, où se trouvait Benoît XVI qu'il a salué et invité à passer la Porte Sainte à sa suite. Le Pape François a procédé au rite de l'ouverture de la Porte en prononçant la phrase du psaume 117, Ouvrez-moi les portes de la justice, et la procession liturgique est entrée dans la basilique pour aller conclure la messe devant la Confession. L'Année sainte de la miséricorde est le premier jubilé extraordinaire du XXI siècle. Au siècle dernier, il y eu le jubilé de 1933 (Pie XI) pour le dix-neuvième centenaire de la mort et résurrection du Christ, celui de 1966 (Paul VI) consacré au Concile, et en 1983 (Jean-Paul II) l'Année de la Rédemption pour ses 1950 ans.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Copyright © VIS - Vatican Information Service